RECHERCHEZ
À la naissance d’Henri Lanot son père Julien est boulanger et sa mère Julie Catherine née Barnato habitent rue Saint Joseph en Avignon. Blessé lors de la 1ère Guerre Mondiale Julien bénéficie d’un emploi réservé, son fils Henri devient pupille de la nation en 1919. La famille Lanot s’installe à Alès dans le Gard où Julien occupe le poste de concierge et Julie celui de lingère au lycée Jean-Baptiste Dumas.
Après l’obtention de son baccalauréat, Henri Lanot entre dans la police comme gardien de la paix. Le 3 décembre 1936 il se marie avec Marie-Thérèse Joussaud à la Vernarède, une commune minière du Gard. Il est promu inspecteur de Police à Toulon dans le Var. Mobilisé en septembre 1939, il est fait prisonnier pendant la campagne de France de juin 1940. Libéré il retrouve sa fonction d’inspecteur de police à Toulon. Il rejette la politique de proscriptions et de persécutions du régime de Vichy et s’engage dans la Résistance en 1942. Ses premiers actes de résistance consistent à fournir de fausses pièces d’identité à des Juifs réfugiés en zone libre. Repéré par la Gestapo il part pour Marseille et tente sans succès de rejoindre l’Algérie. Muté à Gap (Hautes-Alpes), il entre en contact avec le mouvement Combat. La Gestapo retrouve très vite sa trace et, pensant trouver des armes, perquisitionne sans succès son domicile. Se sachant menacé, Henri Lanot se fait muter à Alès où il exerce les fonctions de sous-chef de la sûreté, puis de la sûreté urbaine. Entré dans le groupe alésien de Combat rattaché au service NAP (noyautage des administrations publiques) des MUR, il participe à ses activités, essentiellement fourniture de renseignements, de faux papiers et caches. En 1944 il habite Alès sur la Vieille route d’Anduze avec son épouse et leurs quatre jeunes enfants : Jean Marc né le 4 avril 1938, Michel le 3 janvier 1940, Denis le 24 septembre 1942 et François le 13 octobre 1943. Début juillet 1944, face à l’aggravation de la répression, Henri Lanot reçoit l’ordre de passer dans la clandestinité. Le 3 juillet, il quitte le commissariat avec son arme et une voiture de service, accompagné de collègues, André Cabanel, et Pierre Castellarnau pour rejoindre le groupe d’Hugues Zerbini, au mas Quissargues, sur le Mont Bouquet. Ils sont arrêtés par des auxiliaires français de la 8e Division Brandebourg. Transféré au Fort Vauban d’Alès il est interrogé et subit la torture comme ses camarades. Le 12 juillet il est conduit sur la commune de Servas où il est exécuté et précipité dans le puits de Célas.
Le nom d’Henri Lanot figure sur le monument aux morts d’Alès, sur la plaque commémorant les morts de la Seconde Guerre mondiale à Alès, sur le monument du puits de Célas à Servas, sur le monument commémoratif des résistants arrêtés le 5 juillet 1944 au mas Quissargues à Bouquet (Gard). Une plaque apposée sur un mur du commissariat d’Alès rappelle le sacrifice d’Henri Lanot et d’André Cabanel. Henri Lanot fut réintégré dans la police à titre posthume au grade de commissaire. Il reçut plusieurs décorations : la médaille de la Résistance, la Croix de guerre avec palmes, la Légion d’honneur.
Monique Vézilier
Sources :
– AERI, cédérom « La Résistance dans le Gard » 2009
– DAVCC Caen dossier n° 21 P 585 812
– Le Maitron : Aimé Vielzeuf, Terreur en Cévennes, Nîmes, Le Camariguo, 1985. — Aimé Vielzeuf, Bloc-Notes 44 (Dans le Gard en attendant la liberté), Nîmes, Lacour, 1994, 2e édition, 2007, 131 p. [pp. 145-148].
– EC Archives municipales d’Avignon.
