RECHERCHEZ
Avant-dernier d’une fratrie de six enfants, Alphonse Charles Lauron voit le jour le 18 juin 1886 à Uzès. Il est le fils d’Antoine Lauron, originaire de Saint-Siffret dans le Gard, successivement tondeur, cultivateur, garde-champêtre, agent de police et caviste. Ce dernier, veuf et déjà père de trois enfants, a épousé en secondes noces Marie Monteil, la mère d’Alphonse, originaire de Sauveterre dans le Gard et avec qui il aura trois autres enfants. Bien qu’il ait eu cinq frères et sœurs, c’est la vie d’un enfant unique que va connaître Alphonse. Il n’a pas connu sa sœur aînée décédée prématurément à 23 mois en juin 1885 ; et sa sœur cadette âgée alors âgée de 21 mois mourra à son tour en février 1891. Quant à son demi-frère et ses demi-sœurs, ils semblent avoir été confiés à une tierce personne peu après le décès de leur mère en octobre 1881. Pour des raisons non connues, le foyer quitte le Gard pour s’installer à Nice où décèdera en 1904 le père d’Alphonse. Après une scolarité qui le conduit jusqu’au brevet élémentaire[1], il devient instituteur[2] à Nice. En 1907, il est appelé au service militaire mais est ajourné pour faiblesse et exempté en 1908 pour tuberculose. Acquis aux idées humanistes, aux valeurs républicaines et très attaché à la démocratisation et à la laïcisation de l’enseignement, il est initié au début de l’année 1908 à la loge maçonnique « la France démocratique » de Nice, affiliée à l’obédience du Grand Orient de France. Très vite il en deviendra un membre actif et figurera régulièrement parmi les officiers dignitaires[3] de la loge. Jusqu’en 1939, il sera élu à plusieurs reprises secrétaire, vénérable maître, 1e surveillant ou encore grand expert. Le 18 décembre 1913, Alphonse épouse à Nice Gabrielle Teste, originaire de Perpignan qui s’établira comme corsetière dans les années 1930. Lorsque le premier conflit mondial éclate en décembre 1914, il est reconnu bon pour le service armé par le Conseil de révision des Alpes Maritimes. Le 25 février 1915 il arrive au 163ème régiment d’Infanterie en garnison à Nice. Il est nommé aspirant le 8 avril 1915 et sergent cinq mois plus tard. Il est alors affecté au 420ème de marche[4] basé à Avord dans le Cher. Le 10 septembre 1916 Alphonse passe au 7ème régiment d’infanterie et participe à la bataille de Verdun[5] en Lorraine. Le 26 février 1917, il change à nouveau de régiment pour rejoindre le 1e régiment d’artillerie[6]. Il est nommé adjudant le 8 avril 1918 et promu sous-lieutenant de réserve à titre temporaire à compter du 30 juillet 1918 et appelé au 163ème régiment d’artillerie lourde[7]. Démobilisé le 25 mars 1919, sur sa demande Alphonse est maintenu dans les cadres[8] et demeure à titre définitif sous-lieutenant de réserve à partir du 11 août 1919. En récompense de ses exploits militaires, il reçoit la Croix de guerre 1914-1918. De retour à la vie civile, il reprend son métier d’instituteur et ses activités au sein de la loge « La France démocratique » qui, à l’instar des autres loges maçonniques niçoises, poursuit une importante action philanthropique jusqu’à la seconde guerre mondiale. Cadre réserviste de l’armée, il effectue régulièrement pendant l’entre-deux-guerres des périodes d’exercices. Très apprécié par sa hiérarchie et récompensé pour son implication dans le « rayonnement de l’Ecole primaire républicaine », il est nommé officier de l’Instruction publique[9] par décret du 14 juillet 1939. A la suite de l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne le 3 septembre 1939, Alphonse se voit affecté au service comptabilité du parc régional de réparation et d’entretien du matériel situé à Versailles. Après la défaite de 1940, il retrouve son foyer à Nice et ses élèves. Dès