PÉTRY Peter 

  • Camp du Vernet – Brandenburg-Gördenernet

  • Né le 2 août 1900 à Sinzig (Allemagne)

  • Revenu des camps

PÉTRY Peter naît le 2 août 1900 à Sinzig dans le Land de Sarre, de parents de nationalité allemande : son père Yohann Peter (Jean-Pierre) et sa mère née Suzan Dam sont catholiques et domiciliés à Kripp, un quartier de Remagen dans ce même Land. Lorsque les nazis arrivent au pouvoir le 30 janvier 1933 Peter est employé des Postes et célibataire. Le 13 janvier 1935 les Sarrois, sont appelés à se prononcer sur la réunification de la Sarre avec l’Allemagne, en effet depuis le traité de Versailles en 1919 cette région, de langue germanique, est administrée par la Société des Nations. Plus de 90% des électeurs optent pour la réunification, elle est effective le 1er mars suivant. Les manifestations sont sévèrement réprimées et des opposants arrêtés.  Peter Pétry et sa mère Suzan Pétry se réfugient en France.

Ils vivent successivement à Strasbourg, à Ancenis (Maine-et-Loire) dans un centre d’accueil, à Vannes (Morbihan), à St Pierre-de-Montlimart (Saône-et-Loire). En 1937 ils sont dans le Gard et résident à Saint-Jean-de-Valériscle dans le pays minier. Peter Pétry est arrêté à son domicile par les gendarmes le 7 septembre 1939, car suspecté d’être un ennemi en tant que réfugié ressortissant d’un « pays ennemi », il doit faire l’objet de mesures d’internement. Peter Pétry est d’abord assigné au camp d’Uzès puis à celui des Milles (Bouches-du-Rhône) ; il est ensuite affecté à la 15ème puis à la 304ème Compagnie de Travailleurs Étrangers à Nîmes. En février 1941 il est dirigé sur La Grand-Combe au 805ème Groupement de Travailleurs Étrangers où il est mis à disposition de la Compagnie des mines. Le 28 mars 1941 sur ordre du Préfet du Gard, Peter Pétry est dirigé sur le camp du Vernet d’Ariège, un camp disciplinaire particulièrement dur. Le motif d’internement non communiqué ne figurant pas au dossier a fait l’objet de questionnements. Il est noté dans son dossier qu’il a toujours travaillé pour subvenir à ses besoins depuis son arrivée en France. Il est enregistré sous le n° matricule 7535 au camp du Vernet d’Ariège le 10 avril 1941, et assigné au quartier B et à la baraque 22. Le 24 avril, il fait « une demande de libération à Saint-Jean-de-Valériscle, le commandant du quartier ou le commissaire spécial émet un avis favorable pour sa libération en France, pas de condamnation, papiers en règle ».           
Le 14 mars 1943 il est dirigé sur le centre de Nexon en Haute-Vienne où il reste jusqu’au 18 juin date de son transfert à Romainville, lieu de transit pour les camps de déportation, son n° d’écrou le 2823.
Déporté en Allemagne le 22 juillet 1943 il est emprisonné à Trier (Trèves) puis à Koblenz (Coblence) le 29 juillet.
Les documents concernant Peter Pétry dans les archives Arolsen ne permettent pas de suivre avec certitude son parcours de déporté, car dates et lieu de naissance diffèrent. Toutefois il est fait état d’un Pétry Peter (grièvement blessé) arrivé par le train n°2489/44 en provenance de Rottenburg le 26 octobre 1944 à 19h45 et enregistré à la prison centrale de Brandenburg-Görden[i]

Rescapé des camps, stalag et prisons, Peter Pétry vit à Remagen où il fait en 1952 une demande auprès des autorités allemandes pour « obtenir réparations pour les dommages subis à la suite des persécutions nazies ». Une attestation sur son internement au camp du Vernet est délivrée par le Préfet de l’Ariège. 

Monique Vézilier

[i] Prison centrale de Brandenburg-Görden : Jusqu’à 4 300 personnes y ont été enfermées simultanément : 1 722 personnes y ont été exécutés pour des motifs politiques à partir d’août 1940 ; 652 autres détenus y sont morts de maladie dont la tuberculose et sept autres s’y sont suicidés pour échapper aux nazis. Environ 10 000 handicapés mentaux ou autres malades ont été gazés dans la vieille prison de Brandebourg dans le cadre du programme d’euthanasie Aktion T4. (Https://fr.wikipedia.org/wiki/Prison_de_Brandebourg)

Sources :

FMD
SHD Caen dossier nominatif
Arolsen dossier Petry Peter
Archives départementales de l’Ariège ARCDIR, cote 5W241 n° interné 2237

