LEDOUX Georges alias « Reynaud Jacques »

  • 43536 Buchenwald.

  • Né le 27 juin 1921 à Londres

  • Décédé 24 mai 2005 à Nîmes

Georges Emile Ledoux est le fils de Pierre Léon Henri Ledoux, négociant, et de Marie Numa Capelle, sans profession. Il a un frère jumeau, Jacques Paul Henri, capitaine du SOE section française, parachuté en France, qui est décédé le 11 avril 1945 à Buchenwald. Cette famille française est originaire de Caudéran dans la banlieue de Bordeaux et s’est installée à Londres avant la naissance de leurs enfants. Les deux frères ont fait leurs études en France et au Royaume-Uni. Il est employé de commerce. A la suite de l’appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940, Georges rejoint les Forces françaises libres à Londres en juillet 1940. Il fait ses classes au centre de Camberley avant d’être affecté au peloton des transmissions et de devenir instructeur. Il suit plusieurs stages dans les écoles des services spéciaux britanniques où il obtient son brevet de parachutiste. Il intègre le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) comme opérateur radio et prospecteur de terrains de parachutage et d’atterrissage. Il arrive en France à bord d’un Lysander dans la nuit du 22 décembre 1942 dans le secteur de Brion en Bourgogne. Il possède plusieurs pseudonymes « Sol A », « Lobster », « Papou » et « Georges ». Il appartient au réseau Sol jusqu’au 1er juin 1943 puis il est chargé d’organiser les transmissions radio du réseau Action R4 au sein de la Section des Atterrissages et des Parachutages (SAP). En tant que chef-radio, il sillonne la région R4 (Lot, Lot-et-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Ariège et Haute-Garonne) et la région R3 (Aude, Aveyron, Gard, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales). De mai-juin jusqu’en octobre 1943, avec André Guyot (matricule 43978), il fait régulièrement des escales de deux jours maximum chez les Daguzan, Marcel et Jeanne (matricule 27946 à Ravensbrück), membres de Libération-Sud, au 39 route du Garros à Auch dans le Gers. Il doit rejoindre le Royaume-Uni à la fin du mois d’octobre. A la suite d’une dénonciation, André Guyot est arrêté le 22 octobre mais il parvient à s’échapper au moment de monter dans la voiture de la Gestapo qui le recherche activement. « Jacques » est finalement arrêté le 25 octobre 1943 par la Gestapo chez Mathilde Philippe (matricule 34134) qui l’héberge au 27 rue de la Madeleine à Nîmes. D’autres interpellations ont lieu ce jour-là à Nîmes : Marcelle Saltet (matricule 34140), Augustine Donadille (matricule 35345), Lucette Choisy, Andrée Choisy (matricule 34113), Zulma Vigne (matricule 38095), Jeanne Encontre (matricule 34116), les époux Toutin, Auguste (matricule 63243) et Blanche (matricule 34148), et leur fille Marthe (matricule 34147) et Louis François (matricule 62327). Georges Ledoux est arrêté également le 25 octobre mais à Montpellier. Il y est incarcéré puis à la prison Saint-Michel à Toulouse du 16 décembre jusqu’au 17 janvier et enfin au camp de Compiègne. Sous le nom de Jacques Reynaud, il est déporté à Buchenwald le 27 janvier 1944 dans un convoi de 1 585 hommes avec André Guyot. Il est libéré le 11 avril 1945 par l’armée américaine et rapatrié le 23 avril par train. Il arrive le lendemain au centre d’accueil parisien du 16 rue d’Artois dans le 8ème arrondissement. Ses services dans la Résistance ont été homologués après la guerre avec le grade fictif de capitaine. Il a été décoré de la médaille de la Résistance en 1945 et de la Légion d’honneur en 1946. En 1951, il est attaché de presse à l’ambassade de France à Taipei à Taiwan. En 1963, il est promu officier de la Légion d’honneur. Il préside l’ADIF-FNDIR de la Gironde (Association départementale de déportés internés et familles de disparus-Fédération nationale des déportés et internés de la Résistance). Il témoigne dans les établissements scolaires de ce département et participe à l’organisation du Concours de la Résistance. Il préside aussi la section girondine de l’Association des Français libres de 1971 jusqu’à sa dissolution en 2000 puis il devient délégué de la Fondation de la France libre. Il est décédé le 24 mai 2005 à Bordeaux, à l’âge de 83 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 589 403, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Georges Ledoux.

Biographie de Georges Ledoux, site internet des Amis de la Fondation de la Résistance, Mémoire est espoirs de la Résistance, https://www.memoresist.org/resistant/georges-ledoux/

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

LEDOUX Georges alias « Reynaud Jacques »

  • 43536 Buchenwald.

