PIOTRKOWSKI Mordka

  • Auschwitz

  • Né le 15 février 1874 à Lutomiersk (Pologne)

  • Décédé le 4 mai 1944 à Auschwitz

Mordka, dit Max Piotrkowski naît le 15 février 1874 à Lutomiersk, en Pologne (Basse Silésie). Il est le fils d’Isaac Piotrkowski et de Sara Schewtzer. C’est dans cette même ville que le 1er mars 1902, il épouse Esther-Mirla Grynoch, née le 15 mars 1885, également à Lutomiersk.

Peu après, le couple s’installe à Paris, 27 rue des Rosiers dans le 4ème où naît leur fille Marcelle, le 12 janvier 1905. À la veille de sa majorité, soit le 11 janvier 1926, les parents sont naturalisés français. A cette époque, Max Piotrkowski exerce la profession de chapelier au 92 rue d’Avron dans le 20ème arrondissement de Paris.

C’est à la fin août 1927 que la famille gagne Anvers et Max y exerce son métier au 124 Pelikanstraat (rue du Pélican). Le 15 mars 1935, Marcelle, épouse à Anvers Henoch Leib (dit Henri) Pinkert, d’origine polonaise et ayant acquis la nationalité belge.

En 1940, le jeune couple qui a alors un fils, Jackie âgé de 5 ans, vit à Ixelles-Bruxelles au 10 rue Godecharle et pendant un temps, les époux Piotrkorski les rejoignent à Bruxelles.

Lors de l’avancée allemande en mai 1940, Max se réfugie seul dans le sud de la France pendant que son épouse reste chez sa fille en Belgique. Il se fait recenser en 1941 à Nîmes, donnant comme lieu de domicile, la rue Louis Laget (quartier de la Placette) ou la rue de l’Église (quartier St Césaire). On peut faire un lien avec le témoignage d’un certain Jan Ralston (demeurant à Bruxelles en mars 1948), qui écrira plus tard à Marcelle avoir rencontré Max en 1942 vers Montpellier après s’être lui-même évadé du GTE de Buzy, dans les Pyrénées Atlantiques. Malgré sa santé fragile et ses faibles ressources, Max l’a réconforté, aidé matériellement et mis en relation avec des résistants pour qu’il puisse se rendre en l’Espagne et gagner ensuite l’Angleterre. Ce qu’il fera. C’est à Meymac, en Corrèze que Max est arrêté, comme juif, le 18 avril 1944 à l’Hôtel du Commerce. Il a laissé un très bon souvenir à son gérant, P. Brindel, qui recevra Marcelle après la guerre. Témoin de l’arrestation de son père, il évoquera la santé chancelante de celui-ci, après une intervention chirurgicale et malgré tout sa confiance inébranlable dans la victoire alliée. Max est interné à Limoges, puis transféré le 22 avril à Drancy (matricule 20408) ; il est déporté sept jours plus tard, par le convoi 72, pour Auschwitz où il est gazé, à 70 ans. Son décès est fixé au 4 mai 1944.

Esther, Marcelle et Jackie, restés rue Godecharle à Bruxelles, échapperont à la déportation. Mais la famille sera également éprouvée par la disparition du mari de Marcelle, lui aussi déporté à Auschwitz, en janvier 1944.

Esther sera internée pour troubles mentaux ; dès 1947, sa fille entame les démarches administratives pour que sa mère, malade et sans ressources puisse toucher une pension au titre de veuve de son époux naturalisé français et déporté. On ignore si ces démarches ont abouti.

Marie Balta, Gérard Krebs.

Sources :

Dossier Caen n°21P 526 083.

Photo extraite de l’ouvrage « Drancy-Auschwitz, 1942-1944, Juifs de Belgique déportés via la France », Malines, Kazerne Dossin

J.O. du 31 juillet 1997, mentionnant la mort en déportation de Max Piotrkowski

J.O. du 11 janvier 1926 mentionnant la naturalisation de Max Piotrkowski et celle de Grynoch Esther-Mirla,épouse Piotrkowski

Site Gallica-BNF : annuaire Didot-Bottin du 11/01/1926 inscrivant la profession de chapelier au nom de M. Piotrkowski, rue d’Avron à Paris 20ème.