l’été 1940, le gouvernement de Vichy prend des mesures répressives contre la Franc-Maçonnerie et les fonctionnaires francs-maçons. Fin septembre 1940, les locaux de la loge « La France démocratique » sont fermés et mis sous scellés. Officier dignitaire maçonnique, Alphonse sera alors révoqué[10] et ne pourra plus exercer son métier d’instituteur. A partir de l’année 1941, dans la continuité de ses convictions et engagements passés, il participe avec d’autres francs-maçons à l’organisation et au développement de la résistance dans les Alpes maritimes. Vers la mi-mai 1941, il organise le Mouvement « Franc-Tireur[11] » dans les Alpes Maritimes et en devient le chef départemental en janvier 1942 sous le pseudo Lalique. A partir d’avril-mai 1943, les arrestations de résistants s’intensifient dans les Alpes Maritimes occupées par les Italiens. Grâce à la collaboration entre la police italienne et la Gestapo, et à une série de trahisons, en peu de temps 250 résistants sont arrêtés parmi lesquels Alphonse Lauron. A l’aube du 3 mai 1943, la police politique italienne O.V.R.A vient le chercher à son domicile, en présence de son épouse et de leur fille « adoptive[12] ». Il est conduit à la Villa Lynwood[13], siège de l’O.V.R.A. et centre d’internement, où il va subir une série d’interrogatoires sous la torture. Parqués à vingt dans des « cellules cave », les internés connaissent des conditions de détention effroyables. En juin 1943, il est transféré à la prison de Sanremo en Italie (le fort Santa Tecla) et attend son procès qui a lieu les 27 et 28 août. Le tribunal militaire de la 4e armée le condamnera à 16 mois de réclusion pour « complot clandestin contre la sécurité des troupes de l’Axe ». Il reste au fort Santa Tecla jusqu’au 1e mai 1944, date de son transfert pour le camp de Vallecrosia[14] situé également à Sanremo. Pour un motif non connu il est libéré et rapatrié le 15 mai 1944, bien avant la fin de sa peine. En 1945, il représente le Mouvement de Libération Nationale (MLN) au Comité Départemental de Libération (CDL) des Alpes Maritimes. Il reprend ses activités maçonniques et devient Conseiller de l’Ordre[15] du Grand Orient de France jusqu’en 1947. Il assurera également les fonctions de vice-président du conseil d’administration des hospices civils de Nice. En 1948, lui est attribué le grade fictif de capitaine au titre de la R.I.F. et de son appartenance à l’organisation de Résistance « Franc-Tireur ». Il reçoit la médaille de la Résistance ainsi que la Croix de guerre 1939-1945 et par décret du 28 février 1949 Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur. Après avoir été reconnu déporté politique en septembre 1947, il obtient le 2 février 1952 le statut de déporté résistant.
Alphonse Lauron décède à Nice le 31 mars 1952.
Eric BERNARD
[1] Si l’on se réfère au niveau d’instruction n°4 indiqué sur sa fiche matriculaire.
[2] Au début du vingtième siècle, le brevet élémentaire est le titre de capacité requis pour enseigner: soit pour passer le concours d’entrée à l’école normale d’instituteurs, soit pour être instituteur auxiliaire.
[3] Représentants élus chargés d’administrer la loge sous la présidence du vénérable-maître.
[4] En fait 420e régiment d’infanterie, créé en mars 1915 et disparait en aout 1916. Régiment de marche, constituant une sorte de réserve générale, le 420ème n’a jamais vraiment combattu.
[5] 21 février-18 décembre 1916.
[6] Durant la guerre de 14-18 a participé à la bataille de Verdun puis de Massiges
[7] Composé uniquement d’observateurs d’artillerie, il ne comporte que des Sections de repérage et des sections de renseignement par observation rattachées aux régiments existants. Il est dissous en 1919 à la fin du conflit.
