RECHERCHEZ
Jacques Ernest Albert naît le 25 novembre 1919 au 42 rue porte de France à Nîmes, de Jules, négociant âgé de 30 ans et de Marcelle Nègre, âgée de 25 ans, tous deux domiciliés 10 rue du palais à Sète (Hérault). Il épouse à Montpellier le 26 décembre 1940, Anne marie Delbet qui décèdera peu après, le 31 décembre 1941.Il fait des études de droit et de sciences politiques à Montpellier, puis à Paris. Engagé volontaire en 1939, il est versé dans l’infanterie coloniale avant d’être élève officier. Démobilisé sans avoir combattu, il revient à Montpellier et s’inscrit au barreau de Montpellier. Après avoir entendu l’appel du 18 juin, il cherche à prendre contact avec la résistance. Grâce à l’une de ses connaissances, Simone Demangel et il est recruté au sein du groupe Liberté puis Combat. Il deviendra chef de ville du mouvement et en janvier 1943 le premier chef départemental des MUR. Il est arrêté le 29 mai 1943 à son domicile 10 rue Dom Vaissette (Montpellier) à 1 heure du matin, il tente de fuir mais doit se rendre devant les tirs de la gestapo. Il est incarcéré dans la prison militaire du « 32e » puis à la villa des Rosiers, siège de la gestapo, où il sera torturé. Il est transféré à Compiègne pour être déporté le 16 septembre 1943 par transport I.136 à destination de Buchenwald. A l’approche des alliés, il participe au combat qui à l’intérieur même du camp s’est engagé contre les S.S. pour sa libération le 11 avril 1945 et sera rapatrié par Paris le 29 avril. Dès son retour de captivité, il épouse sa belle-sœur Jeannine Margueritte Delbet à Montpellier le 7 septembre 1945, et ils auront 5 enfants : Antoine : polytechnicien et aussi énarque ; Jean Pierre : médecin près d’Avignon ; Christine : ingénieur de l’Ecole Nationale d’Horticulture de Versailles ; Jeanne : psychanalyste à Paris ; François : avocat à Montpellier. Il reprend ses activités d’avocat et développe un important cabinet. Membre du conseil de l’ordre de 1953 à 1957 il est élu bâtonnier par ses pairs en 1977 et 1978. Parallèlement, il s’investit aussi dans les associations d’anciens combattants. Il est ainsi le premier président de l’association des déportés de l’Hérault et le restera jusqu’en 1949. Par la suite, il reste avocat de l’association départementale des déportés, notamment dans le conflit qui oppose cette dernière à l’association des anciens requis du STO sur la dénomination de « déporté du travail ». Il n’est pas engagé politiquement pendant la guerre et n’adhère à aucune organisation politique par la suite, se considérant uniquement « gaulliste » depuis sa participation à la Résistance. En 1965, il s’engage plus activement et devient maire de Boisseron, petite commune du canton de Lunel et le restera trente-quatre ans. Il est élu le 23 juin 1986 membre de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier au 7ème fauteuil précédemment occupé par le Bâtonnier Jean Guibal depuis 67 ans. En 1992, il est nommé président du comité d’éthique du CHU de Montpellier. Après son décès, le Barreau de Montpellier créera le « prix Jacques Lafont » pérennisant sa mémoire. Il est homologué capitaine de la résistance intérieure française au titre de l’organisation Combat pour services du 1er novembre 1941 au 28 avril 1945 et sera médaillé de la Légion d’honneur au titre de commandeur, de la médaille de la résistance et de la croix de guerre.
Il décède le 1er août 2005 à Montpellier et inhumé à Boisseron.
