RECHERCHEZ
Marie-Louise Ponson naît le 3 mars 1907 à Mondardier, village du pays Viganais (Gard), d’une mère célibataire âgée de 16 ans, Marie Valy.
Lors de son arrestation le 13 juillet 1944 à Perpignan, Marie-Louise Valy est gérante du café « Le Jean Bart », situé 7 rue Jeanne d’Arc. Son commerce sert de boîte à lettres et de lieu de rendez-vous et d’hébergement pour les passeurs de la frontière espagnole. Après son arrestation par la Gestapo, elle est incarcérée dans la citadelle de Perpignan du 13 au 31 juillet 1944[i]. Marie-Louise Ponson est ensuite transférée au fort de Romainville, son numéro d’écrou 6739. En ce lieu sont rassemblées et détenues une majorité de femmes, originaires de toute la France, elles attendent, généralement une quinzaine de jours, leur déportation. Marie-Louise y séjourne du 6 au 15 août. Elle est déportée dans le convoi dit « des 57000[ii] parti le 16 août de la gare de Pantin avec des détenus (75% d’hommes) de la prison de Fresnes et des détenues (25% de femmes) du fort de Romainville[iii]. Le pont ferroviaire enjambant la Marne ayant été détruit par l’aviation alliée, les prisonniers doivent marcher sur plusieurs kilomètres pour rejoindre un autre train à Nanteuil-Saâcy (Seine-et-Marne). Dans la nuit du 17 au 18 août le train stationne à Bar-le-Duc. Le 19 il atteint Weimar, les détenus n’ont plus qu’une marche d’une dizaine de km à pied pour franchir la colline de l’Ettersberg et arriver au KL de Buchenwald. Le 20, le convoi repart, les déportées arrivent le 21 août au KL de Ravensbrück.
À son arrivée le matricule 57901 lui est attribuée, dès le 23 août Marie-Louise est dirigée sur le KL de Torgau, 50 km au nord-est de Leipzig, dans l’usine Muna, usine d’armement qui fabrique des explosifs. Le 18 octobre elle est transférée à Markkleeberg, camp annexe du KZ-Buchenwald, où elle reste jusqu’au 13 avril 1945. Dans ce camp une partie des déportées est utilisée pour la finition de pièces d’avions, une autre partie doit casser de la roche dans une fosse profonde et ramener les pierres broyées dans une autre partie du camp. Markkleeberg est aussi connu comme camp de représailles[iv]. Le 13 avril 1945, débute l’évacuation du camp devant l’avancée des troupes américaines ; Marie-Louise et ses camarades sont jetées dans une marche de la mort qui les conduit jusqu’à Dresde où elles sont libérées par les troupes soviétiques[v].
Elle est rapatriée par Longuyon (Meurthe-et-Moselle) le 30 mai 1945.
Marie-Louise Ponson est décédée le 30 avril 1997 à Perpignan (Pyrénées-Orientales)[vi] .
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen dossier de déporté 21P 663241
[ii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Convoi_des_57000
[iii] Les oubliés de Romainville, 2005 Ed Tallandier, réalisé avec le Conseil général de la Seine-Saint-Denis
[iv] https://www.cercleshoah.org/spip.php?article815 Markkleeberg-Wolfswinkel, camp annexe de Buchenwald
[v] https://asso-buchenwald-dora.com/livres/?highlight=maarkleeberg- Picardie Justine, Miss Dior, Paris, Flammarion, 2021.
[vi] https://www.openarchieven.nl/ins:dfae1656-48e9-bf24-e6bd-5b10c69ad461/fr
Sources :
RECHERCHEZ
Marie-Louise Ponson naît le 3 mars 1907 à Mondardier, village du pays Viganais (Gard), d’une mère célibataire âgée de 16 ans, Marie Valy.
Lors de son arrestation le 13 juillet 1944 à Perpignan, Marie-Louise Valy est gérante du café « Le Jean Bart », situé 7 rue Jeanne d’Arc. Son commerce sert de boîte à lettres et de lieu de rendez-vous et d’hébergement pour les passeurs de la frontière espagnole. Après son arrestation par la Gestapo, elle est incarcérée dans la citadelle de Perpignan du 13 au 31 juillet 1944[i]. Marie-Louise Ponson est ensuite transférée au fort de Romainville, son numéro d’écrou 6739. En ce lieu sont rassemblées et détenues une majorité de femmes, originaires de toute la France, elles attendent, généralement une quinzaine de jours, leur déportation. Marie-Louise y séjourne du 6 au 15 août. Elle est déportée dans le convoi dit « des 57000[ii] parti le 16 août de la gare de Pantin avec des détenus (75% d’hommes) de la prison de Fresnes et des détenues (25% de femmes) du fort de Romainville[iii]. Le pont ferroviaire enjambant la Marne ayant été détruit par l’aviation alliée, les prisonniers doivent marcher sur plusieurs kilomètres pour rejoindre un autre train à Nanteuil-Saâcy (Seine-et-Marne). Dans la nuit du 17 au 18 août le train stationne à Bar-le-Duc. Le 19 il atteint Weimar, les détenus n’ont plus qu’une marche d’une dizaine de km à pied pour franchir la colline de l’Ettersberg et arriver au KL de Buchenwald. Le 20, le convoi repart, les déportées arrivent le 21 août au KL de Ravensbrück.
À son arrivée le matricule 57901 lui est attribuée, dès le 23 août Marie-Louise est dirigée sur le KL de Torgau, 50 km au nord-est de Leipzig, dans l’usine Muna, usine d’armement qui fabrique des explosifs. Le 18 octobre elle est transférée à Markkleeberg, camp annexe du KZ-Buchenwald, où elle reste jusqu’au 13 avril 1945. Dans ce camp une partie des déportées est utilisée pour la finition de pièces d’avions, une autre partie doit casser de la roche dans une fosse profonde et ramener les pierres broyées dans une autre partie du camp. Markkleeberg est aussi connu comme camp de représailles[iv]. Le 13 avril 1945, débute l’évacuation du camp devant l’avancée des troupes américaines ; Marie-Louise et ses camarades sont jetées dans une marche de la mort qui les conduit jusqu’à Dresde où elles sont libérées par les troupes soviétiques[v].
Elle est rapatriée par Longuyon (Meurthe-et-Moselle) le 30 mai 1945.
Marie-Louise Ponson est décédée le 30 avril 1997 à Perpignan (Pyrénées-Orientales)[vi] .
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen dossier de déporté 21P 663241
[ii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Convoi_des_57000
[iii] Les oubliés de Romainville, 2005 Ed Tallandier, réalisé avec le Conseil général de la Seine-Saint-Denis
[iv] https://www.cercleshoah.org/spip.php?article815 Markkleeberg-Wolfswinkel, camp annexe de Buchenwald
[v] https://asso-buchenwald-dora.com/livres/?highlight=maarkleeberg- Picardie Justine, Miss Dior, Paris, Flammarion, 2021.
[vi] https://www.openarchieven.nl/ins:dfae1656-48e9-bf24-e6bd-5b10c69ad461/fr
Sources :