[8] Tout officier ou sous-officier de réserve peut, par décision du ministre chargé de la défense nationale, être maintenu dans les cadres à l’expiration des obligations légales, en considération des besoins des armées.
[9] L’un des deux grades des palmes académiques en vigueur en 1939, l’autre étant celui d’officier académique.
[10] Loi du 13 août 1940 interdisant à tout fonctionnaire et agent de l’Etat d’appartenir à la franc-maçonnerie. Loi du 11 août 1941 qui prévoit la publication au Journal Officiel des noms et adresses des dignitaires francs-maçons. Ces deux lois ordonnent la fermeture et la dissolution des loges maçonniques.
[11] Mouvement fondé à Lyon en novembre 1940 sous le nom de » France-Liberté » et rebaptisé « Franc-Tireur » en décembre 1941, il est l’un des trois mouvements de Résistance de la Zone sud, avec Combat et Libération-Sud. Ces trois mouvements constitueront l’Armée secrète en 1942.
[12] La veuve d’Alphonse Lauron l’adoptera officiellement en août 1952.
[13] Dont le surnom « Maison des supplices » lui sera vite donné.
[14] Ouvert de février à août 1944, il recevait essentiellement des prisonniers et des parents d’insoumis militaires
[15] Organe directeur du Grand Orient de France.
Sources :
- Service historique de la défense, département des fonds d’archives, division des archives des victimes des conflits contemporains, site de Caen. Dossier d’Alphonse Lauron, cote AC 21 P 587 373
- Archives départementales du Gard, registre des naissances d’Uzès, années 1883, 1886 et 1889, cote 5 E 6896.
- Archives départementales du Gard, registre des décès d’Uzès, années 1885 et 1891, cote 5 E 6897.
- Archives départementales du Gard, registre des naissances de Saint-Siffret, années 1871, 1875 et 1881, cotes 5 E 5521 et 5 E 5522.
- Archives départementales du Gard, registre des mariages d’Uzès, année 1882, cote 5 E 5940.
- Archives départementales du Gard, Listes nominatives de recensement de population, Uzès 1886, 6 M 372
- Archives départementales des Alpes Maritimes, registre des mariages de Nice, année 1913, cote 2 E 733
- Archives départementales des Alpes Maritimes, fiche matriculaire n° 2071 de Alphonse Lauron, cote 1 R 576.
- Panicaccci, Jean-Louis. « Annexes ». L’Occupation italienne, Presses universitaires de Rennes, 2010. https://books.openedition.org/pur/130203?lang=fr
- Jean-Louis Panicaccci, « La visite du Général de Gaulle à Nice (9 avril 1945) », Cahiers de la Méditerranée [En ligne], 62 | 2001, mis en ligne le 15 février 2004, consulté le 07 septembre 2024
- Site internet du Mémorial des régiments d’infanterie de la grande guerre : https://memorial19141918.wordpress.com/2024/09/11/420-eme-ri/ (dernière consultation le 15 octobre)
- Site internet de l’Armée de Terre : https://www.defense.gouv.fr/terre/unites-larmee-terre/nos-regiments/1er-regiment-dartillerie (dernière consultation le 15 octobre 2024).
- Site internet de l’AJPN (Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie dans les communes de France) : http://www.ajpn.org/internement-Villa-Lynwood-968.html (dernière consultation le 21 octobre 2024).
