RECHERCHEZ
Salvatore Pellegrini, fils de Ferdinand et de Rosaria Carmignani, naît le 10 novembre 1900 à Capannori, province de Lucques en Toscane, Italie. En juillet 1923, il épouse Angèle, Maria Filetti, une compatriote. Le 9 août 1923, soit un an après l’arrivée au pouvoir de Benito Mussolini, ils émigrent en France. Le 9 août 1923 ils arrivent à Marseille. En 1924 ils sont à Salindres (Gard) où naît leur fille aînée Paulette. Ouvrier mineur aux houillères de Rochebelle, en 1934 Salvatore s’installe 17 rue du Canal à Alès avec sa famille, ils ont alors trois enfants[i].
Salvator est arrêté le 28 août 1943, considéré comme « suspect » ou « otage » par la police d’Alès. Plusieurs sabotages ont eu lieu sur la ligne ferroviaire La Grand-Combe – Alès, dont un le 27 août à l’actif du Front National de Lutte pour l’Indépendance de la France, dont il est membre. Il est incarcéré au Fort Vauban d’Alès jusqu’au 20 octobre, date à laquelle il est transféré au camp du Vernet en Ariège. Le 27 mai 1944 il est, avec d’autres détenus du camp, Républicains espagnols ou brigadiers internationaux, transporté sur l’île d’Aurigny, une des îles Anglo-Normandes. « Une île prison d’où personne ne pouvait s’échapper« [ii] . Sur ordre de l’Oberkommando de la Wehrmacht et de l’organisation Todt, les détenus construisent des fortifications destinées à protéger l’île contre une invasion alliée. » La SS-Baubrigade, appelée le camp « Sylt » dans laquelle est incorporée Salvatore Pellegrini, relève de l’administration du K.L. de Neuengamme.
Le débarquement allié du 6 juin 1944 provoque l’évacuation du Kommando de Salvatore le 24 juin. Les déportés doivent rejoindre la frontière belge où la Baubrigade est employée à la construction de bases anti-missiles[iii]. Ce transfert dans des conditions difficiles avec les bombardements et la progression des armées alliées va permettre son évasion dès le lendemain 25 juin, dans le département de l’Eure à Lyons-la-Forêt, endroit propice du Vexin normand où la forêt domaniale occupe plus de 60% du territoire.
Salvatore Pellegrini est naturalisé français par décret le 9 octobre 1945, ; il travaille aux usines de pyrite du Soulier, au nord-ouest de la ville d’Alès.
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen, dossier 21 P 656 885
[ii] Les îles anglo-normandes https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains
[iii] https://www.kz-gedenkstaette-neuengamme.de/fr/historique/camps-exterieurs/liste-des-camps-exterieurs/alderney-aurigny-i-ss-baubrigade/
Sources :
Archives camps Arolsen
Archives SHD Caen : 21 P 657 137
Généanet
Mémorial AFMD
https://monument-mauthausen.org/62934.html
Dossier matricule militaire n° 1789 classe 1917 – archives municipales du Gard
RECHERCHEZ
Salvatore Pellegrini, fils de Ferdinand et de Rosaria Carmignani, naît le 10 novembre 1900 à Capannori, province de Lucques en Toscane, Italie. En juillet 1923, il épouse Angèle, Maria Filetti, une compatriote. Le 9 août 1923, soit un an après l’arrivée au pouvoir de Benito Mussolini, ils émigrent en France. Le 9 août 1923 ils arrivent à Marseille. En 1924 ils sont à Salindres (Gard) où naît leur fille aînée Paulette. Ouvrier mineur aux houillères de Rochebelle, en 1934 Salvatore s’installe 17 rue du Canal à Alès avec sa famille, ils ont alors trois enfants[i].
Salvator est arrêté le 28 août 1943, considéré comme « suspect » ou « otage » par la police d’Alès. Plusieurs sabotages ont eu lieu sur la ligne ferroviaire La Grand-Combe – Alès, dont un le 27 août à l’actif du Front National de Lutte pour l’Indépendance de la France, dont il est membre. Il est incarcéré au Fort Vauban d’Alès jusqu’au 20 octobre, date à laquelle il est transféré au camp du Vernet en Ariège. Le 27 mai 1944 il est, avec d’autres détenus du camp, Républicains espagnols ou brigadiers internationaux, transporté sur l’île d’Aurigny, une des îles Anglo-Normandes. « Une île prison d’où personne ne pouvait s’échapper« [ii] . Sur ordre de l’Oberkommando de la Wehrmacht et de l’organisation Todt, les détenus construisent des fortifications destinées à protéger l’île contre une invasion alliée. » La SS-Baubrigade, appelée le camp « Sylt » dans laquelle est incorporée Salvatore Pellegrini, relève de l’administration du K.L. de Neuengamme.
Le débarquement allié du 6 juin 1944 provoque l’évacuation du Kommando de Salvatore le 24 juin. Les déportés doivent rejoindre la frontière belge où la Baubrigade est employée à la construction de bases anti-missiles[iii]. Ce transfert dans des conditions difficiles avec les bombardements et la progression des armées alliées va permettre son évasion dès le lendemain 25 juin, dans le département de l’Eure à Lyons-la-Forêt, endroit propice du Vexin normand où la forêt domaniale occupe plus de 60% du territoire.
Salvatore Pellegrini est naturalisé français par décret le 9 octobre 1945, ; il travaille aux usines de pyrite du Soulier, au nord-ouest de la ville d’Alès.
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen, dossier 21 P 656 885
[ii] Les îles anglo-normandes https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains
[iii] https://www.kz-gedenkstaette-neuengamme.de/fr/historique/camps-exterieurs/liste-des-camps-exterieurs/alderney-aurigny-i-ss-baubrigade/
Sources :
Archives camps Arolsen
Archives SHD Caen : 21 P 657 137
Généanet
Mémorial AFMD
https://monument-mauthausen.org/62934.html
Dossier matricule militaire n° 1789 classe 1917 – archives municipales du Gard