RECHERCHEZ
Myria Levy est la fille de Baruch Meyer et de Anne, née Cerf, son épouse. Elle se marie le 18 juin 1908 avec Jules Levy, né le 3 avril 1878 à Niederroedern dans le Bas Rhin. Ils sont domiciliés à Luneville, 5 rue François Richard et ont 2 fils : Paul né le 10 mars 1912 et Raymond né le 14 janvier 1914. Myria Levy est arrêtée à Nîmes, 2 rue du Fort, par la Gestapo le 10 mai 1943, pour raison raciale. Plusieurs témoignages l’attestent, celui de Fernande Roak, née Levy, de Strasbourg, celui de J. Roes de Strasbourg aussi et celui de Raymond Jacobs de Metz. Elle est transférée à la prison de Marseille puis au camp de Drancy (matricule internement 1343) où elle reste jusqu’au 31 juillet 1943. Elle est ensuite déportée à Auschwitz le 31 juillet 1943 par convoi 58[i]. Le 23 juillet 1947 est ouvert un dossier de disparition. Le 25 septembre 1947, elle est déclarée officiellement comme étant décédée à Auschwitz le 31 juillet 1943, vraisemblablement gazée vu son âge. Une demande d’attribution du titre de déportée politique est faite par son fils Paul, demande acceptée le 20 janvier 1959, Carte n° 21.67.1489. Il reçoit le 16 juin 1959 un pécule d’un montant de 28800 francs.
Son nom figure sur le mur du mémorial de Shoah : dalle 29 – colonne 10 – rangée 2
Anne Marie Cavalier, André Francisco
[i] Le convoi 58 du 31/7/1943 est composé des arrestations menées exclusivement par les Allemands, et notamment des Juifs qui avaient été exclus des déportations précédentes: anciens combattants, volontaires étrangers dans l’armée française, employés de l’UGIF (Union générale des israélites de France), juifs raflés dans le sud de la France, passagers arrêtés dans les trains pour un simple tampon « juif » dans leurs papiers.
Pour berner les Juifs concernant le but des déportations, Alois Brunner le responsable du camp de Drancy explique avant chaque départ : «Quoi qu’il en coûte, je tiens à vous dire que ce n’est plus une déportation, mais une évacuation. Nous vous envoyons dans des camps de concentration où vous vivrez en famille et où vous serez payés selon le travail que vous fournirez.»
À l’arrivée du convoi à Auschwitz, 218 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et sont tatoués des numéros 133781 à 133998. De plus, 55 femmes reçoivent les numéros 52297 à 52351. Les autres 727 déportés sont gazés dès leur arrivée au camp.
En 1945, on ne dénombrait que 16 hommes et 28 femmes rescapés de ce convoi.
Sources :
Mémorial de la Shoah
Yad Vashem (dont photo) et documents de son petit-fils François LEVY habitant Strasbourg en 2016
RECHERCHEZ
Myria Levy est la fille de Baruch Meyer et de Anne, née Cerf, son épouse. Elle se marie le 18 juin 1908 avec Jules Levy, né le 3 avril 1878 à Niederroedern dans le Bas Rhin. Ils sont domiciliés à Luneville, 5 rue François Richard et ont 2 fils : Paul né le 10 mars 1912 et Raymond né le 14 janvier 1914. Myria Levy est arrêtée à Nîmes, 2 rue du Fort, par la Gestapo le 10 mai 1943, pour raison raciale. Plusieurs témoignages l’attestent, celui de Fernande Roak, née Levy, de Strasbourg, celui de J. Roes de Strasbourg aussi et celui de Raymond Jacobs de Metz. Elle est transférée à la prison de Marseille puis au camp de Drancy (matricule internement 1343) où elle reste jusqu’au 31 juillet 1943. Elle est ensuite déportée à Auschwitz le 31 juillet 1943 par convoi 58[i]. Le 23 juillet 1947 est ouvert un dossier de disparition. Le 25 septembre 1947, elle est déclarée officiellement comme étant décédée à Auschwitz le 31 juillet 1943, vraisemblablement gazée vu son âge. Une demande d’attribution du titre de déportée politique est faite par son fils Paul, demande acceptée le 20 janvier 1959, Carte n° 21.67.1489. Il reçoit le 16 juin 1959 un pécule d’un montant de 28800 francs.
Son nom figure sur le mur du mémorial de Shoah : dalle 29 – colonne 10 – rangée 2
Anne Marie Cavalier, André Francisco
[i] Le convoi 58 du 31/7/1943 est composé des arrestations menées exclusivement par les Allemands, et notamment des Juifs qui avaient été exclus des déportations précédentes: anciens combattants, volontaires étrangers dans l’armée française, employés de l’UGIF (Union générale des israélites de France), juifs raflés dans le sud de la France, passagers arrêtés dans les trains pour un simple tampon « juif » dans leurs papiers.
Pour berner les Juifs concernant le but des déportations, Alois Brunner le responsable du camp de Drancy explique avant chaque départ : «Quoi qu’il en coûte, je tiens à vous dire que ce n’est plus une déportation, mais une évacuation. Nous vous envoyons dans des camps de concentration où vous vivrez en famille et où vous serez payés selon le travail que vous fournirez.»
À l’arrivée du convoi à Auschwitz, 218 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et sont tatoués des numéros 133781 à 133998. De plus, 55 femmes reçoivent les numéros 52297 à 52351. Les autres 727 déportés sont gazés dès leur arrivée au camp.
En 1945, on ne dénombrait que 16 hommes et 28 femmes rescapés de ce convoi.
Sources :
Mémorial de la Shoah
Yad Vashem (dont photo) et documents de son petit-fils François LEVY habitant Strasbourg en 2016