MAURICE Benoît

  • 62788 Mauthausen Melk

  • Né le 23 mars 1892 à Béziers

  • Décédé le 12 juin 1944 à Melk

Benoît est le fils d’Antoine Maurice et de Marie Galy-Roquefort son épouse, tous deux demeurant à Béziers, 4 rue Tivoli. Orphelin de père à 7 ans, il arrive à poursuivre sa scolarité jusqu’à devenir comptable.

En 1911, le 26 avril, il se marie à Béziers avec une jeune modiste : Joséphine Adeline Bessières, dont il divorce fin 1912, l’année de son service militaire. Mobilisé en septembre 1914, il est incorporé au 163ème régiment d’Infanterie. A Coucy-le-Château, le 24 mars 1918, il est blessé d’une balle de mitrailleuse dans la poitrine et évacué. Il sera plus tard, décoré de la Croix de Guerre.

Il se remarie à Nîmes le 11 janvier 1919, alors qu’il est soldat au 19ème régiment d’artillerie, avec Augustine Jeanne Burot née à Nîmes le 11 juillet 1898. Il est mis en congé illimité de démobilisation le 23 août 1919. L’année suivante il vit avec son épouse à Marseille au 30, rue des trois Mages. Il y exerce le métier de conducteur de tramways.

Le 1er mai 1923 il divorce également d’Augustine Burot (jugement de divorce par le tribunal civil de Marseille) et se marie en troisièmes noces avec Henriette, Marie Gaucherand le 22 mars 1924 toujours à Marseille. Le couple donne naissance à deux enfants, Louise et Germain, Jacques. La famille Maurice habite ensuite à Nîmes (Gard) 4 place Bellecroix à partir du 24 octobre 1929. Benoît tient une boutique d’huiles et savons au 21 rue Nationale. Le 26 juillet 1932, il est condamné à huit mois de prison et 100 francs d’amende pour escroquerie et port d’arme prohibé par un arrêt de la Cour d’Appel de Nîmes. Plus tard, en février 1943, son commerce est victime d’un dépôt de bombe.

Le 20 janvier 1944, à Nîmes, il est arrêté par la Gestapo à deux heures du matin. Un voisin et une voisine sont témoins de cette arrestation. Ils ont entendu son fils crier « on arrête mon père ! ». Selon son épouse, il est destiné au travail obligatoire en Allemagne mais « n’a jamais plus donné de ses nouvelles jusqu’au jour où j’ai reçu l’avis officiel de son décès ». (Courrier du 4 octobre 1946).

Maurice Benoît est en réalité interné à Compiègne au camp de Royallieu, (Frontstalag 122) puis déporté le 6 avril 1944 par le transport I.199 à Mauthausen. Il y arrive le 8 avril, on lui attribue le matricule 62788. Il est ensuite déplacé vers le camp de Melk où il décède le 12 juin 1944.

Le dossier de demande d’attribution du titre de Déporté Résistant déposé par sa veuve est rejeté par décision du 30 décembre 1953. Une note manuscrite épinglée à la feuille d’examen de cette demande précise : « arrêté pour marcher noir (appartenait à la milice et à la Gestapo) ».

Suite à un recours de sa veuve, une enquête de police est menée le 28 juillet 1955. Elle constate : « son fils Germain, milicien, arrêté à la Libération a déclaré, au cours de son audition le 28 mai 1945 par la Section Judiciaire de Nîmes que son père était ʺcollaborateur convaincuʺ ».

Une dernière demande est également rejetée le 13 mai 1958 avec la mention : « Avis défavorable en raison de l’attitude de l’intéressé au cours de l’Occupation »

Georges Muller et Gérard Krebs

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MAURICE Benoît

  • 62788 Mauthausen Melk

  • Né le 23 mars 1892 à Béziers

  • Décédé le 12 juin 1944 à Melk

Benoît est le fils d’Antoine Maurice et de Marie Galy-Roquefort son épouse, tous deux demeurant à Béziers, 4 rue Tivoli. Orphelin de père à 7 ans, il arrive à poursuivre sa scolarité jusqu’à devenir comptable.

En 1911, le 26 avril, il se marie à Béziers avec une jeune modiste : Joséphine Adeline Bessières, dont il divorce fin 1912, l’année de son service militaire. Mobilisé en septembre 1914, il est incorporé au 163ème régiment d’Infanterie. A Coucy-le-Château, le 24 mars 1918, il est blessé d’une balle de mitrailleuse dans la poitrine et évacué. Il sera plus tard, décoré de la Croix de Guerre.

Il se remarie à Nîmes le 11 janvier 1919, alors qu’il est soldat au 19ème régiment d’artillerie, avec Augustine Jeanne Burot née à Nîmes le 11 juillet 1898. Il est mis en congé illimité de démobilisation le 23 août 1919. L’année suivante il vit avec son épouse à Marseille au 30, rue des trois Mages. Il y exerce le métier de conducteur de tramways.

Le 1er mai 1923 il divorce également d’Augustine Burot (jugement de divorce par le tribunal civil de Marseille) et se marie en troisièmes noces avec Henriette, Marie Gaucherand le 22 mars 1924 toujours à Marseille. Le couple donne naissance à deux enfants, Louise et Germain, Jacques. La famille Maurice habite ensuite à Nîmes (Gard) 4 place Bellecroix à partir du 24 octobre 1929. Benoît tient une boutique d’huiles et savons au 21 rue Nationale. Le 26 juillet 1932, il est condamné à huit mois de prison et 100 francs d’amende pour escroquerie et port d’arme prohibé par un arrêt de la Cour d’Appel de Nîmes. Plus tard, en février 1943, son commerce est victime d’un dépôt de bombe.

Le 20 janvier 1944, à Nîmes, il est arrêté par la Gestapo à deux heures du matin. Un voisin et une voisine sont témoins de cette arrestation. Ils ont entendu son fils crier « on arrête mon père ! ». Selon son épouse, il est destiné au travail obligatoire en Allemagne mais « n’a jamais plus donné de ses nouvelles jusqu’au jour où j’ai reçu l’avis officiel de son décès ». (Courrier du 4 octobre 1946).

Maurice Benoît est en réalité interné à Compiègne au camp de Royallieu, (Frontstalag 122) puis déporté le 6 avril 1944 par le transport I.199 à Mauthausen. Il y arrive le 8 avril, on lui attribue le matricule 62788. Il est ensuite déplacé vers le camp de Melk où il décède le 12 juin 1944.

Le dossier de demande d’attribution du titre de Déporté Résistant déposé par sa veuve est rejeté par décision du 30 décembre 1953. Une note manuscrite épinglée à la feuille d’examen de cette demande précise : « arrêté pour marcher noir (appartenait à la milice et à la Gestapo) ».

Suite à un recours de sa veuve, une enquête de police est menée le 28 juillet 1955. Elle constate : « son fils Germain, milicien, arrêté à la Libération a déclaré, au cours de son audition le 28 mai 1945 par la Section Judiciaire de Nîmes que son père était ʺcollaborateur convaincuʺ ».

Une dernière demande est également rejetée le 13 mai 1958 avec la mention : « Avis défavorable en raison de l’attitude de l’intéressé au cours de l’Occupation »

Georges Muller et Gérard Krebs

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