- Archives du Grand Orient de France, correspondance avec les loges 1900-1939 : https://bibliotheque-numerique.godf.org (dernière consultation le 19 octobre 2024)
- Site internet du musée de la Résistance : https://museedelaresistanceenligne.org/media7475-Le-Comit-dpartemental-de-Libration-CDL-des-Alpes-Maritimes (dernière consultation le 21 octobre 2024)
- Archives nationales, base de données Léonore des décorés de la Légion d’Honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/ (dernière consultation le 22 octobre 2024)
- Gallica, bibliothèque numérique de la BnF, Journal Officiel Lois et décrets du 14 juillet 1939 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2031691d/f22.item (dernière consultation le 22 octobre 2024)
RECHERCHEZ
Avant-dernier d’une fratrie de six enfants, Alphonse Charles Lauron voit le jour le 18 juin 1886 à Uzès. Il est le fils d’Antoine Lauron, originaire de Saint-Siffret dans le Gard, successivement tondeur, cultivateur, garde-champêtre, agent de police et caviste. Ce dernier, veuf et déjà père de trois enfants, a épousé en secondes noces Marie Monteil, la mère d’Alphonse, originaire de Sauveterre dans le Gard et avec qui il aura trois autres enfants. Bien qu’il ait eu cinq frères et sœurs, c’est la vie d’un enfant unique que va connaître Alphonse. Il n’a pas connu sa sœur aînée décédée prématurément à 23 mois en juin 1885 ; et sa sœur cadette âgée alors âgée de 21 mois mourra à son tour en février 1891. Quant à son demi-frère et ses demi-sœurs, ils semblent avoir été confiés à une tierce personne peu après le décès de leur mère en octobre 1881. Pour des raisons non connues, le foyer quitte le Gard pour s’installer à Nice où décèdera en 1904 le père d’Alphonse. Après une scolarité qui le conduit jusqu’au brevet élémentaire[1], il devient instituteur[2] à Nice. En 1907, il est appelé au service militaire mais est ajourné pour faiblesse et exempté en 1908 pour tuberculose. Acquis aux idées humanistes, aux valeurs républicaines et très attaché à la démocratisation et à la laïcisation de l’enseignement, il est initié au début de l’année 1908 à la loge maçonnique « la France démocratique » de Nice, affiliée à l’obédience du Grand Orient de France. Très vite il en deviendra un membre actif et figurera régulièrement parmi les officiers dignitaires[3] de la loge. Jusqu’en 1939, il sera élu à plusieurs reprises secrétaire, vénérable maître, 1e surveillant ou encore grand expert. Le 18 décembre 1913, Alphonse épouse à Nice Gabrielle Teste, originaire de Perpignan qui s’établira comme corsetière dans les années 1930. Lorsque le premier conflit mondial éclate en décembre 1914, il est reconnu bon pour le service armé par le Conseil de révision des Alpes Maritimes. Le 25 février 1915 il arrive au 163ème régiment d’Infanterie en garnison à Nice. Il est nommé aspirant le 8 avril 1915 et sergent cinq mois plus tard. Il est alors affecté au 420ème de marche[4] basé à Avord dans le Cher. Le 10 septembre 1916 Alphonse passe au 7ème régiment d’infanterie et participe à la bataille de Verdun[5] en Lorraine. Le 26 février 1917, il change à nouveau de régiment pour rejoindre le 1e régiment d’artillerie[6]. Il est nommé adjudant le 8 avril 1918 et promu sous-lieutenant de réserve à titre temporaire à compter du 30 juillet 1918 et appelé au 163ème régiment d’artillerie lourde[7]. Démobilisé le 25 mars 1919, sur sa demande Alphonse est maintenu dans les cadres[8] et demeure à titre définitif sous-lieutenant de réserve à partir du 11 août 1919. En récompense de ses exploits militaires, il reçoit la Croix de guerre 1914-1918. De retour à la vie civile, il reprend son métier d’instituteur et ses activités au sein de la loge « La France démocratique » qui, à l’instar des autres loges maçonniques niçoises, poursuit une importante action philanthropique jusqu’à la seconde guerre mondiale. Cadre réserviste de l’armée, il effectue régulièrement pendant l’entre-deux-guerres des périodes d’exercices. Très apprécié par sa hiérarchie et récompensé pour son implication dans le « rayonnement de l’Ecole primaire républicaine », il est nommé officier de l’Instruction publique[9] par décret du 14 juillet 1939. A la suite de l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne le 3 septembre 1939, Alphonse se voit affecté au service comptabilité du parc régional de réparation et d’entretien du matériel situé à Versailles. Après la défaite de 1940, il retrouve son foyer à Nice et ses élèves. Dès l’été 1940, le gouvernement de Vichy prend des mesures répressives contre la Franc-Maçonnerie et les fonctionnaires francs-maçons. Fin septembre 1940, les locaux de la loge « La France démocratique » sont fermés et mis sous scellés. Officier dignitaire maçonnique, Alphonse sera alors révoqué[10] et ne pourra plus exercer son métier d’instituteur. A partir de l’année 1941, dans la continuité de ses convictions et engagements passés, il participe avec d’autres francs-maçons à l’organisation et au développement de la résistance dans les Alpes maritimes. Vers la mi-mai 1941, il organise le Mouvement « Franc-Tireur[11] » dans les Alpes Maritimes et en devient le chef départemental en janvier 1942 sous le pseudo Lalique. A partir d’avril-mai 1943, les arrestations de résistants s’intensifient dans les Alpes Maritimes occupées par les Italiens. Grâce à la collaboration entre la police italienne et la Gestapo, et à une série de trahisons, en peu de temps 250 résistants sont arrêtés parmi lesquels Alphonse Lauron. A l’aube du 3 mai 1943, la police politique italienne O.V.R.A vient le chercher à son domicile, en présence de son épouse et de leur fille « adoptive[12] ». Il est conduit à la Villa Lynwood[13], siège de l’O.V.R.A. et centre d’internement, où il va subir une série d’interrogatoires sous la torture. Parqués à vingt dans des « cellules cave », les internés connaissent des conditions de détention effroyables. En juin 1943, il est transféré à la prison de Sanremo en Italie (le fort Santa Tecla) et attend son procès qui a lieu les 27 et 28 août. Le tribunal militaire de la 4e armée le condamnera à 16 mois de réclusion pour « complot clandestin contre la sécurité des troupes de l’Axe ». Il reste au fort Santa Tecla jusqu’au 1e mai 1944, date de son transfert pour le camp de Vallecrosia[14] situé également à Sanremo. Pour un motif non connu il est libéré et rapatrié le 15 mai 1944, bien avant la fin de sa peine. En 1945, il représente le Mouvement de Libération Nationale (MLN) au Comité Départemental de Libération (CDL) des Alpes Maritimes. Il reprend ses activités maçonniques et devient Conseiller de l’Ordre[15] du Grand Orient de France jusqu’en 1947. Il assurera également les fonctions de vice-président du conseil d’administration des hospices civils de Nice. En 1948, lui est attribué le grade fictif de capitaine au titre de la R.I.F. et de son appartenance à l’organisation de Résistance « Franc-Tireur ». Il reçoit la médaille de la Résistance ainsi que la Croix de guerre 1939-1945 et par décret du 28 février 1949 Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur. Après avoir été reconnu déporté politique en septembre 1947, il obtient le 2 février 1952 le statut de déporté résistant.
Alphonse Lauron décède à Nice le 31 mars 1952.
Eric BERNARD
[1] Si l’on se réfère au niveau d’instruction n°4 indiqué sur sa fiche matriculaire.
[2] Au début du vingtième siècle, le brevet élémentaire est le titre de capacité requis pour enseigner: soit pour passer le concours d’entrée à l’école normale d’instituteurs, soit pour être instituteur auxiliaire.
[3] Représentants élus chargés d’administrer la loge sous la présidence du vénérable-maître.
[4] En fait 420e régiment d’infanterie, créé en mars 1915 et disparait en aout 1916. Régiment de marche, constituant une sorte de réserve générale, le 420ème n’a jamais vraiment combattu.
[5] 21 février-18 décembre 1916.
[6] Durant la guerre de 14-18 a participé à la bataille de Verdun puis de Massiges
[7] Composé uniquement d’observateurs d’artillerie, il ne comporte que des Sections de repérage et des sections de renseignement par observation rattachées aux régiments existants. Il est dissous en 1919 à la fin du conflit.
