RECHERCHEZ
Marcel est le fils de Claude Lenoble, ouvrier mineur, et de Marie Joyeuse Mignot, sans profession. Il a trois frères, René, né en 1918, Raymond (1920) et Roger (1925). A partir de 1935, il habite avec sa famille à Alès et pendant la guerre, il est mineur comme son père. A partir du 1er janvier 1943, il milite au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Son frère Roger est également résistant. Marcel est arrêté le 24 juin au pic d’Aragnouet par les garde-frontières allemands en tentant de passer la frontière franco-espagnole dans les Hautes-Pyrénées afin de rejoindre les Forces françaises libres avec André Brouillet (matricule 20316) et Fernand Flandin (matricule 20317†), habitant à Saint-Martin-de-Valgalgues. Il est interné dans une caserne à Tarbes puis à la prison militaire de Toulouse pendant quelques jours et enfin à Compiègne (n°16422) à compter du 10 juillet 1943. Il est déporté le 1er septembre à Buchenwald dans un convoi de 947 hommes appelé le « convoi des 20 000 ». D’autres Gardois sont dans le même train : Paul Adgé (matricule 20318), André Brouillet et Fernand Flandin. Il est immatriculé à Buchenwald le 4 septembre et il en repart le 21. Le lendemain, il arrive à Dora affecté au chantier de creusement de tunnels sous le Kohnstein, servant de dépôt de carburant, de produits chimiques et utilisés pour assembler les fusées V2. Le 15 mai 1944, il est transféré au Kommando d’Harzungen. Face à l’avancée des troupes alliées, il est évacué du camp le 4 avril 1945 et libéré le 9 mai. Il est rapatrié le 27 mai via le centre de Mulhouse.
Il se marie le 6 décembre 1947 avec Yvette Rose Baud à Saint-Julien-de-Valgalgues où il habite, et repend son métier de mineur. En 1986, il réside à Saint-Julien-les-Rosiers et décède le 15 février 1992 à l’âge de 68 ans dans une clinique à Alès en raison des mauvais traitements subis lors de sa déportation.
Marilyne Andréo
Sources :
1 446 W 51, AD Gard, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Marcel Lenoble.
21 P 262 594, DAVCC Caen, Dossier de victime civile de Lenoble Marcel.
21 P 561 544, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Lenoble Marcel.
Recensement de population d’Epinac en 1931, p.53, Site internet des Archives départementales de Saône-et-Loire, consulté en ligne le 21 août 2024.
Dossier Arolsen.
Bernard Doncker, « Lenoble Marcel » in Laurent Thiery (dir.), Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora.
Photographie extraite de son dossier de Caen
RECHERCHEZ
Marcel est le fils de Claude Lenoble, ouvrier mineur, et de Marie Joyeuse Mignot, sans profession. Il a trois frères, René, né en 1918, Raymond (1920) et Roger (1925). A partir de 1935, il habite avec sa famille à Alès et pendant la guerre, il est mineur comme son père. A partir du 1er janvier 1943, il milite au sein du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Son frère Roger est également résistant. Marcel est arrêté le 24 juin au pic d’Aragnouet par les garde-frontières allemands en tentant de passer la frontière franco-espagnole dans les Hautes-Pyrénées afin de rejoindre les Forces françaises libres avec André Brouillet (matricule 20316) et Fernand Flandin (matricule 20317†), habitant à Saint-Martin-de-Valgalgues. Il est interné dans une caserne à Tarbes puis à la prison militaire de Toulouse pendant quelques jours et enfin à Compiègne (n°16422) à compter du 10 juillet 1943. Il est déporté le 1er septembre à Buchenwald dans un convoi de 947 hommes appelé le « convoi des 20 000 ». D’autres Gardois sont dans le même train : Paul Adgé (matricule 20318), André Brouillet et Fernand Flandin. Il est immatriculé à Buchenwald le 4 septembre et il en repart le 21. Le lendemain, il arrive à Dora affecté au chantier de creusement de tunnels sous le Kohnstein, servant de dépôt de carburant, de produits chimiques et utilisés pour assembler les fusées V2. Le 15 mai 1944, il est transféré au Kommando d’Harzungen. Face à l’avancée des troupes alliées, il est évacué du camp le 4 avril 1945 et libéré le 9 mai. Il est rapatrié le 27 mai via le centre de Mulhouse.
Il se marie le 6 décembre 1947 avec Yvette Rose Baud à Saint-Julien-de-Valgalgues où il habite, et repend son métier de mineur. En 1986, il réside à Saint-Julien-les-Rosiers et décède le 15 février 1992 à l’âge de 68 ans dans une clinique à Alès en raison des mauvais traitements subis lors de sa déportation.
Marilyne Andréo
Sources :
1 446 W 51, AD Gard, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Marcel Lenoble.
21 P 262 594, DAVCC Caen, Dossier de victime civile de Lenoble Marcel.
21 P 561 544, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Lenoble Marcel.
Recensement de population d’Epinac en 1931, p.53, Site internet des Archives départementales de Saône-et-Loire, consulté en ligne le 21 août 2024.
Dossier Arolsen.
Bernard Doncker, « Lenoble Marcel » in Laurent Thiery (dir.), Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora.
Photographie extraite de son dossier de Caen