RECHERCHEZ
Etienne Louis est le fils de Léonard Larnac, ferblantier âgé de 30 ans et de Blanche Morelli couturière de 25 ans, domiciliés à Beaucaire au 26 rue Henriot. Célibataire et homme d’équipe à la Compagnie des chemins de fer de Camargue en 1941, il est aussi coiffeur à son arrestation. Membre du Front National de libération de la France depuis 1 février 1941 sous le pseudo FFI de Elie Bert, il est arrêté avec six autres camarades dans la nuit du 13 au 14 août 1941 à Arles lors d’un transport de matériels d’impression et distribution tracts. Il est condamné par la section spéciale du Tribunal Militaire de Marseille à 5 ans de prison pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État et à 3.000 F d’amende pour activité relevant de la 3ème internationale communiste, accusé notamment d’inscriptions « vive l’URSS – Vive l’armée rouge » sur les murs de la ville d’Arles, notamment avec son camarade Louis Deguilhem. Il est emprisonné au fort St Nicolas de Marseille du 13 août 1941 à octobre 1941, puis transféré à la prison Nîmes où il reste jusqu’au 9 décembre 1943. Le 9 décembre 1943 Il est conduit à la prison d’Eysses (n° d’écrou 2485) où sont regroupés par le Régime de Vichy, depuis octobre, tous les condamnés par les Sections spéciales de zone sud. Il participe au soulèvement du 19 février 1944 où bloqué dans un réduit il s’échappe par le toit, pour reprendre aussitôt le combat sous les ordres du commandant Auzias. Il fait partie des 1121 détenus qui sont livrés à la Division Das Reich pour être envoyés au camp de Compiègne le 30 mai 1944, matricule 41422. Il est déporté vers Dachau sous le matricule 77755 le 2 juillet 1944, puis transféré vers les camps du Neckar matricule 22020. Tout d’abord à Neckargerach le 3 août 1944 ; puis à Neckarelz le 30 décembre 1944. Évacué devant l’avance des Alliés, comme tous les détenus, fin mars 1945, vers Dachau, il sera libéré par les troupes américaines à Osterburken le 28 avril 1945.
Il s’installe à Arles à son retour de captivité et décèdera à Marseille le 29 avril 1985
Il sera distingué de la croix de guerre avec étoile de bronze attribuée à la libération pour son courage.
André Francisco |
Sources :
Archives Caen – dossier 21 P 586 281
Archives Arolsen
Robert Mencherini, 2009, Vichy en Provence, Midi rouge, ombres et lumières, tome 2, Paris, Editions Syllepse
Dictionnaire en ligne d’Eysses : https://www.resistants-eysses.fr/biographie/larnac-etienne
RECHERCHEZ
Etienne Louis est le fils de Léonard Larnac, ferblantier âgé de 30 ans et de Blanche Morelli couturière de 25 ans, domiciliés à Beaucaire au 26 rue Henriot. Célibataire et homme d’équipe à la Compagnie des chemins de fer de Camargue en 1941, il est aussi coiffeur à son arrestation. Membre du Front National de libération de la France depuis 1 février 1941 sous le pseudo FFI de Elie Bert, il est arrêté avec six autres camarades dans la nuit du 13 au 14 août 1941 à Arles lors d’un transport de matériels d’impression et distribution tracts. Il est condamné par la section spéciale du Tribunal Militaire de Marseille à 5 ans de prison pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État et à 3.000 F d’amende pour activité relevant de la 3ème internationale communiste, accusé notamment d’inscriptions « vive l’URSS – Vive l’armée rouge » sur les murs de la ville d’Arles, notamment avec son camarade Louis Deguilhem. Il est emprisonné au fort St Nicolas de Marseille du 13 août 1941 à octobre 1941, puis transféré à la prison Nîmes où il reste jusqu’au 9 décembre 1943. Le 9 décembre 1943 Il est conduit à la prison d’Eysses (n° d’écrou 2485) où sont regroupés par le Régime de Vichy, depuis octobre, tous les condamnés par les Sections spéciales de zone sud. Il participe au soulèvement du 19 février 1944 où bloqué dans un réduit il s’échappe par le toit, pour reprendre aussitôt le combat sous les ordres du commandant Auzias. Il fait partie des 1121 détenus qui sont livrés à la Division Das Reich pour être envoyés au camp de Compiègne le 30 mai 1944, matricule 41422. Il est déporté vers Dachau sous le matricule 77755 le 2 juillet 1944, puis transféré vers les camps du Neckar matricule 22020. Tout d’abord à Neckargerach le 3 août 1944 ; puis à Neckarelz le 30 décembre 1944. Évacué devant l’avance des Alliés, comme tous les détenus, fin mars 1945, vers Dachau, il sera libéré par les troupes américaines à Osterburken le 28 avril 1945.
Il s’installe à Arles à son retour de captivité et décèdera à Marseille le 29 avril 1985
Il sera distingué de la croix de guerre avec étoile de bronze attribuée à la libération pour son courage.
André Francisco |
Sources :
Archives Caen – dossier 21 P 586 281
Archives Arolsen
Robert Mencherini, 2009, Vichy en Provence, Midi rouge, ombres et lumières, tome 2, Paris, Editions Syllepse
Dictionnaire en ligne d’Eysses : https://www.resistants-eysses.fr/biographie/larnac-etienne