[8] Tout officier ou sous-officier de réserve peut, par décision du ministre chargé de la défense nationale, être maintenu dans les cadres à l’expiration des obligations légales, en considération des besoins des armées.
[9] L’un des deux grades des palmes académiques en vigueur en 1939, l’autre étant celui d’officier académique.
[10] Loi du 13 août 1940 interdisant à tout fonctionnaire et agent de l’Etat d’appartenir à la franc-maçonnerie. Loi du 11 août 1941 qui prévoit la publication au Journal Officiel des noms et adresses des dignitaires francs-maçons. Ces deux lois ordonnent la fermeture et la dissolution des loges maçonniques.
[11] Mouvement fondé à Lyon en novembre 1940 sous le nom de » France-Liberté » et rebaptisé « Franc-Tireur » en décembre 1941, il est l’un des trois mouvements de Résistance de la Zone sud, avec Combat et Libération-Sud. Ces trois mouvements constitueront l’Armée secrète en 1942.
[12] La veuve d’Alphonse Lauron l’adoptera officiellement en août 1952.
[13] Dont le surnom « Maison des supplices » lui sera vite donné.
[14] Ouvert de février à août 1944, il recevait essentiellement des prisonniers et des parents d’insoumis militaires
[15] Organe directeur du Grand Orient de France.
Sources :
- Service historique de la défense, département des fonds d’archives, division des archives des victimes des conflits contemporains, site de Caen. Dossier d’Alphonse Lauron, cote AC 21 P 587 373
- Archives départementales du Gard, registre des naissances d’Uzès, années 1883, 1886 et 1889, cote 5 E 6896.
- Archives départementales du Gard, registre des décès d’Uzès, années 1885 et 1891, cote 5 E 6897.
- Archives départementales du Gard, registre des naissances de Saint-Siffret, années 1871, 1875 et 1881, cotes 5 E 5521 et 5 E 5522.
- Archives départementales du Gard, registre des mariages d’Uzès, année 1882, cote 5 E 5940.
- Archives départementales du Gard, Listes nominatives de recensement de population, Uzès 1886, 6 M 372
- Archives départementales des Alpes Maritimes, registre des mariages de Nice, année 1913, cote 2 E 733
- Archives départementales des Alpes Maritimes, fiche matriculaire n° 2071 de Alphonse Lauron, cote 1 R 576.
- Panicaccci, Jean-Louis. « Annexes ». L’Occupation italienne, Presses universitaires de Rennes, 2010. https://books.openedition.org/pur/130203?lang=fr
- Jean-Louis Panicaccci, « La visite du Général de Gaulle à Nice (9 avril 1945) », Cahiers de la Méditerranée [En ligne], 62 | 2001, mis en ligne le 15 février 2004, consulté le 07 septembre 2024
- Site internet du Mémorial des régiments d’infanterie de la grande guerre : https://memorial19141918.wordpress.com/2024/09/11/420-eme-ri/ (dernière consultation le 15 octobre)
- Site internet de l’Armée de Terre : https://www.defense.gouv.fr/terre/unites-larmee-terre/nos-regiments/1er-regiment-dartillerie (dernière consultation le 15 octobre 2024).
- Site internet de l’AJPN (Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie dans les communes de France) : http://www.ajpn.org/internement-Villa-Lynwood-968.html (dernière consultation le 21 octobre 2024).
- Archives du Grand Orient de France, correspondance avec les loges 1900-1939 : https://bibliotheque-numerique.godf.org (dernière consultation le 19 octobre 2024)
- Site internet du musée de la Résistance : https://museedelaresistanceenligne.org/media7475-Le-Comit-dpartemental-de-Libration-CDL-des-Alpes-Maritimes (dernière consultation le 21 octobre 2024)
- Archives nationales, base de données Léonore des décorés de la Légion d’Honneur : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/ (dernière consultation le 22 octobre 2024)
- Gallica, bibliothèque numérique de la BnF, Journal Officiel Lois et décrets du 14 juillet 1939 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2031691d/f22.item (dernière consultation le 22 octobre 2024)