PETIT Jacqueline née DANA

  • Auschwitz

  • Née le 1 avril 1922 à Marseille

  • Née le 1 avril 1922 à Marseille

Jacqueline naît le 1er avril 1922 à Marseille, 22 rue de la République, dans le 1er arrondissement. Son père, Raoul Dana, est un banquier prospère originaire d’Alger, tandis que sa mère, Lily Pardo, née à Smyrne en Grèce, mais de nationalité italienne, se déclare sans profession.

Au moment de leur mariage, le 7 mai 1921 à Nice, Raoul a 31 ans et Lily 22. Peu après la naissance de Jacqueline, ils se séparent : le divorce est prononcé par le tribunal de Marseille le 5 décembre 1922. Raoul se remarie en février 1925 avec Lilia Either Messiah, fille d’une riche famille niçoise. De son côté, Lily entame une carrière d’actrice qui l’amène à se déplacer en tournées.

On ne sait pas précisément par qui la petite Jacqueline est élevée. Toujours est-il qu’à la fin des années 1930, elle habite à Paris chez ses grands-parents maternels : Abraham Pardo et Julia née Ganon, qui résident 58 rue d’Auteuil, dans le 16ème arrondissement.

En 1941, suite à l’instauration du port de l’étoile jaune pour les juifs, Jacqueline et sa grand-mère se réfugient à Nîmes, « villa Ginette », dans le quartier de Castanet, route de Sauve. Jacqueline exerce la profession de secrétaire dactylographe chez Maître Robert Dugas, notaire à Nîmes, 6 rue Thomas.

Elle est arrêtée par la Gestapo, sur son lieu de travail, le 26 avril 1944 pour son origine israélite ainsi que sa grand-mère Julia Pardo, victimes d’une dénonciation. Deux témoins de son arrestation l’attestent : le notaire qui l’emploie et un voisin, Georges Broqueville de la villa Casa Blanca à Castanet.

Le service de Sûreté allemand leur réquisitionne la somme de 8 400 francs et des objets de valeur. Jacqueline et Julia sont internées à Drancy le 13 mai 1944, elles y reçoivent respectivement les matricules 21780 et 21781 ; le carnet de fouille de Jacqueline porte le N° 134/4205.

La jeune femme et sa grand-mère sont déportées par le convoi 74 du 20 mai à destination d’Auschwitz, où la vieille dame est gazée dès leur arrivée, huit jours plus tard. Jacqueline reste dans ce camp jusqu’au 2 janvier 1945, avant d’être envoyée à Bergen-Belsen, qui est libéré par l’armée anglaise le 15 avril. Elle attend sur place jusqu’au 28 mai, avant d’être rapatriée par Arras.

Sa période d’internement prise en compte va du 26 avril 1944 au 27 mai 1944 et celle de sa déportation du 28 mai 1944 au 15 avril 1945.

Jacqueline se marie à Chamonix (Haute Savoie) le 17 juin 1946 avec Gustave, Désiré Petit. Le couple s’établit à Chamonix, La Reiche Nouvelle puis à Saint Gervais-Les-Bains au lieu-dit Le Mont-Joly. (En 1954).

Elle est décédée le 24 juillet 2017 à Paris dans le 3ème arrondissement à l’âge de 95 ans, inhumée au Père-Lachaise avec son dernier compagnon, Michel Thiout. Elle aurait au moins un petit-fils.

Son nom figure sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah : dalle 9, colonne 3, rangée 3

Georges Muller – Gérard Krebs

Sources :

dossier de Caen
Acte Décès.fr (acte N°67)
Mémorial de la Shoah
Etat Civil de Nice (mariage)
Gallica-BNF (revue « Comoedia » du 11 novembre 1933)
Généanet, arbre généalogique de « blerivrey »

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

PETIT Jacqueline née DANA

  • Auschwitz

  • Née le 1 avril 1922 à Marseille

  • Née le 1 avril 1922 à Marseille

Jacqueline naît le 1er avril 1922 à Marseille, 22 rue de la République, dans le 1er arrondissement. Son père, Raoul Dana, est un banquier prospère originaire d’Alger, tandis que sa mère, Lily Pardo, née à Smyrne en Grèce, mais de nationalité italienne, se déclare sans profession.

Au moment de leur mariage, le 7 mai 1921 à Nice, Raoul a 31 ans et Lily 22. Peu après la naissance de Jacqueline, ils se séparent : le divorce est prononcé par le tribunal de Marseille le 5 décembre 1922. Raoul se remarie en février 1925 avec Lilia Either Messiah, fille d’une riche famille niçoise. De son côté, Lily entame une carrière d’actrice qui l’amène à se déplacer en tournées.

On ne sait pas précisément par qui la petite Jacqueline est élevée. Toujours est-il qu’à la fin des années 1930, elle habite à Paris chez ses grands-parents maternels : Abraham Pardo et Julia née Ganon, qui résident 58 rue d’Auteuil, dans le 16ème arrondissement.

En 1941, suite à l’instauration du port de l’étoile jaune pour les juifs, Jacqueline et sa grand-mère se réfugient à Nîmes, « villa Ginette », dans le quartier de Castanet, route de Sauve. Jacqueline exerce la profession de secrétaire dactylographe chez Maître Robert Dugas, notaire à Nîmes, 6 rue Thomas.

Elle est arrêtée par la Gestapo, sur son lieu de travail, le 26 avril 1944 pour son origine israélite ainsi que sa grand-mère Julia Pardo, victimes d’une dénonciation. Deux témoins de son arrestation l’attestent : le notaire qui l’emploie et un voisin, Georges Broqueville de la villa Casa Blanca à Castanet.

Le service de Sûreté allemand leur réquisitionne la somme de 8 400 francs et des objets de valeur. Jacqueline et Julia sont internées à Drancy le 13 mai 1944, elles y reçoivent respectivement les matricules 21780 et 21781 ; le carnet de fouille de Jacqueline porte le N° 134/4205.

La jeune femme et sa grand-mère sont déportées par le convoi 74 du 20 mai à destination d’Auschwitz, où la vieille dame est gazée dès leur arrivée, huit jours plus tard. Jacqueline reste dans ce camp jusqu’au 2 janvier 1945, avant d’être envoyée à Bergen-Belsen, qui est libéré par l’armée anglaise le 15 avril. Elle attend sur place jusqu’au 28 mai, avant d’être rapatriée par Arras.

Sa période d’internement prise en compte va du 26 avril 1944 au 27 mai 1944 et celle de sa déportation du 28 mai 1944 au 15 avril 1945.

Jacqueline se marie à Chamonix (Haute Savoie) le 17 juin 1946 avec Gustave, Désiré Petit. Le couple s’établit à Chamonix, La Reiche Nouvelle puis à Saint Gervais-Les-Bains au lieu-dit Le Mont-Joly. (En 1954).

Elle est décédée le 24 juillet 2017 à Paris dans le 3ème arrondissement à l’âge de 95 ans, inhumée au Père-Lachaise avec son dernier compagnon, Michel Thiout. Elle aurait au moins un petit-fils.

Son nom figure sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah : dalle 9, colonne 3, rangée 3

Georges Muller – Gérard Krebs

Sources :

dossier de Caen
Acte Décès.fr (acte N°67)
Mémorial de la Shoah
Etat Civil de Nice (mariage)
Gallica-BNF (revue « Comoedia » du 11 novembre 1933)
Généanet, arbre généalogique de « blerivrey »

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