André Francisco
Sources :
Archives SHD Caen : dossier 221 P 583 802
Archives Arolsen
Famille : Généanet : https://gw.geneanet.org/collioure4?n=lafont&oc=&p=jacques+ernest+albert
Eloge du bâtonnier Jacques LAFONT par le bâtonnier Philippe Guizard : 11/6/2007 https://www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/GUIZARD2007.pdf
RECHERCHEZ
Jacques Ernest Albert naît le 25 novembre 1919 au 42 rue porte de France à Nîmes, de Jules, négociant âgé de 30 ans et de Marcelle Nègre, âgée de 25 ans, tous deux domiciliés 10 rue du palais à Sète (Hérault). Il épouse à Montpellier le 26 décembre 1940, Anne marie Delbet qui décèdera peu après, le 31 décembre 1941.Il fait des études de droit et de sciences politiques à Montpellier, puis à Paris. Engagé volontaire en 1939, il est versé dans l’infanterie coloniale avant d’être élève officier. Démobilisé sans avoir combattu, il revient à Montpellier et s’inscrit au barreau de Montpellier. Après avoir entendu l’appel du 18 juin, il cherche à prendre contact avec la résistance. Grâce à l’une de ses connaissances, Simone Demangel et il est recruté au sein du groupe Liberté puis Combat. Il deviendra chef de ville du mouvement et en janvier 1943 le premier chef départemental des MUR. Il est arrêté le 29 mai 1943 à son domicile 10 rue Dom Vaissette (Montpellier) à 1 heure du matin, il tente de fuir mais doit se rendre devant les tirs de la gestapo. Il est incarcéré dans la prison militaire du « 32e » puis à la villa des Rosiers, siège de la gestapo, où il sera torturé. Il est transféré à Compiègne pour être déporté le 16 septembre 1943 par transport I.136 à destination de Buchenwald. A l’approche des alliés, il participe au combat qui à l’intérieur même du camp s’est engagé contre les S.S. pour sa libération le 11 avril 1945 et sera rapatrié par Paris le 29 avril. Dès son retour de captivité, il épouse sa belle-sœur Jeannine Margueritte Delbet à Montpellier le 7 septembre 1945, et ils auront 5 enfants : Antoine : polytechnicien et aussi énarque ; Jean Pierre : médecin près d’Avignon ; Christine : ingénieur de l’Ecole Nationale d’Horticulture de Versailles ; Jeanne : psychanalyste à Paris ; François : avocat à Montpellier. Il reprend ses activités d’avocat et développe un important cabinet. Membre du conseil de l’ordre de 1953 à 1957 il est élu bâtonnier par ses pairs en 1977 et 1978. Parallèlement, il s’investit aussi dans les associations d’anciens combattants. Il est ainsi le premier président de l’association des déportés de l’Hérault et le restera jusqu’en 1949. Par la suite, il reste avocat de l’association départementale des déportés, notamment dans le conflit qui oppose cette dernière à l’association des anciens requis du STO sur la dénomination de « déporté du travail ». Il n’est pas engagé politiquement pendant la guerre et n’adhère à aucune organisation politique par la suite, se considérant uniquement « gaulliste » depuis sa participation à la Résistance. En 1965, il s’engage plus activement et devient maire de Boisseron, petite commune du canton de Lunel et le restera trente-quatre ans. Il est élu le 23 juin 1986 membre de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier au 7ème fauteuil précédemment occupé par le Bâtonnier Jean Guibal depuis 67 ans. En 1992, il est nommé président du comité d’éthique du CHU de Montpellier. Après son décès, le Barreau de Montpellier créera le « prix Jacques Lafont » pérennisant sa mémoire. Il est homologué capitaine de la résistance intérieure française au titre de l’organisation Combat pour services du 1er novembre 1941 au 28 avril 1945 et sera médaillé de la Légion d’honneur au titre de commandeur, de la médaille de la résistance et de la croix de guerre.
Il décède le 1er août 2005 à Montpellier et inhumé à Boisseron.
André Francisco
Sources :
Archives SHD Caen : dossier 221 P 583 802
Archives Arolsen
Famille : Généanet : https://gw.geneanet.org/collioure4?n=lafont&oc=&p=jacques+ernest+albert
Eloge du bâtonnier Jacques LAFONT par le bâtonnier Philippe Guizard : 11/6/2007 https://www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/GUIZARD2007.pdf