RECHERCHEZ
Adeline, Félicie Michel naît le 7 octobre 1895 à Molière-sur-Cèze dans le département du Gard, fille de Jean Michel et de Zoé, Clémentine née Thomas. Elle épouse Pavard et exerce la profession d’infirmière à Fontenay-sous-Bois (département de la Seine) où elle habite 93 rue Dalyarac.
Elle est arrêtée par la police française le 1er juillet 1944 avec trois camarades (Lucie Morice, Denise Brossard, Pauline Spitz) lors d’une manifestation contre les forces d’occupation rue de l’Orillon (XIe). Elles sont « astreintes à résidence » dans le centre de séjour surveillé[i] des Tourelles, porte des Lilas (XXe). Ce camp d’internement administratif, situé dans une ancienne caserne, ouvert par la Préfecture de police, devient une annexe de la prison de Fresnes fin 1942, une section est réservée aux communistes[ii]. Le 1er août 1944 Adeline Pavard est transférée au Fort de Romainville, le 3 août elle est déportée à partir de la gare de l’Est, dans le transport I.257, qui arrive le jour même à Saarbrücken, Neue Bremm où a été installé un camp pour les femmes, déportées politiques parties de Paris, elles sont ensuite transférées dans des KL.
Le 14 août, Adeline Pavard est transférée au camp de Ravensbrück. Le matricule 51439 lui est attribué et passée la période de quarantaine elle est dirigée le 24 août sur le KL de Sachsenhausen, d’où le 26 août elle est affectée au Kommando de Gartenfeld[iii], un petit camp près de Siemensstadt à une douzaine de kilomètres de Berlin où les déportées, en majorité des Françaises travaillent dans une usine du groupe Siemens, 12h de travail debout, la faim, une soupe par jour, le froid. À partir de janvier 1945, les Américains lancent des raids diurnes sur la région de Berlin. Le 28 mars, les bombardements durent trois heures. Le 11 avril, les portes du camp sont ouvertes : un pain, une boite de pâté pour quatre, en colonnes plus d’un millier de déportées dont 230 Françaises marchent en direction du nord-ouest, encadrées par des soldats et des chiens. Le 29 avril 1945 épuisées elles sont à 60 kilomètres de Berlin, près de la ferme Rosen Erck non loin de Stechlin (Brandebourg) ; les Allemands fuient devant l’avancée soviétique, elles envahissent la ferme et mangent tout ce qu’elles trouvent ; les blessées et les malades sont évacuées le lendemain[iv].
Adeline Pavard est libérée le 1er mai 1945.
Elle est décédée à Saint-Ambroix (Gard) le 12 janvier 1988.
Monique Vézilier
[i] DAVCC dossier de déporté 21P 656373
[ii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Caserne_des_Tourelles
[iii] http://memoiredeguerre.free.fr/lieux-dep/lieux-deport.htm
[iv] https://www.museedubarreaudeparis.com/catherine-ammar-
Sources :
–dossier Caen n° 21 P 523 565 (dont photo),
-Wikipedia : Site de l’Association des déportés et familles de déportés de Flossenbürg, Leitmeritz.
-Gallica-BNF : « La Journée vinicole » du 22/05/1939, « L’Indépendant des Basses-Pyrénées » du 15/08/1941
-https://www.researchgate.net/figure/Atatuerk-stayed-in-the-Rudolf-Hof-Hotel-in-Karlsbad-for-his-thermal-therapy-1918_fig5_353350106
RECHERCHEZ
Adeline, Félicie Michel naît le 7 octobre 1895 à Molière-sur-Cèze dans le département du Gard, fille de Jean Michel et de Zoé, Clémentine née Thomas. Elle épouse Pavard et exerce la profession d’infirmière à Fontenay-sous-Bois (département de la Seine) où elle habite 93 rue Dalyarac.
Elle est arrêtée par la police française le 1er juillet 1944 avec trois camarades (Lucie Morice, Denise Brossard, Pauline Spitz) lors d’une manifestation contre les forces d’occupation rue de l’Orillon (XIe). Elles sont « astreintes à résidence » dans le centre de séjour surveillé[i] des Tourelles, porte des Lilas (XXe). Ce camp d’internement administratif, situé dans une ancienne caserne, ouvert par la Préfecture de police, devient une annexe de la prison de Fresnes fin 1942, une section est réservée aux communistes[ii]. Le 1er août 1944 Adeline Pavard est transférée au Fort de Romainville, le 3 août elle est déportée à partir de la gare de l’Est, dans le transport I.257, qui arrive le jour même à Saarbrücken, Neue Bremm où a été installé un camp pour les femmes, déportées politiques parties de Paris, elles sont ensuite transférées dans des KL.
Le 14 août, Adeline Pavard est transférée au camp de Ravensbrück. Le matricule 51439 lui est attribué et passée la période de quarantaine elle est dirigée le 24 août sur le KL de Sachsenhausen, d’où le 26 août elle est affectée au Kommando de Gartenfeld[iii], un petit camp près de Siemensstadt à une douzaine de kilomètres de Berlin où les déportées, en majorité des Françaises travaillent dans une usine du groupe Siemens, 12h de travail debout, la faim, une soupe par jour, le froid. À partir de janvier 1945, les Américains lancent des raids diurnes sur la région de Berlin. Le 28 mars, les bombardements durent trois heures. Le 11 avril, les portes du camp sont ouvertes : un pain, une boite de pâté pour quatre, en colonnes plus d’un millier de déportées dont 230 Françaises marchent en direction du nord-ouest, encadrées par des soldats et des chiens. Le 29 avril 1945 épuisées elles sont à 60 kilomètres de Berlin, près de la ferme Rosen Erck non loin de Stechlin (Brandebourg) ; les Allemands fuient devant l’avancée soviétique, elles envahissent la ferme et mangent tout ce qu’elles trouvent ; les blessées et les malades sont évacuées le lendemain[iv].
Adeline Pavard est libérée le 1er mai 1945.
Elle est décédée à Saint-Ambroix (Gard) le 12 janvier 1988.
Monique Vézilier
[i] DAVCC dossier de déporté 21P 656373
[ii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Caserne_des_Tourelles
[iii] http://memoiredeguerre.free.fr/lieux-dep/lieux-deport.htm
[iv] https://www.museedubarreaudeparis.com/catherine-ammar-
Sources :
–dossier Caen n° 21 P 523 565 (dont photo),
-Wikipedia : Site de l’Association des déportés et familles de déportés de Flossenbürg, Leitmeritz.
-Gallica-BNF : « La Journée vinicole » du 22/05/1939, « L’Indépendant des Basses-Pyrénées » du 15/08/1941
-https://www.researchgate.net/figure/Atatuerk-stayed-in-the-Rudolf-Hof-Hotel-in-Karlsbad-for-his-thermal-therapy-1918_fig5_353350106