LASCARIDES Michel

  • 73634 Dachau

  • Né le 12 décembre 1917 à Athènes

  • Décédé le 23 novembre 1958 à Alès

Michel Lascaridès est né le 12 décembre 1917 à Athènes en Grèce. Dimitri Lascaridès et son épouse Roccolis Grisson immigrent avec leur fils en France en 1919. Ils résident à Gagnières puis au Martinet, à Robiac et enfin à Alès. Pendant la guerre, Michel Lascaridès, célibataire, vit dans le quartier alésien du Haut Brésis. Il exerce la profession de manœuvre mineur à Rochebelle. Dès 1941, il rejoint le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France puis les FTPF à partir du 1er janvier 1943 (date d’homologation de ses services dans la Résistance par les autorités militaires). Il participe à la diffusion de tracts communistes, à des coups de main et à la récupération d’explosifs sur son lieu de travail. En revenant d’une mission, il est arrêté le 8 avril 1943 vers 21 heures 30 par les gendarmes d’Alès qui mènent une perquisition simultanée à son domicile et à celui de la famille Alvarez. La perquisition chez lui est infructueuse mais il a sur lui 16 tracts. Dans la même affaire, Amador Alvarez et Alfred Rodriguez sont appréhendés. Michel Lascaridès est interné à la maison d’arrêt d’Alès du 13 avril au 28 mai puis à celle de Nîmes du 28 mai au 28 juin 1943. Il est condamné pour activité communiste par la section spéciale de la Cour d’Appel de Nîmes le 1er juin 1943 à huit ans de travaux forcés, Amador Alvarez à 20 ans et Alfred Rodriguez à deux ans d’emprisonnement. Il est ensuite écroué à la centrale de Nîmes du 28 juin au 16 octobre avant d’être transféré à la centrale d’Eysses le 16 octobre sous le numéro d’écrou 613. Il appartient au bataillon FFI de cette prison du 9 décembre au 30 mai 1944. A la suite de la tentative d’évasion collective du 19 février 1944, 1 121 détenus sont livrés par le régime de Vichy aux SS de la division Das Reich le 30 mai 1944. Parti de la gare de Penne-d’Agenais, il arrive le 2 juin au camp de Compiègne (n°39446). Il est déporté avec Amador Alvarez (matricule 73008) et Alfred Rodriguez (matricule  73951) par le convoi du 18 juin comprenant 2 143 hommes dont plusieurs Gardois, Pierre Babinot (matricule 73038 †), Maurice Barbut (matricule 73047), Maurice Bertrand (matricule 73093), Barthélémy Bouchet (matricule 73140), Fernand Chabert (matricule 73241), Maurice Couderc (matricule 73299), Paul Courtieu (matricule 73309), Louis Deguilhem (matricule 73325 †), René Descours (matricule 73357 †), Louis Dumazert (matricule 73394), Tranquido Gosio (matricule 72612), Marc Guyon (matricule 73550), Simon Heyrides (matricule 73562), Fortuné Louvion (matricule 73690), Raoul Martin (matricule 73724), Emile Matan (matricule 73733), Jean Monier (matricule 73768 †), André Morel (matricule 73783), Georges Paul (matricule 73840), Albert Roess (matricule 74395), Marius Sauze (matricule 73993), Louis Talard (matricule 74052), Louis Thomas (matricule 74047 †), Jean Tourel (matricule 74058 †), Maurice Tribes (matricule 74059) et Georges Vernet (matricule 74079 †). Michel Lascaridès arrive à Dachau le 20 juin. Il est libéré le 29 avril 1945 par la 7ème armée américaine. Il est rapatrié le 1er juin par le centre de Mulhouse. La Cour d’Appel de Nîmes annule sa condamnation le 24 avril 1945. Il reprend son métier de mineur à Alès. Il se marie le 11 janvier 1947 avec Catherine Goriando avec qui il a au moins deux filles. Le 10 septembre 1947, il est naturalisé français. Il décède le 23 novembre 1958 à Alès des séquelles liées à sa déportation.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 261 521, DAVCC Caen, Dossier de décès de Michel Lascaridès.

21 P 583 573, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Michel Lascaridès.

1 446 W 49, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR de Michel Lascaridès.

1 W 177, AD Gard, « Rapport du Préfet du Gard du 24 janvier 1944 sur la répression des menées subversives dans les milieux espagnols au cours de l’année 1943 ».

20 W 79, AD Gard, Dossier de demande de naturalisation de Michel Lascaridès.

3 U 476, AD Gard, Section spéciale, Tribunal spécial 1943-1944, Jugement n°12.

1 286 W 6, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt d’Alès du 11 mai 1942 au 8 septembre 1943, écrou n°3 067.

1 286 W 80, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Nîmes du 4 décembre 1942 au 26 juillet 1943, écrou n°1 619.

Dossier Arolsen.

