LOUVION Fortuné

  • 73690 Dachau

  • Né le 24 février 1914 à Nîmes

  • Décédé le 30 avril 1986 à Nîmes

Fortuné Antoine Louvion est le fils de Jeanne Marguerite Laget, domestique. Il est reconnu et légitimé le 13 mai 1919 par le mariage à Sommières de sa mère avec Edouard Louvion, chauffeur. Il est de religion catholique. Il a deux frères et une sœur, Lucien, Gabriel et Simone, nés respectivement en 1920, en 1922 et en 1924 dans cette commune. Sa mère y décède le 4 juillet 1927. Son père se remarie. Lors du recensement de 1931, celui-ci vit à Lussan et Fortuné vit chez son oncle, rue de la Taillade à Sommières. Il est alors plâtrier. Il est mobilisé lors de la campagne 1939-1940 en tant que soldat 2ème classe au sein du 109ème BCP. Il est fait prisonnier et interné au Frontstalag 210 à Strasbourg. Revenu à Sommières pour une raison inconnue, il est manœuvre et habite au 42 rue Taillade. Il s’engage dans la Résistance dès le mois de juillet 1941 au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Il diffuse des journaux et des tracts clandestins. Il est arrêté le 10 septembre 1941 par la police de Nîmes, pour activité communiste, sur son lieu de travail, sur un chantier de maçonnerie au château de Lantillac à Sommières. Son interpellation est le résultat d’une enquête faisant suite à la découverte de tracts communistes à Sommières. D’autres militants sont appréhendés dans la même affaire : Maurice Barbut (matricule 73047), Louis Dumazert (matricule 73394), Georges Paul (matricule 73840 †) à Sommières, Pauline Allier et Lucile Oulié née Malignon (matricule 42208) à Nîmes. Il est écroué avec ses camarades à la maison d’arrêt de Nîmes (écrou n°401) puis au fort Saint-Nicolas à Marseille le 1er octobre (écrou n°2 855). Il est condamné par le Tribunal militaire permanent de la 15ème division militaire de Marseille le 5 novembre à 5 ans de prison, à 10 ans d’interdiction de ses droits civils, civiques et de famille et à une amende de 100 francs. Il est interné à la centrale d’Eysses (écrou n°2470) à partir du 16 octobre 1943. Il fait partie du bataillon de la centrale qui participe à l’insurrection du 19 et 20 février 1944. Le 30 mai, 1 121 détenus sont livrés aux nazis par les autorités françaises. Parti de la gare de Penne-d’Agenais, il arrive le 2 juin au camp de Compiègne (numéro 39503). Il est déporté le 18 juin 1944. Dans ce convoi de 2 143 hommes, se trouvent d’autres gardois : Amador Alvarez (matricule 73008), Pierre Babinot (matricule 73038 †), Maurice Bertrand (matricule 73093), Barthélémy Bouchet (matricule 73140), Fernand Chabert (matricule 73241), Maurice Couderc (matricule 73299), Paul Courtieu (matricule 73309), Louis Deguilhem (matricule 73325 †), René Descours (matricule 73357 †), Louis Dumazert, Tranquido Gosio (matricule 72612), Marc Guyon (matricule 73550), Simon Heyrides (matricule 73562), Michel Lascaridès (matricule 73634), Fortuné Louvion, Raoul Martin (matricule 73724), Emile Matan (matricule 73733), Jean Monier (matricule 73768 †), Georges Paul, Alfred Rodriguez (matricule 73951), Marius Sauze (matricule 73993), Louis Talard (matricule 74052), Louis Thomas (matricule 74047 †), Jean Tourel (matricule 74058 †), Maurice Tribes (matricule 74059), Georges Vernet (matricule 74079 †). Il arrive à Dachau le 20 juin avant d’être transféré à Mauthausen le 18 août où il reçoit le matricule 89856. Il est affecté au Kommando de Linz III le 27 août 1944 et libéré le 5 mai 1945. Il est rapatrié le 22 mai via le Lutetia. Il se marie le 29 septembre 1946 à Sommières où il est commerçant avec Alfrida Paulette Perris. Il décède le 30 avril 1986 à l’âge de 72 ans à Nîmes.

Marilyne Andréo

Sources :

EC Nîmes, (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Gard).

EC Sommières, (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Gard).

1 446 W 52, AD Gard, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Louvion Fortuné.