– ADG
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À la naissance d’Henri Lanot son père Julien est boulanger et sa mère Julie Catherine née Barnato habitent rue Saint Joseph en Avignon. Blessé lors de la 1ère Guerre Mondiale Julien bénéficie d’un emploi réservé, son fils Henri devient pupille de la nation en 1919. La famille Lanot s’installe à Alès dans le Gard où Julien occupe le poste de concierge et Julie celui de lingère au lycée Jean-Baptiste Dumas.
Après l’obtention de son baccalauréat, Henri Lanot entre dans la police comme gardien de la paix. Le 3 décembre 1936 il se marie avec Marie-Thérèse Joussaud à la Vernarède, une commune minière du Gard. Il est promu inspecteur de Police à Toulon dans le Var. Mobilisé en septembre 1939, il est fait prisonnier pendant la campagne de France de juin 1940. Libéré il retrouve sa fonction d’inspecteur de police à Toulon. Il rejette la politique de proscriptions et de persécutions du régime de Vichy et s’engage dans la Résistance en 1942. Ses premiers actes de résistance consistent à fournir de fausses pièces d’identité à des Juifs réfugiés en zone libre. Repéré par la Gestapo il part pour Marseille et tente sans succès de rejoindre l’Algérie. Muté à Gap (Hautes-Alpes), il entre en contact avec le mouvement Combat. La Gestapo retrouve très vite sa trace et, pensant trouver des armes, perquisitionne sans succès son domicile. Se sachant menacé, Henri Lanot se fait muter à Alès où il exerce les fonctions de sous-chef de la sûreté, puis de la sûreté urbaine. Entré dans le groupe alésien de Combat rattaché au service NAP (noyautage des administrations publiques) des MUR, il participe à ses activités, essentiellement fourniture de renseignements, de faux papiers et caches. En 1944 il habite Alès sur la Vieille route d’Anduze avec son épouse et leurs quatre jeunes enfants : Jean Marc né le 4 avril 1938, Michel le 3 janvier 1940, Denis le 24 septembre 1942 et François le 13 octobre 1943. Début juillet 1944, face à l’aggravation de la répression, Henri Lanot reçoit l’ordre de passer dans la clandestinité. Le 3 juillet, il quitte le commissariat avec son arme et une voiture de service, accompagné de collègues, André Cabanel, et Pierre Castellarnau pour rejoindre le groupe d’Hugues Zerbini, au mas Quissargues, sur le Mont Bouquet. Ils sont arrêtés par des auxiliaires français de la 8e Division Brandebourg. Transféré au Fort Vauban d’Alès il est interrogé et subit la torture comme ses camarades. Le 12 juillet il est conduit sur la commune de Servas où il est exécuté et précipité dans le puits de Célas.
Le nom d’Henri Lanot figure sur le monument aux morts d’Alès, sur la plaque commémorant les morts de la Seconde Guerre mondiale à Alès, sur le monument du puits de Célas à Servas, sur le monument commémoratif des résistants arrêtés le 5 juillet 1944 au mas Quissargues à Bouquet (Gard). Une plaque apposée sur un mur du commissariat d’Alès rappelle le sacrifice d’Henri Lanot et d’André Cabanel. Henri Lanot fut réintégré dans la police à titre posthume au grade de commissaire. Il reçut plusieurs décorations : la médaille de la Résistance, la Croix de guerre avec palmes, la Légion d’honneur.
Monique Vézilier
Sources :
– AERI, cédérom « La Résistance dans le Gard » 2009
– DAVCC Caen dossier n° 21 P 585 812
– Le Maitron : Aimé Vielzeuf, Terreur en Cévennes, Nîmes, Le Camariguo, 1985. — Aimé Vielzeuf, Bloc-Notes 44 (Dans le Gard en attendant la liberté), Nîmes, Lacour, 1994, 2e édition, 2007, 131 p. [pp. 145-148].
– EC Archives municipales d’Avignon.
– ADG