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

PÉTRY Peter 

  • Camp du Vernet – Brandenburg-Gördenernet

  • Né le 2 août 1900 à Sinzig (Allemagne)

  • Revenu des camps

PÉTRY Peter naît le 2 août 1900 à Sinzig dans le Land de Sarre, de parents de nationalité allemande : son père Yohann Peter (Jean-Pierre) et sa mère née Suzan Dam sont catholiques et domiciliés à Kripp, un quartier de Remagen dans ce même Land. Lorsque les nazis arrivent au pouvoir le 30 janvier 1933 Peter est employé des Postes et célibataire. Le 13 janvier 1935 les Sarrois, sont appelés à se prononcer sur la réunification de la Sarre avec l’Allemagne, en effet depuis le traité de Versailles en 1919 cette région, de langue germanique, est administrée par la Société des Nations. Plus de 90% des électeurs optent pour la réunification, elle est effective le 1er mars suivant. Les manifestations sont sévèrement réprimées et des opposants arrêtés.  Peter Pétry et sa mère Suzan Pétry se réfugient en France.

Ils vivent successivement à Strasbourg, à Ancenis (Maine-et-Loire) dans un centre d’accueil, à Vannes (Morbihan), à St Pierre-de-Montlimart (Saône-et-Loire). En 1937 ils sont dans le Gard et résident à Saint-Jean-de-Valériscle dans le pays minier. Peter Pétry est arrêté à son domicile par les gendarmes le 7 septembre 1939, car suspecté d’être un ennemi en tant que réfugié ressortissant d’un « pays ennemi », il doit faire l’objet de mesures d’internement. Peter Pétry est d’abord assigné au camp d’Uzès puis à celui des Milles (Bouches-du-Rhône) ; il est ensuite affecté à la 15ème puis à la 304ème Compagnie de Travailleurs Étrangers à Nîmes. En février 1941 il est dirigé sur La Grand-Combe au 805ème Groupement de Travailleurs Étrangers où il est mis à disposition de la Compagnie des mines. Le 28 mars 1941 sur ordre du Préfet du Gard, Peter Pétry est dirigé sur le camp du Vernet d’Ariège, un camp disciplinaire particulièrement dur. Le motif d’internement non communiqué ne figurant pas au dossier a fait l’objet de questionnements. Il est noté dans son dossier qu’il a toujours travaillé pour subvenir à ses besoins depuis son arrivée en France. Il est enregistré sous le n° matricule 7535 au camp du Vernet d’Ariège le 10 avril 1941, et assigné au quartier B et à la baraque 22. Le 24 avril, il fait « une demande de libération à Saint-Jean-de-Valériscle, le commandant du quartier ou le commissaire spécial émet un avis favorable pour sa libération en France, pas de condamnation, papiers en règle ».           
Le 14 mars 1943 il est dirigé sur le centre de Nexon en Haute-Vienne où il reste jusqu’au 18 juin date de son transfert à Romainville, lieu de transit pour les camps de déportation, son n° d’écrou le 2823.
Déporté en Allemagne le 22 juillet 1943 il est emprisonné à Trier (Trèves) puis à Koblenz (Coblence) le 29 juillet.
Les documents concernant Peter Pétry dans les archives Arolsen ne permettent pas de suivre avec certitude son parcours de déporté, car dates et lieu de naissance diffèrent. Toutefois il est fait état d’un Pétry Peter (grièvement blessé) arrivé par le train n°2489/44 en provenance de Rottenburg le 26 octobre 1944 à 19h45 et enregistré à la prison centrale de Brandenburg-Görden[i]

Rescapé des camps, stalag et prisons, Peter Pétry vit à Remagen où il fait en 1952 une demande auprès des autorités allemandes pour « obtenir réparations pour les dommages subis à la suite des persécutions nazies ». Une attestation sur son internement au camp du Vernet est délivrée par le Préfet de l’Ariège. 

Monique Vézilier

[i] Prison centrale de Brandenburg-Görden : Jusqu’à 4 300 personnes y ont été enfermées simultanément : 1 722 personnes y ont été exécutés pour des motifs politiques à partir d’août 1940 ; 652 autres détenus y sont morts de maladie dont la tuberculose et sept autres s’y sont suicidés pour échapper aux nazis. Environ 10 000 handicapés mentaux ou autres malades ont été gazés dans la vieille prison de Brandebourg dans le cadre du programme d’euthanasie Aktion T4. (Https://fr.wikipedia.org/wiki/Prison_de_Brandebourg)

Sources :

FMD
SHD Caen dossier nominatif
Arolsen dossier Petry Peter
Archives départementales de l’Ariège ARCDIR, cote 5W241 n° interné 2237

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