RECHERCHEZ
Il naît à St Geniès de Malgoires (Gard), de parents italiens, Giuseppe et Marguerite Rougagia. Il prend la nationalité française le 4 janvier 1942. Jeune cultivateur communiste, il s’engage en décembre 1942 dans le mouvement clandestin créé par le PCF en mai 1941 : le Front National de lutte pour la libération de la France. Agent de liaison infatigable et courageux, il accomplit d’importantes et dangereuses missions pour le maquis de Ventalon et St André de Valborgne, en Cévennes.
Arrêté à son domicile le 1er mai 1943 par la police de Vichy sur dénonciation, il est interné à St Sulpice la Pointe dans le Tarn, avec ses chefs, Raymond Monzat et Roger Lafont, qui témoigneront de son admirable activisme de résistant. Le 30 juillet 1944, il fait partie des 623 internés qui sont remis aux autorités allemandes pour « une destination inconnue ». Après le voyage en wagons de marchandises terriblement éprouvant, du fait aussi de la chaleur d’été, il arrive à Buchenwald le 5 août, où il est affecté le 14 septembre au nouveau Kommando de Plömnitz, près de Halle, à l’aménagement d’une usine souterraine pour la construction de pièces d’avions Junkers dans les mines de sel de la firme Solvay. Ceci 12 heures par jour (2 équipes : jour et nuit), dans la pénombre, dans une atmosphère surchauffée et humide mêlée de courants d’air froids, dans la poussière, sous les coups des kapos. La mortalité y est particulièrement importante : dans la seule période du 17 janvier 1945 au 22 mars 1945 on enregistre au Revier (hôpital du camp) 268 morts, dont 58 Français. L’évacuation du camp a lieu à pied par une marche de la mort du 8 au 12 Avril 1945, et les rescapés sont sauvés le 14 Avril par les chars américains. Du 17 avril au 14 mai, Joseph Pomo est hospitalisé à Köthen et ne rentrera en France que le 27 mai 1945.[1] La déportation a ruiné sa santé, au point d’être déclaré invalide à 100%, et de ne pas survivre très longtemps : il décède le 5 mai 1951.
Frédérique Doat-Vincent
[1] D’après le témoignage de Lapoint Gaston Viens paru dans le journal municipal de la ville d’Orly, février 1956.
Sources :
Association française Buchenwald-Dora et Kommandos / Plömnitz (codes Léopard, Leau ou Bernburg)
Archives Arolsen
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Il naît à St Geniès de Malgoires (Gard), de parents italiens, Giuseppe et Marguerite Rougagia. Il prend la nationalité française le 4 janvier 1942. Jeune cultivateur communiste, il s’engage en décembre 1942 dans le mouvement clandestin créé par le PCF en mai 1941 : le Front National de lutte pour la libération de la France. Agent de liaison infatigable et courageux, il accomplit d’importantes et dangereuses missions pour le maquis de Ventalon et St André de Valborgne, en Cévennes.
Arrêté à son domicile le 1er mai 1943 par la police de Vichy sur dénonciation, il est interné à St Sulpice la Pointe dans le Tarn, avec ses chefs, Raymond Monzat et Roger Lafont, qui témoigneront de son admirable activisme de résistant. Le 30 juillet 1944, il fait partie des 623 internés qui sont remis aux autorités allemandes pour « une destination inconnue ». Après le voyage en wagons de marchandises terriblement éprouvant, du fait aussi de la chaleur d’été, il arrive à Buchenwald le 5 août, où il est affecté le 14 septembre au nouveau Kommando de Plömnitz, près de Halle, à l’aménagement d’une usine souterraine pour la construction de pièces d’avions Junkers dans les mines de sel de la firme Solvay. Ceci 12 heures par jour (2 équipes : jour et nuit), dans la pénombre, dans une atmosphère surchauffée et humide mêlée de courants d’air froids, dans la poussière, sous les coups des kapos. La mortalité y est particulièrement importante : dans la seule période du 17 janvier 1945 au 22 mars 1945 on enregistre au Revier (hôpital du camp) 268 morts, dont 58 Français. L’évacuation du camp a lieu à pied par une marche de la mort du 8 au 12 Avril 1945, et les rescapés sont sauvés le 14 Avril par les chars américains. Du 17 avril au 14 mai, Joseph Pomo est hospitalisé à Köthen et ne rentrera en France que le 27 mai 1945.[1] La déportation a ruiné sa santé, au point d’être déclaré invalide à 100%, et de ne pas survivre très longtemps : il décède le 5 mai 1951.
Frédérique Doat-Vincent
[1] D’après le témoignage de Lapoint Gaston Viens paru dans le journal municipal de la ville d’Orly, février 1956.
Sources :
Association française Buchenwald-Dora et Kommandos / Plömnitz (codes Léopard, Leau ou Bernburg)
Archives Arolsen