21 P 566 697, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Louvion Fortuné.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

LOUVION Fortuné

  • 73690 Dachau

  • Né le 24 février 1914 à Nîmes

  • Décédé le 30 avril 1986 à Nîmes

Fortuné Antoine Louvion est le fils de Jeanne Marguerite Laget, domestique. Il est reconnu et légitimé le 13 mai 1919 par le mariage à Sommières de sa mère avec Edouard Louvion, chauffeur. Il est de religion catholique. Il a deux frères et une sœur, Lucien, Gabriel et Simone, nés respectivement en 1920, en 1922 et en 1924 dans cette commune. Sa mère y décède le 4 juillet 1927. Son père se remarie. Lors du recensement de 1931, celui-ci vit à Lussan et Fortuné vit chez son oncle, rue de la Taillade à Sommières. Il est alors plâtrier. Il est mobilisé lors de la campagne 1939-1940 en tant que soldat 2ème classe au sein du 109ème BCP. Il est fait prisonnier et interné au Frontstalag 210 à Strasbourg. Revenu à Sommières pour une raison inconnue, il est manœuvre et habite au 42 rue Taillade. Il s’engage dans la Résistance dès le mois de juillet 1941 au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Il diffuse des journaux et des tracts clandestins. Il est arrêté le 10 septembre 1941 par la police de Nîmes, pour activité communiste, sur son lieu de travail, sur un chantier de maçonnerie au château de Lantillac à Sommières. Son interpellation est le résultat d’une enquête faisant suite à la découverte de tracts communistes à Sommières. D’autres militants sont appréhendés dans la même affaire : Maurice Barbut (matricule 73047), Louis Dumazert (matricule 73394), Georges Paul (matricule 73840 †) à Sommières, Pauline Allier et Lucile Oulié née Malignon (matricule 42208) à Nîmes. Il est écroué avec ses camarades à la maison d’arrêt de Nîmes (écrou n°401) puis au fort Saint-Nicolas à Marseille le 1er octobre (écrou n°2 855). Il est condamné par le Tribunal militaire permanent de la 15ème division militaire de Marseille le 5 novembre à 5 ans de prison, à 10 ans d’interdiction de ses droits civils, civiques et de famille et à une amende de 100 francs. Il est interné à la centrale d’Eysses (écrou n°2470) à partir du 16 octobre 1943. Il fait partie du bataillon de la centrale qui participe à l’insurrection du 19 et 20 février 1944. Le 30 mai, 1 121 détenus sont livrés aux nazis par les autorités françaises. Parti de la gare de Penne-d’Agenais, il arrive le 2 juin au camp de Compiègne (numéro 39503). Il est déporté le 18 juin 1944. Dans ce convoi de 2 143 hommes, se trouvent d’autres gardois : Amador Alvarez (matricule 73008), Pierre Babinot (matricule 73038 †), Maurice Bertrand (matricule 73093), Barthélémy Bouchet (matricule 73140), Fernand Chabert (matricule 73241), Maurice Couderc (matricule 73299), Paul Courtieu (matricule 73309), Louis Deguilhem (matricule 73325 †), René Descours (matricule 73357 †), Louis Dumazert, Tranquido Gosio (matricule 72612), Marc Guyon (matricule 73550), Simon Heyrides (matricule 73562), Michel Lascaridès (matricule 73634), Fortuné Louvion, Raoul Martin (matricule 73724), Emile Matan (matricule 73733), Jean Monier (matricule 73768 †), Georges Paul, Alfred Rodriguez (matricule 73951), Marius Sauze (matricule 73993), Louis Talard (matricule 74052), Louis Thomas (matricule 74047 †), Jean Tourel (matricule 74058 †), Maurice Tribes (matricule 74059), Georges Vernet (matricule 74079 †). Il arrive à Dachau le 20 juin avant d’être transféré à Mauthausen le 18 août où il reçoit le matricule 89856. Il est affecté au Kommando de Linz III le 27 août 1944 et libéré le 5 mai 1945. Il est rapatrié le 22 mai via le Lutetia. Il se marie le 29 septembre 1946 à Sommières où il est commerçant avec Alfrida Paulette Perris. Il décède le 30 avril 1986 à l’âge de 72 ans à Nîmes.

Marilyne Andréo

Sources :

EC Nîmes, (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Gard).

EC Sommières, (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Gard).

1 446 W 52, AD Gard, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Louvion Fortuné.

21 P 566 697, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Louvion Fortuné.

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