Archives de la ville d’Anvers (site : https://felixarchief.antwerpen.be/)

Etat civil Paris 4ème (acte naissance Marcelle Piotrkowski)

Archives départementales du Gard (Fichier des Juifs 1941)

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

PIOTRKOWSKI Mordka

  • Auschwitz

  • Né le 15 février 1874 à Lutomiersk (Pologne)

  • Décédé le 4 mai 1944 à Auschwitz

Mordka, dit Max Piotrkowski naît le 15 février 1874 à Lutomiersk, en Pologne (Basse Silésie). Il est le fils d’Isaac Piotrkowski et de Sara Schewtzer. C’est dans cette même ville que le 1er mars 1902, il épouse Esther-Mirla Grynoch, née le 15 mars 1885, également à Lutomiersk.

Peu après, le couple s’installe à Paris, 27 rue des Rosiers dans le 4ème où naît leur fille Marcelle, le 12 janvier 1905. À la veille de sa majorité, soit le 11 janvier 1926, les parents sont naturalisés français. A cette époque, Max Piotrkowski exerce la profession de chapelier au 92 rue d’Avron dans le 20ème arrondissement de Paris.

C’est à la fin août 1927 que la famille gagne Anvers et Max y exerce son métier au 124 Pelikanstraat (rue du Pélican). Le 15 mars 1935, Marcelle, épouse à Anvers Henoch Leib (dit Henri) Pinkert, d’origine polonaise et ayant acquis la nationalité belge.

En 1940, le jeune couple qui a alors un fils, Jackie âgé de 5 ans, vit à Ixelles-Bruxelles au 10 rue Godecharle et pendant un temps, les époux Piotrkorski les rejoignent à Bruxelles.

Lors de l’avancée allemande en mai 1940, Max se réfugie seul dans le sud de la France pendant que son épouse reste chez sa fille en Belgique. Il se fait recenser en 1941 à Nîmes, donnant comme lieu de domicile, la rue Louis Laget (quartier de la Placette) ou la rue de l’Église (quartier St Césaire). On peut faire un lien avec le témoignage d’un certain Jan Ralston (demeurant à Bruxelles en mars 1948), qui écrira plus tard à Marcelle avoir rencontré Max en 1942 vers Montpellier après s’être lui-même évadé du GTE de Buzy, dans les Pyrénées Atlantiques. Malgré sa santé fragile et ses faibles ressources, Max l’a réconforté, aidé matériellement et mis en relation avec des résistants pour qu’il puisse se rendre en l’Espagne et gagner ensuite l’Angleterre. Ce qu’il fera. C’est à Meymac, en Corrèze que Max est arrêté, comme juif, le 18 avril 1944 à l’Hôtel du Commerce. Il a laissé un très bon souvenir à son gérant, P. Brindel, qui recevra Marcelle après la guerre. Témoin de l’arrestation de son père, il évoquera la santé chancelante de celui-ci, après une intervention chirurgicale et malgré tout sa confiance inébranlable dans la victoire alliée. Max est interné à Limoges, puis transféré le 22 avril à Drancy (matricule 20408) ; il est déporté sept jours plus tard, par le convoi 72, pour Auschwitz où il est gazé, à 70 ans. Son décès est fixé au 4 mai 1944.

Esther, Marcelle et Jackie, restés rue Godecharle à Bruxelles, échapperont à la déportation. Mais la famille sera également éprouvée par la disparition du mari de Marcelle, lui aussi déporté à Auschwitz, en janvier 1944.

Esther sera internée pour troubles mentaux ; dès 1947, sa fille entame les démarches administratives pour que sa mère, malade et sans ressources puisse toucher une pension au titre de veuve de son époux naturalisé français et déporté. On ignore si ces démarches ont abouti.

Marie Balta, Gérard Krebs.

Sources :

Dossier Caen n°21P 526 083.

Photo extraite de l’ouvrage « Drancy-Auschwitz, 1942-1944, Juifs de Belgique déportés via la France », Malines, Kazerne Dossin

J.O. du 31 juillet 1997, mentionnant la mort en déportation de Max Piotrkowski

J.O. du 11 janvier 1926 mentionnant la naturalisation de Max Piotrkowski et celle de Grynoch Esther-Mirla,épouse Piotrkowski

Site Gallica-BNF : annuaire Didot-Bottin du 11/01/1926 inscrivant la profession de chapelier au nom de M. Piotrkowski, rue d’Avron à Paris 20ème.

Archives de la ville d’Anvers (site : https://felixarchief.antwerpen.be/)

Etat civil Paris 4ème (acte naissance Marcelle Piotrkowski)

Archives départementales du Gard (Fichier des Juifs 1941)

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