PHILIPPE Mathilde

  • 34134 Ravensbrück

  • Née le 7 mars 1898 à Toulouse

  • Décédée le 20 avril 1945 à Bergen Belsen, 3 jours après sa libération

Mathilde Philippine Jeanne Philippe dite Yvonne est née le 7 mars 1898 à Toulouse en Haute-Garonne. Elle est la fille de Jeanne Juliette Marie Philippe, employée, devenue plus tard madame Gaidan. Pendant la guerre, elle est célibataire et elle tient avec sa mère un magasin de lingerie et habite à Nîmes au 27 rue de la Madeleine. Elle s’engage dans la Résistance le 1er janvier 1943 au sein du mouvement Combat, elle a été contactée par Marcelle Saltet (matricule 34140). Elle est agent de liaison et son logement sert de boîte aux lettres. A la demande de Marcelle Saltet, elle héberge un radio de la Section des Atterrissages et Parachutages (SAP) de la région R3 (Aude, Aveyron, Gard, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) évadé recherché par la Gestapo, André Guyot « Jacques » (matricule 43978) à partir du 23 octobre. A la suite d’une dénonciation, le 25 octobre, la Gestapo les arrête tous les deux à son domicile alors qu’elle est en train de confectionner des équipements pour les maquisards. D’autres interpellations ont lieu ce jour-là : Marcelle Saltet, Augustine Donadille (matricule 35345), Lucette Choisy, Andrée Choisy (matricule 34113), Zulma Vigne (matricule 38095), Jeanne Encontre (matricule 34116), les époux Toutin, Auguste (matricule 63243) et Blanche (matricule 34148), et leur fille Marthe (matricule 34147), Louis François (matricule 62327) et Georges Ledoux (matricule 43536). Elle est internée à la caserne Bruyère à Nîmes avant d’être transférée à la prison Saint-Pierre à Marseille du 5 au 11 novembre puis aux Baumettes et enfin à partir du 5 mars 1944 au fort de Romainville. Elle est déportée le 16 mars via Aix-la-Chapelle dans un convoi de 51 femmes avec Marthe et Blanche Toutin, Jeanne Encontre, Marcelle Saltet et Andrée Choisy. Après un passage à Essen puis à Hanovre et à Hambourg, elle est envoyée le 5 avril à Ravensbrück. Le 5 mars 1945, elle est transférée à Mauthausen où à son arrivée le 7 mars, on lui attribue le matricule 2357. Parmi le groupe des Nîmoises, elle est la seule à être envoyée le 17 mars à Bergen Belsen où elle est libérée le 15 avril par les Britanniques mais elle y décède le 20 avril 1945 dans le Block 207, à l’âge de 47 ans. Elle est l’unique femme du groupe arrêté le 25 octobre 1943 à être décédée en déportation.
A titre posthume, elle obtient la médaille de la Résistance en 1947. Ses services dans la Résistance ont été homologués au titre du réseau Action R3 en tant qu’agent P1 à partir du 1er mars 1943 puis agent P2 à partir du 25 octobre 1943 avec le grade fictif de sous-lieutenant.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 525 244, DAVCC Caen, Dossier de déportée de Mathilde Philippe.
1 446 W 65, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR de Mathilde Philippe.
17 P 61, SHD Vincennes, Dossier d’homologation du réseau Action R3.
Dossier Arolsen.
Fiche de Mathilde Philippe sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://monument-mauthausen.org/2357.html

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

PHILIPPE Mathilde

  • 34134 Ravensbrück

  • Née le 7 mars 1898 à Toulouse

  • Décédée le 20 avril 1945 à Bergen Belsen, 3 jours après sa libération

Mathilde Philippine Jeanne Philippe dite Yvonne est née le 7 mars 1898 à Toulouse en Haute-Garonne. Elle est la fille de Jeanne Juliette Marie Philippe, employée, devenue plus tard madame Gaidan. Pendant la guerre, elle est célibataire et elle tient avec sa mère un magasin de lingerie et habite à Nîmes au 27 rue de la Madeleine. Elle s’engage dans la Résistance le 1er janvier 1943 au sein du mouvement Combat, elle a été contactée par Marcelle Saltet (matricule 34140). Elle est agent de liaison et son logement sert de boîte aux lettres. A la demande de Marcelle Saltet, elle héberge un radio de la Section des Atterrissages et Parachutages (SAP) de la région R3 (Aude, Aveyron, Gard, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) évadé recherché par la Gestapo, André Guyot « Jacques » (matricule 43978) à partir du 23 octobre. A la suite d’une dénonciation, le 25 octobre, la Gestapo les arrête tous les deux à son domicile alors qu’elle est en train de confectionner des équipements pour les maquisards. D’autres interpellations ont lieu ce jour-là : Marcelle Saltet, Augustine Donadille (matricule 35345), Lucette Choisy, Andrée Choisy (matricule 34113), Zulma Vigne (matricule 38095), Jeanne Encontre (matricule 34116), les époux Toutin, Auguste (matricule 63243) et Blanche (matricule 34148), et leur fille Marthe (matricule 34147), Louis François (matricule 62327) et Georges Ledoux (matricule 43536). Elle est internée à la caserne Bruyère à Nîmes avant d’être transférée à la prison Saint-Pierre à Marseille du 5 au 11 novembre puis aux Baumettes et enfin à partir du 5 mars 1944 au fort de Romainville. Elle est déportée le 16 mars via Aix-la-Chapelle dans un convoi de 51 femmes avec Marthe et Blanche Toutin, Jeanne Encontre, Marcelle Saltet et Andrée Choisy. Après un passage à Essen puis à Hanovre et à Hambourg, elle est envoyée le 5 avril à Ravensbrück. Le 5 mars 1945, elle est transférée à Mauthausen où à son arrivée le 7 mars, on lui attribue le matricule 2357. Parmi le groupe des Nîmoises, elle est la seule à être envoyée le 17 mars à Bergen Belsen où elle est libérée le 15 avril par les Britanniques mais elle y décède le 20 avril 1945 dans le Block 207, à l’âge de 47 ans. Elle est l’unique femme du groupe arrêté le 25 octobre 1943 à être décédée en déportation.
A titre posthume, elle obtient la médaille de la Résistance en 1947. Ses services dans la Résistance ont été homologués au titre du réseau Action R3 en tant qu’agent P1 à partir du 1er mars 1943 puis agent P2 à partir du 25 octobre 1943 avec le grade fictif de sous-lieutenant.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 525 244, DAVCC Caen, Dossier de déportée de Mathilde Philippe.
1 446 W 65, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR de Mathilde Philippe.
17 P 61, SHD Vincennes, Dossier d’homologation du réseau Action R3.
Dossier Arolsen.
Fiche de Mathilde Philippe sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://monument-mauthausen.org/2357.html

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