LUMIA Diego

  • 92234 Dachau

  • Né le 30 septembre 1896 à San Cataldo (Sicile)

  • Décédé 21 avril 1945 à Dachau

LUMIA Diego est le fils d’Antonio et de Rosaria Guinta. En 1921, il épouse dans cette ville Maria Falluza. En 1924 alors que Benito Mussolini gagne les élections italiennes, ils choisissent d’émigrer en France avec leur premier enfant et arrivent à la Grand-Combe dans le bassin minier gardois, où Diego trouve un emploi d’ouvrier remblayeur à la mine. En 1934 il obtient la nationalité française. Sept enfants, trois filles et quatre garçons, naissent entre 1926 et 1941. La famille habite dans le quartier Nord d’Alès, dit quartier d’Alsace, à la Mazade sur la colline de Clavières, alors que Diego est employé aux mines de pyrite du Soulier de Saint-Martin-de Valgalgues, où le parti communiste clandestin est très actif autour des frères Alvarez, avec diffusion de tracts communistes, organisation de grèves (mars 1942). Amador Alvarez (73008) est arrêté avec son équipe le 8 avril 1943 par la brigade de gendarmerie d’Alès. Le 10 octobre 1943, le commandant de gendarmerie souligne que « les attentats et actes de terrorisme se multiplient de jour en jour » (onze à ce jour) et gagnent la plupart des sites miniers dont Alès, Saint-Martin-de-Valgalgues, la Grand-Combe, Saint-Jean-de-Valériscle[i].
Diego Lumia est arrêté le 6 octobre 1943 à son domicile, suite à une enquête diligentée par le commissariat d’Alès. Sur le procès-verbal de son arrestation il est noté « appartenant au parti communiste et faisant partie d’une cellule des Pyrites du Soulier (…) susceptible de provoquer des troubles, contre les troupes allemandes d’occupation ». Incarcéré au Fort Vauban à Alès, il est condamné et transféré le 20 octobre 1943, au camp du Vernet en Ariège où sont regroupés les étrangers dits « indésirables », des membres des brigades internationales, des juifs. Le 30 juin 1944, Diego est dans le convoi de 403 détenus transportés en camions et bus à la caserne Caffarelli de Toulouse. Le 2 juillet il est déporté dans « le train fantôme » qui après un périple de 57 jours parvient au KL de Dachau le 30 août 1944. À son arrivée il reçoit le matricule 94234, la période de quarantaine terminée il est dirigé sur le KL de Sachsenhausen[ii]. Il meurt le 21 janvier 1945 au camp de DACHAU.

Diego Lumia a été reconnu avec le statut de déporté politique, alors que le responsable du groupe de la Résistance, Brès Marcel témoigna le 3 janvier 1951 comme membre de son groupe de résistants. Le 8 mars 1951, Piccotti Roberto confirma aux autorités policières, l’arrestation de Diego LUMIA, qui lui aurait confié son implication dans la distribution de tracts portant sur la libération prochaine du territoire, et sa participation à collecter de l argent pour les familles dont un membre avait été arrêté.

Pierre Cavalier


[i] AERI, cédérom « La Résistance dans le Gard »

[ii] Arolsen, dossier de déporté de Lumia Diego

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

LUMIA Diego

  • 92234 Dachau

  • Né le 30 septembre 1896 à San Cataldo (Sicile)

  • Décédé 21 avril 1945 à Dachau

LUMIA Diego est le fils d’Antonio et de Rosaria Guinta. En 1921, il épouse dans cette ville Maria Falluza. En 1924 alors que Benito Mussolini gagne les élections italiennes, ils choisissent d’émigrer en France avec leur premier enfant et arrivent à la Grand-Combe dans le bassin minier gardois, où Diego trouve un emploi d’ouvrier remblayeur à la mine. En 1934 il obtient la nationalité française. Sept enfants, trois filles et quatre garçons, naissent entre 1926 et 1941. La famille habite dans le quartier Nord d’Alès, dit quartier d’Alsace, à la Mazade sur la colline de Clavières, alors que Diego est employé aux mines de pyrite du Soulier de Saint-Martin-de Valgalgues, où le parti communiste clandestin est très actif autour des frères Alvarez, avec diffusion de tracts communistes, organisation de grèves (mars 1942). Amador Alvarez (73008) est arrêté avec son équipe le 8 avril 1943 par la brigade de gendarmerie d’Alès. Le 10 octobre 1943, le commandant de gendarmerie souligne que « les attentats et actes de terrorisme se multiplient de jour en jour » (onze à ce jour) et gagnent la plupart des sites miniers dont Alès, Saint-Martin-de-Valgalgues, la Grand-Combe, Saint-Jean-de-Valériscle[i].
Diego Lumia est arrêté le 6 octobre 1943 à son domicile, suite à une enquête diligentée par le commissariat d’Alès. Sur le procès-verbal de son arrestation il est noté « appartenant au parti communiste et faisant partie d’une cellule des Pyrites du Soulier (…) susceptible de provoquer des troubles, contre les troupes allemandes d’occupation ». Incarcéré au Fort Vauban à Alès, il est condamné et transféré le 20 octobre 1943, au camp du Vernet en Ariège où sont regroupés les étrangers dits « indésirables », des membres des brigades internationales, des juifs. Le 30 juin 1944, Diego est dans le convoi de 403 détenus transportés en camions et bus à la caserne Caffarelli de Toulouse. Le 2 juillet il est déporté dans « le train fantôme » qui après un périple de 57 jours parvient au KL de Dachau le 30 août 1944. À son arrivée il reçoit le matricule 94234, la période de quarantaine terminée il est dirigé sur le KL de Sachsenhausen[ii]. Il meurt le 21 janvier 1945 au camp de DACHAU.

Diego Lumia a été reconnu avec le statut de déporté politique, alors que le responsable du groupe de la Résistance, Brès Marcel témoigna le 3 janvier 1951 comme membre de son groupe de résistants. Le 8 mars 1951, Piccotti Roberto confirma aux autorités policières, l’arrestation de Diego LUMIA, qui lui aurait confié son implication dans la distribution de tracts portant sur la libération prochaine du territoire, et sa participation à collecter de l argent pour les familles dont un membre avait été arrêté.

Pierre Cavalier


[i] AERI, cédérom « La Résistance dans le Gard »

[ii] Arolsen, dossier de déporté de Lumia Diego

Sources :

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