RECHERCHEZ
Paule Esther Levy, née Gompel, est née le 3 mai 1915 à Marseille. Elle est la fille de Ferdinand Gompel et de Fernande Jeannette Lévy, son épouse, et elle se marie le 26 janvier 1937 à Lyon, 6ème arrondissement, avec René Adolphe Lévy. Nous savons par le témoignage de Robert Dreyfus qui l’avait connue à Nîmes en 1942, que son mari, prisonnier de guerre avait tenté de s’évader en 1942 et qu’il avait été repris par les allemands à la ligne de démarcation.
Nous pouvons supposer que c’est pour cette raison qu’elle s’est retrouvée à Nîmes, en résidence depuis une année chez son beau-frère, le docteur Pierre Simon.
C’est là qu’elle a été arrêtée par la Feldgendarmerie le 25 décembre 1942. Pour faciliter l’évasion de son mari, prisonnier de guerre, elle lui fournit de faux papiers : contrat de travail, laisser passer, carte d’identité, mais celui-ci a été arrêté et les SS ont cherché à en connaitre l’origine. Dans son témoignage, le docteur Simon précise aussi que son arrestation est due à son appartenance à la religion israélite.
Paule Levy va d’abord connaitre une longue période d’internement : du 25 décembre 1942 au 1er février 1943 à Marseille, à la prison Saint Pierre, puis à la prison de Fresnes du 1er février 1943 au 15 août 1943, enfin au camp de Drancy du 15 août 1943 au 24 juillet 1944, date à laquelle elle est déportée au camp de Bergen-Belsen où elle restera jusqu’à la fin avril 1945. On ne retrouve pas trace d’un convoi parti de Drancy vers Bergen-Belsen à cette date par contre, le convoi 80 est parti le 23 juillet avec des familles juives de prisonniers de guerre. Il s’agit très certainement de celui qui est arrivé le 24 à Bergen-Belsen. Vers la mi-avril 1945, devant l’avance alliée, le camp est évacué par train, le convoi est abandonné à proximité du village de Trobitz après 15 jours de transport. L’armée soviétique libère les détenus le 23 avril. Paule Levy reste à Trobitz jusqu’au 20 mai et rejoint la France via Jeumont le 22 mai.
La décision d’attribution du titre de déportée politique lui arrive le 20 août 1954 et elle recevra le 7 décembre 1954 à titre de dédommagement un pécule de 34800 francs. Dossier N°21570372.
Anne Marie Cavalier
Sources :
Dossier Arolsen
Archives SHD Caen
RECHERCHEZ
Paule Esther Levy, née Gompel, est née le 3 mai 1915 à Marseille. Elle est la fille de Ferdinand Gompel et de Fernande Jeannette Lévy, son épouse, et elle se marie le 26 janvier 1937 à Lyon, 6ème arrondissement, avec René Adolphe Lévy. Nous savons par le témoignage de Robert Dreyfus qui l’avait connue à Nîmes en 1942, que son mari, prisonnier de guerre avait tenté de s’évader en 1942 et qu’il avait été repris par les allemands à la ligne de démarcation.
Nous pouvons supposer que c’est pour cette raison qu’elle s’est retrouvée à Nîmes, en résidence depuis une année chez son beau-frère, le docteur Pierre Simon.
C’est là qu’elle a été arrêtée par la Feldgendarmerie le 25 décembre 1942. Pour faciliter l’évasion de son mari, prisonnier de guerre, elle lui fournit de faux papiers : contrat de travail, laisser passer, carte d’identité, mais celui-ci a été arrêté et les SS ont cherché à en connaitre l’origine. Dans son témoignage, le docteur Simon précise aussi que son arrestation est due à son appartenance à la religion israélite.
Paule Levy va d’abord connaitre une longue période d’internement : du 25 décembre 1942 au 1er février 1943 à Marseille, à la prison Saint Pierre, puis à la prison de Fresnes du 1er février 1943 au 15 août 1943, enfin au camp de Drancy du 15 août 1943 au 24 juillet 1944, date à laquelle elle est déportée au camp de Bergen-Belsen où elle restera jusqu’à la fin avril 1945. On ne retrouve pas trace d’un convoi parti de Drancy vers Bergen-Belsen à cette date par contre, le convoi 80 est parti le 23 juillet avec des familles juives de prisonniers de guerre. Il s’agit très certainement de celui qui est arrivé le 24 à Bergen-Belsen. Vers la mi-avril 1945, devant l’avance alliée, le camp est évacué par train, le convoi est abandonné à proximité du village de Trobitz après 15 jours de transport. L’armée soviétique libère les détenus le 23 avril. Paule Levy reste à Trobitz jusqu’au 20 mai et rejoint la France via Jeumont le 22 mai.
La décision d’attribution du titre de déportée politique lui arrive le 20 août 1954 et elle recevra le 7 décembre 1954 à titre de dédommagement un pécule de 34800 francs. Dossier N°21570372.
Anne Marie Cavalier
Sources :
Dossier Arolsen
Archives SHD Caen