MARUEJOLS Marceau

  • 40894 Buchenwald puis Dora-Mittelbau.

  • Né le 20 mars 1918 à St Dézéry (Gard)

  • Décédé le 15 juillet 2008 à Bouvante (Drôme)

    Son père est vigneron et ayant fait « la grande guerre », souhaite un avenir plus sûr pour ses enfants. Il encourage Marceau à 12 ans, à entrer à l’école pratique de Nîmes. Marceau y passe quatre ans et obtient son brevet d’enseignement industriel. En septembre 1939, il est affecté à Grenoble pour son service militaire, pendant deux ans. En sortant, il trouve un emploi dans une petite usine (S.P.O.E) de pièces électriques, avec le métier d’ajusteur outilleur. Il se marie en septembre 1942 avec Georgette Emma Laurens, et habitent au 35 chemin des violettes à Grenoble. Ils auront 2 enfants, Marceau Simon et Guy Yves, dont le premier naîtra pendant sa déportation.

    Il participe avec son beau-frère Albert Bécède (40860) à la manifestation patriotique à Grenoble, commémorant le 11 novembre allant jusqu’au Monument des diables bleus. Celle-ci est organisée par plusieurs comités et organisations de résistance intérieure françaises. Ils sont tous deux arrêtés par les forces allemandes. Après trois nuits passées à la caserne de Bonne, ils sont envoyés à Compiègne. Quelques semaines plus tard, le 17 janvier 1944, il fait partie d’un convoi vers Buchenwald où il arrive le 19. Il y est enregistré comme serrurier. Le 28 octobre 1944, il est transféré à Dora-Mittelbau. C’est là que les allemands fabriquent les fusées V1 et V2, dans un site souterrain pour se protéger des bombardements alliés, et où sont envoyés de nombreux prisonniers des camps de concentration. On parle de « L’enfer de Dora », car cette main d’œuvre y « travaille » jusqu’à épuisement et les conditions (punitions, châtiments, exécutions sommaires) sont particulièrement inhumaines. On l’appelle aussi « le cimetière des français » tant le nombre de prisonniers français qui y décèdent est important. Il fait partie des évacués du camp, le 5 avril 1945 vers Bergen-Belsen où il arrive le 9 Avril 1945. Il y est libéré le 15 avril 1945 par les troupes britanniques.  De retour à Grenoble le 2 mai 1945, et après deux mois de repos, il retourne travailler, reprend la vie, et commence chez Neypric, groupe industriel grenoblois fabriquant de grands équipements hydrauliques et mécaniques. Un emploi qu’il occupe jusqu’à sa retraite en 1977.

    Marceau Maruejols est très actif dans la vie associative. Trésorier puis Président de « l’amicale des déportés du 11 novembre », il est aussi membre du bureau de la F.N.D.I.R.P (Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes) – section Echirolles.

    Il décède à Bouvante (Drôme), le 15 juillet 2008.

    Philippe Saïman

    Sources :

    – Archives départementales du Gard/ Actes paroissiaux/Etat Civil
    Mémoire Vivante, paroles de résistants, 2002.  Livre initié par l’ANACR, sous la direction d’Annabel Brot
    et Marie-Claire Lucas, pour la ville d’Echirolles et   d’Eybens – p 173.
    – Dossiers « afmd » fournis pour rédaction
    – Site Généafrance
    – Site Fondation pour la mémoire de la déportation
    – Nicole Maruejols, belle fille de Marceau Maruejols, lui-même fils ainé de Marceau Aimé Maruejols.

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    MARUEJOLS Marceau

    • 40894 Buchenwald puis Dora-Mittelbau.

    • Né le 20 mars 1918 à St Dézéry (Gard)

    • Décédé le 15 juillet 2008 à Bouvante (Drôme)

      Son père est vigneron et ayant fait « la grande guerre », souhaite un avenir plus sûr pour ses enfants. Il encourage Marceau à 12 ans, à entrer à l’école pratique de Nîmes. Marceau y passe quatre ans et obtient son brevet d’enseignement industriel. En septembre 1939, il est affecté à Grenoble pour son service militaire, pendant deux ans. En sortant, il trouve un emploi dans une petite usine (S.P.O.E) de pièces électriques, avec le métier d’ajusteur outilleur. Il se marie en septembre 1942 avec Georgette Emma Laurens, et habitent au 35 chemin des violettes à Grenoble. Ils auront 2 enfants, Marceau Simon et Guy Yves, dont le premier naîtra pendant sa déportation.

      Il participe avec son beau-frère Albert Bécède (40860) à la manifestation patriotique à Grenoble, commémorant le 11 novembre allant jusqu’au Monument des diables bleus. Celle-ci est organisée par plusieurs comités et organisations de résistance intérieure françaises. Ils sont tous deux arrêtés par les forces allemandes. Après trois nuits passées à la caserne de Bonne, ils sont envoyés à Compiègne. Quelques semaines plus tard, le 17 janvier 1944, il fait partie d’un convoi vers Buchenwald où il arrive le 19. Il y est enregistré comme serrurier. Le 28 octobre 1944, il est transféré à Dora-Mittelbau. C’est là que les allemands fabriquent les fusées V1 et V2, dans un site souterrain pour se protéger des bombardements alliés, et où sont envoyés de nombreux prisonniers des camps de concentration. On parle de « L’enfer de Dora », car cette main d’œuvre y « travaille » jusqu’à épuisement et les conditions (punitions, châtiments, exécutions sommaires) sont particulièrement inhumaines. On l’appelle aussi « le cimetière des français » tant le nombre de prisonniers français qui y décèdent est important. Il fait partie des évacués du camp, le 5 avril 1945 vers Bergen-Belsen où il arrive le 9 Avril 1945. Il y est libéré le 15 avril 1945 par les troupes britanniques.  De retour à Grenoble le 2 mai 1945, et après deux mois de repos, il retourne travailler, reprend la vie, et commence chez Neypric, groupe industriel grenoblois fabriquant de grands équipements hydrauliques et mécaniques. Un emploi qu’il occupe jusqu’à sa retraite en 1977.

      Marceau Maruejols est très actif dans la vie associative. Trésorier puis Président de « l’amicale des déportés du 11 novembre », il est aussi membre du bureau de la F.N.D.I.R.P (Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes) – section Echirolles.

      Il décède à Bouvante (Drôme), le 15 juillet 2008.

      Philippe Saïman

      Sources :

      – Archives départementales du Gard/ Actes paroissiaux/Etat Civil
      Mémoire Vivante, paroles de résistants, 2002.  Livre initié par l’ANACR, sous la direction d’Annabel Brot
      et Marie-Claire Lucas, pour la ville d’Echirolles et   d’Eybens – p 173.
      – Dossiers « afmd » fournis pour rédaction
      – Site Généafrance
      – Site Fondation pour la mémoire de la déportation
      – Nicole Maruejols, belle fille de Marceau Maruejols, lui-même fils ainé de Marceau Aimé Maruejols.

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