Ange Alvarez, Serge Molostoff, Mémoires de Résistances. Cévennes, Montpellier, Val d’Aran, Alès, p. 40.

https://maitron.fr/spip.php?article177538, notice Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), Centrale d’Eysses, 23 février 1944 par Fabrice Bourrée, Dominique Tantin, version mise en ligne le 25 décembre 2015, dernière modification le 19 février 2019.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

LASCARIDES Michel

  • 73634 Dachau

  • Né le 12 décembre 1917 à Athènes

  • Décédé le 23 novembre 1958 à Alès

Michel Lascaridès est né le 12 décembre 1917 à Athènes en Grèce. Dimitri Lascaridès et son épouse Roccolis Grisson immigrent avec leur fils en France en 1919. Ils résident à Gagnières puis au Martinet, à Robiac et enfin à Alès. Pendant la guerre, Michel Lascaridès, célibataire, vit dans le quartier alésien du Haut Brésis. Il exerce la profession de manœuvre mineur à Rochebelle. Dès 1941, il rejoint le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France puis les FTPF à partir du 1er janvier 1943 (date d’homologation de ses services dans la Résistance par les autorités militaires). Il participe à la diffusion de tracts communistes, à des coups de main et à la récupération d’explosifs sur son lieu de travail. En revenant d’une mission, il est arrêté le 8 avril 1943 vers 21 heures 30 par les gendarmes d’Alès qui mènent une perquisition simultanée à son domicile et à celui de la famille Alvarez. La perquisition chez lui est infructueuse mais il a sur lui 16 tracts. Dans la même affaire, Amador Alvarez et Alfred Rodriguez sont appréhendés. Michel Lascaridès est interné à la maison d’arrêt d’Alès du 13 avril au 28 mai puis à celle de Nîmes du 28 mai au 28 juin 1943. Il est condamné pour activité communiste par la section spéciale de la Cour d’Appel de Nîmes le 1er juin 1943 à huit ans de travaux forcés, Amador Alvarez à 20 ans et Alfred Rodriguez à deux ans d’emprisonnement. Il est ensuite écroué à la centrale de Nîmes du 28 juin au 16 octobre avant d’être transféré à la centrale d’Eysses le 16 octobre sous le numéro d’écrou 613. Il appartient au bataillon FFI de cette prison du 9 décembre au 30 mai 1944. A la suite de la tentative d’évasion collective du 19 février 1944, 1 121 détenus sont livrés par le régime de Vichy aux SS de la division Das Reich le 30 mai 1944. Parti de la gare de Penne-d’Agenais, il arrive le 2 juin au camp de Compiègne (n°39446). Il est déporté avec Amador Alvarez (matricule 73008) et Alfred Rodriguez (matricule  73951) par le convoi du 18 juin comprenant 2 143 hommes dont plusieurs Gardois, Pierre Babinot (matricule 73038 †), Maurice Barbut (matricule 73047), Maurice Bertrand (matricule 73093), Barthélémy Bouchet (matricule 73140), Fernand Chabert (matricule 73241), Maurice Couderc (matricule 73299), Paul Courtieu (matricule 73309), Louis Deguilhem (matricule 73325 †), René Descours (matricule 73357 †), Louis Dumazert (matricule 73394), Tranquido Gosio (matricule 72612), Marc Guyon (matricule 73550), Simon Heyrides (matricule 73562), Fortuné Louvion (matricule 73690), Raoul Martin (matricule 73724), Emile Matan (matricule 73733), Jean Monier (matricule 73768 †), André Morel (matricule 73783), Georges Paul (matricule 73840), Albert Roess (matricule 74395), Marius Sauze (matricule 73993), Louis Talard (matricule 74052), Louis Thomas (matricule 74047 †), Jean Tourel (matricule 74058 †), Maurice Tribes (matricule 74059) et Georges Vernet (matricule 74079 †). Michel Lascaridès arrive à Dachau le 20 juin. Il est libéré le 29 avril 1945 par la 7ème armée américaine. Il est rapatrié le 1er juin par le centre de Mulhouse. La Cour d’Appel de Nîmes annule sa condamnation le 24 avril 1945. Il reprend son métier de mineur à Alès. Il se marie le 11 janvier 1947 avec Catherine Goriando avec qui il a au moins deux filles. Le 10 septembre 1947, il est naturalisé français. Il décède le 23 novembre 1958 à Alès des séquelles liées à sa déportation.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 261 521, DAVCC Caen, Dossier de décès de Michel Lascaridès.

21 P 583 573, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Michel Lascaridès.

1 446 W 49, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR de Michel Lascaridès.

1 W 177, AD Gard, « Rapport du Préfet du Gard du 24 janvier 1944 sur la répression des menées subversives dans les milieux espagnols au cours de l’année 1943 ».

20 W 79, AD Gard, Dossier de demande de naturalisation de Michel Lascaridès.

3 U 476, AD Gard, Section spéciale, Tribunal spécial 1943-1944, Jugement n°12.

1 286 W 6, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt d’Alès du 11 mai 1942 au 8 septembre 1943, écrou n°3 067.

1 286 W 80, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Nîmes du 4 décembre 1942 au 26 juillet 1943, écrou n°1 619.

Dossier Arolsen.

Ange Alvarez, Serge Molostoff, Mémoires de Résistances. Cévennes, Montpellier, Val d’Aran, Alès, p. 40.

https://maitron.fr/spip.php?article177538, notice Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), Centrale d’Eysses, 23 février 1944 par Fabrice Bourrée, Dominique Tantin, version mise en ligne le 25 décembre 2015, dernière modification le 19 février 2019.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.