PAUL Georges

  • 73840 Dachau – 33853 Mauthausen

  • Né le 26 novembre 1904 à Sommières (Gard)

  • Décédé le 24 mars 1945 à Mauthausen

Georges est le fils de Fernand Paul et Nancy Bonnevide. Il est ouvrier chaudronnier au sein des Etablissements Lucien Perris, à Sommières.  Son engagement d’activiste communiste – en 1932, il était secrétaire adjoint de la cellule de Sommières[1] – lui vaudra d’être repéré par la police de Vichy et arrêté, toujours à Sommières, en possession de tracts illégaux, le 7 septembre 1941.
Il est incarcéré à la maison d’arrêt de Nîmes puis transféré successivement au Fort St Nicolas et à la prison St Pierre à Marseille, à la prison cellulaire de St Etienne (Loire), enfin interné à la prison d’Eysses sous le n+ d’écrou 573 (Lot et Garonne). Par un décret de René Bousquet d’octobre 43, cette centrale regroupe tous les condamnés politiques de la zone Sud et devient ainsi la principale prison de concentration de résistants. Le 19 février 1944, un bataillon FFI, dont Georges Paul est le sergent-chef,[i][2]tente une ambitieuse évasion collective à plus de 1 200 détenus[3]. Malgré un combat acharné de plusieurs heures, l’entreprise échoue, 12 résistants seront condamnés à mort et exécutés sur le champ, d’autres seront dirigés vers la prison de Blois et plus tard, déportés à Dachau. Georges Paul, lui, est condamné par le tribunal militaire à 20 ans de travaux forcés et 20 ans d’interdiction de séjour[4], et finalement remis aux Allemands le 30 mai 1944. Il est déporté le 6 juin 1944, via le camp de Royallieu à Compiègne (matricule 39642), et envoyé Dachau (matricule 73840) le 20 juin 1944.  Il est ensuite transféré au camp de Mauthausen (matricule 33853) et affecté au kommando de Linz en Autriche. Il y meurt d’épuisement, « de misère physiologique et de mauvais traitements »   – selon les mots de sa sœur Charlotte -, le 24 mars 1945.

Frédérique DOAT-VINCENT


[1] http://maitron.fr/spip.php?  Article 125145 notice PAUL Georges

[2] Mention faite dans une lettre de Charlotte PAUL, sa sœur, adressée au ministère des Anciens Combattants, le 22 février 51.

[3] Évènement retracé sur le site : Association Nationale pour la Mémoire Eysses – Bataillon F.F.I. Unité Combattante Déportés à Dachau – Eysses contre Vichy

[4] Extrait des registres de la prison française d’Eysses – feuillet 7518 – Archives en date du 27.02.1950

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

PAUL Georges

  • 73840 Dachau – 33853 Mauthausen

  • Né le 26 novembre 1904 à Sommières (Gard)

  • Décédé le 24 mars 1945 à Mauthausen

Georges est le fils de Fernand Paul et Nancy Bonnevide. Il est ouvrier chaudronnier au sein des Etablissements Lucien Perris, à Sommières.  Son engagement d’activiste communiste – en 1932, il était secrétaire adjoint de la cellule de Sommières[1] – lui vaudra d’être repéré par la police de Vichy et arrêté, toujours à Sommières, en possession de tracts illégaux, le 7 septembre 1941.
Il est incarcéré à la maison d’arrêt de Nîmes puis transféré successivement au Fort St Nicolas et à la prison St Pierre à Marseille, à la prison cellulaire de St Etienne (Loire), enfin interné à la prison d’Eysses sous le n+ d’écrou 573 (Lot et Garonne). Par un décret de René Bousquet d’octobre 43, cette centrale regroupe tous les condamnés politiques de la zone Sud et devient ainsi la principale prison de concentration de résistants. Le 19 février 1944, un bataillon FFI, dont Georges Paul est le sergent-chef,[i][2]tente une ambitieuse évasion collective à plus de 1 200 détenus[3]. Malgré un combat acharné de plusieurs heures, l’entreprise échoue, 12 résistants seront condamnés à mort et exécutés sur le champ, d’autres seront dirigés vers la prison de Blois et plus tard, déportés à Dachau. Georges Paul, lui, est condamné par le tribunal militaire à 20 ans de travaux forcés et 20 ans d’interdiction de séjour[4], et finalement remis aux Allemands le 30 mai 1944. Il est déporté le 6 juin 1944, via le camp de Royallieu à Compiègne (matricule 39642), et envoyé Dachau (matricule 73840) le 20 juin 1944.  Il est ensuite transféré au camp de Mauthausen (matricule 33853) et affecté au kommando de Linz en Autriche. Il y meurt d’épuisement, « de misère physiologique et de mauvais traitements »   – selon les mots de sa sœur Charlotte -, le 24 mars 1945.

Frédérique DOAT-VINCENT


[1] http://maitron.fr/spip.php?  Article 125145 notice PAUL Georges

[2] Mention faite dans une lettre de Charlotte PAUL, sa sœur, adressée au ministère des Anciens Combattants, le 22 février 51.

[3] Évènement retracé sur le site : Association Nationale pour la Mémoire Eysses – Bataillon F.F.I. Unité Combattante Déportés à Dachau – Eysses contre Vichy

[4] Extrait des registres de la prison française d’Eysses – feuillet 7518 – Archives en date du 27.02.1950

Sources :

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