  • Né le 27 juin 1921 à Londres

  • Décédé 24 mai 2005 à Nîmes

Georges Emile Ledoux est le fils de Pierre Léon Henri Ledoux, négociant, et de Marie Numa Capelle, sans profession. Il a un frère jumeau, Jacques Paul Henri, capitaine du SOE section française, parachuté en France, qui est décédé le 11 avril 1945 à Buchenwald. Cette famille française est originaire de Caudéran dans la banlieue de Bordeaux et s’est installée à Londres avant la naissance de leurs enfants. Les deux frères ont fait leurs études en France et au Royaume-Uni. Il est employé de commerce. A la suite de l’appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940, Georges rejoint les Forces françaises libres à Londres en juillet 1940. Il fait ses classes au centre de Camberley avant d’être affecté au peloton des transmissions et de devenir instructeur. Il suit plusieurs stages dans les écoles des services spéciaux britanniques où il obtient son brevet de parachutiste. Il intègre le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) comme opérateur radio et prospecteur de terrains de parachutage et d’atterrissage. Il arrive en France à bord d’un Lysander dans la nuit du 22 décembre 1942 dans le secteur de Brion en Bourgogne. Il possède plusieurs pseudonymes « Sol A », « Lobster », « Papou » et « Georges ». Il appartient au réseau Sol jusqu’au 1er juin 1943 puis il est chargé d’organiser les transmissions radio du réseau Action R4 au sein de la Section des Atterrissages et des Parachutages (SAP). En tant que chef-radio, il sillonne la région R4 (Lot, Lot-et-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Ariège et Haute-Garonne) et la région R3 (Aude, Aveyron, Gard, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales). De mai-juin jusqu’en octobre 1943, avec André Guyot (matricule 43978), il fait régulièrement des escales de deux jours maximum chez les Daguzan, Marcel et Jeanne (matricule 27946 à Ravensbrück), membres de Libération-Sud, au 39 route du Garros à Auch dans le Gers. Il doit rejoindre le Royaume-Uni à la fin du mois d’octobre. A la suite d’une dénonciation, André Guyot est arrêté le 22 octobre mais il parvient à s’échapper au moment de monter dans la voiture de la Gestapo qui le recherche activement. « Jacques » est finalement arrêté le 25 octobre 1943 par la Gestapo chez Mathilde Philippe (matricule 34134) qui l’héberge au 27 rue de la Madeleine à Nîmes. D’autres interpellations ont lieu ce jour-là à Nîmes : Marcelle Saltet (matricule 34140), Augustine Donadille (matricule 35345), Lucette Choisy, Andrée Choisy (matricule 34113), Zulma Vigne (matricule 38095), Jeanne Encontre (matricule 34116), les époux Toutin, Auguste (matricule 63243) et Blanche (matricule 34148), et leur fille Marthe (matricule 34147) et Louis François (matricule 62327). Georges Ledoux est arrêté également le 25 octobre mais à Montpellier. Il y est incarcéré puis à la prison Saint-Michel à Toulouse du 16 décembre jusqu’au 17 janvier et enfin au camp de Compiègne. Sous le nom de Jacques Reynaud, il est déporté à Buchenwald le 27 janvier 1944 dans un convoi de 1 585 hommes avec André Guyot. Il est libéré le 11 avril 1945 par l’armée américaine et rapatrié le 23 avril par train. Il arrive le lendemain au centre d’accueil parisien du 16 rue d’Artois dans le 8ème arrondissement. Ses services dans la Résistance ont été homologués après la guerre avec le grade fictif de capitaine. Il a été décoré de la médaille de la Résistance en 1945 et de la Légion d’honneur en 1946. En 1951, il est attaché de presse à l’ambassade de France à Taipei à Taiwan. En 1963, il est promu officier de la Légion d’honneur. Il préside l’ADIF-FNDIR de la Gironde (Association départementale de déportés internés et familles de disparus-Fédération nationale des déportés et internés de la Résistance). Il témoigne dans les établissements scolaires de ce département et participe à l’organisation du Concours de la Résistance. Il préside aussi la section girondine de l’Association des Français libres de 1971 jusqu’à sa dissolution en 2000 puis il devient délégué de la Fondation de la France libre. Il est décédé le 24 mai 2005 à Bordeaux, à l’âge de 83 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 589 403, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Georges Ledoux.

Biographie de Georges Ledoux, site internet des Amis de la Fondation de la Résistance, Mémoire est espoirs de la Résistance, https://www.memoresist.org/resistant/georges-ledoux/

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