OLIVE Jean François

  • 30653 Buchenwald – Dora

  • Né le 4 octobre 1920 à Corconne (Gard)

  • Décédé le 20 septembre 2009 à Montpellier

     

Son père, François Olive est gendarme et sa mère, Baptistine Combes, mère au foyer.
2 témoignages donnent des informations différentes sur les conditions de son arrestation :
Une première déposition, d’Antoine Reverte, est recueillie par deux gendarmes de Frontignan le 6 mai 1949 : « Le 28 juin 1943, Jean François Olive quitte Frontignan avec Antoine Reverte. Réfractaires au STO, leur objectif est de passer la frontière espagnole pour ensuite rejoindre l’Afrique du Nord. Ils se rendent à Pau, au Centre d’Education physique et sportive, siège de la résistance où un homme est chargé de donner les renseignements nécessaires au passage de la frontière. Le 6 juillet, ils sont arrêtés à Aramits, à la frontière espagnole par trois SS allemands alors qu’ils longeaient un bois, en bordure de route.  Les allemands passant en voiture, les ont vus et ont tiré sur eux avec leur mitraillette. Capturés, ils sont d’abord conduits à Tardets puis amenés le lendemain à Oloron Sainte Marie puis  à Pau où ils restent une journée puis à Bordeaux le 9 juillet. Jugé en août 1943 par le tribunal militaire allemand présidé par le commandant Bickel, il est condamné à la déportation. Le 8 septembre, il est transféré en Allemagne, à trente dans un wagon à bestiaux »

La deuxième déposition, d’Antoine Artigou, est recueillie par un commissaire de Pau le 7 mai 1949 : « Antoine Artigou a fait la connaissance de Jean Olive au mois de juin 1943 à Barcus, commune du Pays basque, à une heure et demie de marche de la frontière espagnole. Ils faisaient partie d’un convoi de 34 hommes qui devaient franchir la frontière. Le 22 juin, alors qu’ils étaient camouflés dans une ferme, ils ont été arrêtés par des membres de la gestapo et des français du LVF, sur dénonciation, sans qu’aucun d’entre eux n’en connaisse l’auteur. Le groupe a été conduit à Oloron Ste Marie où ils sont restés 17 jours puis ils ont été transférés par train au fort du HAA à Bordeaux. Là, Antoine Artigou a perdu de vue Jean Olive ». La première hypothèse quant aux conditions de son arrestation pourrait être le bonne puisque Jean Olive est déporté à Buchenwald sous le matricule 30653 alors que les déportés arrêtés à Barcus sont envoyés à Buchenwald dans le convoi des 20000.

Suite à son arrestation, Jean Olive reste en prison à Pau du 6 au 8 août 1943 puis il est transféré au fort du HAA à Bordeaux jusqu’au 7 septembre 1943, n° d’écrou 7100. Il est ensuite transféré à Compiègne (n°18448), pour être déporté le 28 octobre à Buchenwald où il reste jusqu’au 21 novembre 1943. Il est ensuite transféré au camp de Dora (Nordhausen) jusqu’au 5 avril 1945 (matricule n°30653). En cours d’évacuation, il s’évade du convoi le 11 avril 1945 près de Magdebourg, et il est finalement rapatrié le 11 mai 1945.

A son retour, Jean Olive, professeur d’enseignement technique à Sète, reçoit la médaille des Evadés (journal officiel du 4 novembre 1948) puis est reconnu comme déporté résistant le 14 janvier 1952, carte I.0I2.08II8.

Il décède à Montpellier le 20 septembre 2009

Anne Marie Cavalier

Sources :

Archives SHD Caen
Mémorial FMD

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

OLIVE Jean François

  • 30653 Buchenwald – Dora

  • Né le 4 octobre 1920 à Corconne (Gard)

  • Décédé le 20 septembre 2009 à Montpellier

     

Son père, François Olive est gendarme et sa mère, Baptistine Combes, mère au foyer.
2 témoignages donnent des informations différentes sur les conditions de son arrestation :
Une première déposition, d’Antoine Reverte, est recueillie par deux gendarmes de Frontignan le 6 mai 1949 : « Le 28 juin 1943, Jean François Olive quitte Frontignan avec Antoine Reverte. Réfractaires au STO, leur objectif est de passer la frontière espagnole pour ensuite rejoindre l’Afrique du Nord. Ils se rendent à Pau, au Centre d’Education physique et sportive, siège de la résistance où un homme est chargé de donner les renseignements nécessaires au passage de la frontière. Le 6 juillet, ils sont arrêtés à Aramits, à la frontière espagnole par trois SS allemands alors qu’ils longeaient un bois, en bordure de route.  Les allemands passant en voiture, les ont vus et ont tiré sur eux avec leur mitraillette. Capturés, ils sont d’abord conduits à Tardets puis amenés le lendemain à Oloron Sainte Marie puis  à Pau où ils restent une journée puis à Bordeaux le 9 juillet. Jugé en août 1943 par le tribunal militaire allemand présidé par le commandant Bickel, il est condamné à la déportation. Le 8 septembre, il est transféré en Allemagne, à trente dans un wagon à bestiaux »

La deuxième déposition, d’Antoine Artigou, est recueillie par un commissaire de Pau le 7 mai 1949 : « Antoine Artigou a fait la connaissance de Jean Olive au mois de juin 1943 à Barcus, commune du Pays basque, à une heure et demie de marche de la frontière espagnole. Ils faisaient partie d’un convoi de 34 hommes qui devaient franchir la frontière. Le 22 juin, alors qu’ils étaient camouflés dans une ferme, ils ont été arrêtés par des membres de la gestapo et des français du LVF, sur dénonciation, sans qu’aucun d’entre eux n’en connaisse l’auteur. Le groupe a été conduit à Oloron Ste Marie où ils sont restés 17 jours puis ils ont été transférés par train au fort du HAA à Bordeaux. Là, Antoine Artigou a perdu de vue Jean Olive ». La première hypothèse quant aux conditions de son arrestation pourrait être le bonne puisque Jean Olive est déporté à Buchenwald sous le matricule 30653 alors que les déportés arrêtés à Barcus sont envoyés à Buchenwald dans le convoi des 20000.

Suite à son arrestation, Jean Olive reste en prison à Pau du 6 au 8 août 1943 puis il est transféré au fort du HAA à Bordeaux jusqu’au 7 septembre 1943, n° d’écrou 7100. Il est ensuite transféré à Compiègne (n°18448), pour être déporté le 28 octobre à Buchenwald où il reste jusqu’au 21 novembre 1943. Il est ensuite transféré au camp de Dora (Nordhausen) jusqu’au 5 avril 1945 (matricule n°30653). En cours d’évacuation, il s’évade du convoi le 11 avril 1945 près de Magdebourg, et il est finalement rapatrié le 11 mai 1945.

A son retour, Jean Olive, professeur d’enseignement technique à Sète, reçoit la médaille des Evadés (journal officiel du 4 novembre 1948) puis est reconnu comme déporté résistant le 14 janvier 1952, carte I.0I2.08II8.

Il décède à Montpellier le 20 septembre 2009

Anne Marie Cavalier

Sources :

Archives SHD Caen
Mémorial FMD

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