PILLON Robert, alias « Brice » 

  • Puits de Célas

  • Né le 2 décembre 1920, à Oullins (Rhône)

  • Exécuté le 12 juillet 1944 au puits de Célas à Servas (Gard)

Robert Pillon est le fils de Aimé Joseph, ouvrier tourneur et de Berthe Rodillon. Ils habitent Oullins 21 rue de la République. Le 14 juin 1941 Robert Pillon épouse Jeanne, Charlotte Girard à Beaucaire dans le département du Gard. Robert est journalier ou manœuvre à Beaucaire « sans doute la zone où la Résistance d’inspiration communiste est la plus active car l’implantation du (PCF) avant 1939 est plus marquée qu’ailleurs ». Début 1942, Antonin Méry reçoit la consigne d’organiser à Beaucaire le Front national de lutte pour l’indépendance de la France (FN), puis sa branche armée, les Francs-Tireurs et Partisans français (FTPF). Outre les distributions de tracts, les FTP Beaucairois mènent des actions de sabotages dont l’une spectaculaire le 20 octobre 1942, à Aramon (Gard), la pose d’un madrier en travers de la voie ferrée fait dérailler un train de marchandises à destination de l’Allemagne. En mars 1943, Robert Pillon, requis pour le STO, adhère au Front national dans le groupe des légaux : le 11 novembre 1943, la voie ferrée sabotée près de Remoulins Beaucaire à Comps, entraîne le déraillement de 12 wagons d’un train allemand chargé de bauxite.  Sur le point d’être arrêtés des membres de l’équipe dont Robert Pillon, doivent fuir la région au printemps 1944, et gagner différents maquis en Ardèche, en Basse Lozère ou dans la Montagne Noire (Aude, Hérault et Tarn). Le 21 avril 1944, soit environ deux mois après la naissance de sa fille, Robert Pillon quitte Beaucaire avec Roger Pascal pour un maquis FTP de Basse Lozère.
Le 3 juillet 1944, tous deux sont arrêtés à Alès alors qu’ils allaient prendre le car pour Saint-Jean-du-Gard (Gard) par des hommes de la 8e compagnie de la division Brandebourg. Roués de coups de crosse de pistolet et de coups de pied au ventre alors qu’ils sont à terre, ils sont conduits à Alès à l’hôtel du Luxembourg où logent ceux que l’on désigne à tort comme des « Waffen SS ». Torturés, ils sont internés au Fort Vauban, puis exécutés d’une balle dans la nuque, sans doute le 12 juillet 1944. Leurs corps sont précipités dans le puits de mine désaffecté de Célas sur la commune de Servas.
Le 12 septembre 1944, trente et un corps déchiquetés dont celui de Robert Pillon sont retrouvés dans le fond du puits. Il est identifié le 16 septembre 1944.

Son nom figure sur le monument aux morts de Beaucaire (Gard) et sur le mémorial du puits de Célas à Servas (Gard). Il est inhumé au cimetière d’Alès.

Monique Vézilier

Sources :

– https://maitron.fr/spip.php?article197331, notice PILLON Robert, alias « Brice » par Jean-Louis Ponnavoy, Fabrice Sugier, version mise en ligne le 28 novembre 2017, dernière modification le 14 décembre 2019.
– Archives du Rhône EC
– DAVCC Caen dossier n° 21 P 133585

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

PILLON Robert, alias « Brice » 

  • Puits de Célas

  • Né le 2 décembre 1920, à Oullins (Rhône)

  • Exécuté le 12 juillet 1944 au puits de Célas à Servas (Gard)

Robert Pillon est le fils de Aimé Joseph, ouvrier tourneur et de Berthe Rodillon. Ils habitent Oullins 21 rue de la République. Le 14 juin 1941 Robert Pillon épouse Jeanne, Charlotte Girard à Beaucaire dans le département du Gard. Robert est journalier ou manœuvre à Beaucaire « sans doute la zone où la Résistance d’inspiration communiste est la plus active car l’implantation du (PCF) avant 1939 est plus marquée qu’ailleurs ». Début 1942, Antonin Méry reçoit la consigne d’organiser à Beaucaire le Front national de lutte pour l’indépendance de la France (FN), puis sa branche armée, les Francs-Tireurs et Partisans français (FTPF). Outre les distributions de tracts, les FTP Beaucairois mènent des actions de sabotages dont l’une spectaculaire le 20 octobre 1942, à Aramon (Gard), la pose d’un madrier en travers de la voie ferrée fait dérailler un train de marchandises à destination de l’Allemagne. En mars 1943, Robert Pillon, requis pour le STO, adhère au Front national dans le groupe des légaux : le 11 novembre 1943, la voie ferrée sabotée près de Remoulins Beaucaire à Comps, entraîne le déraillement de 12 wagons d’un train allemand chargé de bauxite.  Sur le point d’être arrêtés des membres de l’équipe dont Robert Pillon, doivent fuir la région au printemps 1944, et gagner différents maquis en Ardèche, en Basse Lozère ou dans la Montagne Noire (Aude, Hérault et Tarn). Le 21 avril 1944, soit environ deux mois après la naissance de sa fille, Robert Pillon quitte Beaucaire avec Roger Pascal pour un maquis FTP de Basse Lozère.
Le 3 juillet 1944, tous deux sont arrêtés à Alès alors qu’ils allaient prendre le car pour Saint-Jean-du-Gard (Gard) par des hommes de la 8e compagnie de la division Brandebourg. Roués de coups de crosse de pistolet et de coups de pied au ventre alors qu’ils sont à terre, ils sont conduits à Alès à l’hôtel du Luxembourg où logent ceux que l’on désigne à tort comme des « Waffen SS ». Torturés, ils sont internés au Fort Vauban, puis exécutés d’une balle dans la nuque, sans doute le 12 juillet 1944. Leurs corps sont précipités dans le puits de mine désaffecté de Célas sur la commune de Servas.
Le 12 septembre 1944, trente et un corps déchiquetés dont celui de Robert Pillon sont retrouvés dans le fond du puits. Il est identifié le 16 septembre 1944.

Son nom figure sur le monument aux morts de Beaucaire (Gard) et sur le mémorial du puits de Célas à Servas (Gard). Il est inhumé au cimetière d’Alès.

Monique Vézilier

Sources :

– https://maitron.fr/spip.php?article197331, notice PILLON Robert, alias « Brice » par Jean-Louis Ponnavoy, Fabrice Sugier, version mise en ligne le 28 novembre 2017, dernière modification le 14 décembre 2019.
– Archives du Rhône EC
– DAVCC Caen dossier n° 21 P 133585

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