JOUVE Louis 

  • 69039 Buchenwald – Werferling Gazelle

  • Né le 23 février 1896 à Aramon

  • Décédé le 2 avril 1945 à Weimar-Buchenwald

    Louis Jouve nait le 23 février 1896 à Aramon (selon les lieux où il a été interné et déporté, il est noté à la date du 24 février) de Jacques, cultivateur et d’Appolonie, Louise Siffroi, son épouse. Il se marie le 6 mars 1920 à Marseille avec Alexandrine, Marie Jourdan née le 13 octobre 1901. De cette union sont nés 5 enfants âgés de 22, 18, 16, 10 et 8 ans en 1943. La famille habite 9, rue Marmandin à Arles.

    Concernant sa situation militaire, il appartient à la classe 1916, et il est mobilisé le 11 avril 1915. Ancien combattant de 1914-1918, Louis est de nouveau mobilisé en 1939-40 dans la DCA à Nîmes, sans grade, ni décoration.

    En 1941, il est jugé par le Tribunal correctionnel de Tarascon pour activité communiste.  Sa femme raconte qu’il aurait effectué un lancer de bombe dans le hall de la mairie d’Arles. Par ailleurs, il posséde chez lui le drapeau du « rayon d’Arles » du Parti Communiste et un certain nombre de documents, tracts, … se rapportant à la situation politique de la France et à l’activité du Parti Communiste Français. Il est condamné à 8 mois d’emprisonnement et révoqué de ses fonctions d’employé municipal (chargeur de benne) de la ville d’Arles. Il exercera alors le métier de bûcheron.

    Il est arrêté le 31 janvier 1943, et interné au camp de Saint- Sulpice-la-Pointe dans le Tarn. Ses deux plus jeunes garçons André et Roger, dès son arrestation, sont pris en charge par l’association « La République d’enfants de Moulin Vieux » située à Lavaldens en Isère. Son épouse ainsi que l’association ayant accueilli les enfants, et après de nombreuses démarches auprès des différentes institutions, ont pu reconstituer son parcours.

    Le 30 juillet 1944, les 623 internés qui se trouvent dans le camp, tous des résistants politiques, sont regroupés à Toulouse. Ce convoi est composé de 1 191 personnes dont 103 femmes, à destination de Buchenwald pour les hommes et Ravensbrück pour les femmes. Ils arrivent dans le camp de concentration le 5 août, et dès le 21 août, avec 450 compagnons de captivité, Louis est déplacé vers le Kommando de Weferlingen, appelé aussi Gazelle ou Gerhard, situé à 10 km au nord de la ville de Helmstedt, sur le site du village de Walbeck.  Ce camp a été ouvert à 2 kilomètres de la gare, sur un terrain sablonneux, le long d’une forêt d’hêtres.

    Les détenus, des Français en grande majorité, ont pour tâche de construire une usine souterraine dans des galeries de potasse, usine dans laquelle est prévue la production de moteurs pour avion et bateaux rapides. Dans des conditions de travail très dures, la santé des détenus se détériore rapidement et le taux de mortalité est extrêmement élevé. Louis Jouve décède le 2 avril 1945, 3 jours avant la libération du camp par les Américains. Son décès a été enregistré par les autorités à Weimar-Buchenwald.

    Mireille Justamond

    Valérie Frac

    Patricia Franco

    Sources :

    Service historique de la Défense, Caen Cote AC 21 P 466 358 /

    Site bddm.org

    Archives Départementales des Bouches-du-Rhône,

    Article in Le Livre Mémorial de l’Association Française Buchenwald Dora et Kommandos.

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    JOUVE Louis 

    • 69039 Buchenwald – Werferling Gazelle

    • Né le 23 février 1896 à Aramon

    • Décédé le 2 avril 1945 à Weimar-Buchenwald

      Louis Jouve nait le 23 février 1896 à Aramon (selon les lieux où il a été interné et déporté, il est noté à la date du 24 février) de Jacques, cultivateur et d’Appolonie, Louise Siffroi, son épouse. Il se marie le 6 mars 1920 à Marseille avec Alexandrine, Marie Jourdan née le 13 octobre 1901. De cette union sont nés 5 enfants âgés de 22, 18, 16, 10 et 8 ans en 1943. La famille habite 9, rue Marmandin à Arles.

      Concernant sa situation militaire, il appartient à la classe 1916, et il est mobilisé le 11 avril 1915. Ancien combattant de 1914-1918, Louis est de nouveau mobilisé en 1939-40 dans la DCA à Nîmes, sans grade, ni décoration.

      En 1941, il est jugé par le Tribunal correctionnel de Tarascon pour activité communiste.  Sa femme raconte qu’il aurait effectué un lancer de bombe dans le hall de la mairie d’Arles. Par ailleurs, il posséde chez lui le drapeau du « rayon d’Arles » du Parti Communiste et un certain nombre de documents, tracts, … se rapportant à la situation politique de la France et à l’activité du Parti Communiste Français. Il est condamné à 8 mois d’emprisonnement et révoqué de ses fonctions d’employé municipal (chargeur de benne) de la ville d’Arles. Il exercera alors le métier de bûcheron.

      Il est arrêté le 31 janvier 1943, et interné au camp de Saint- Sulpice-la-Pointe dans le Tarn. Ses deux plus jeunes garçons André et Roger, dès son arrestation, sont pris en charge par l’association « La République d’enfants de Moulin Vieux » située à Lavaldens en Isère. Son épouse ainsi que l’association ayant accueilli les enfants, et après de nombreuses démarches auprès des différentes institutions, ont pu reconstituer son parcours.

      Le 30 juillet 1944, les 623 internés qui se trouvent dans le camp, tous des résistants politiques, sont regroupés à Toulouse. Ce convoi est composé de 1 191 personnes dont 103 femmes, à destination de Buchenwald pour les hommes et Ravensbrück pour les femmes. Ils arrivent dans le camp de concentration le 5 août, et dès le 21 août, avec 450 compagnons de captivité, Louis est déplacé vers le Kommando de Weferlingen, appelé aussi Gazelle ou Gerhard, situé à 10 km au nord de la ville de Helmstedt, sur le site du village de Walbeck.  Ce camp a été ouvert à 2 kilomètres de la gare, sur un terrain sablonneux, le long d’une forêt d’hêtres.

      Les détenus, des Français en grande majorité, ont pour tâche de construire une usine souterraine dans des galeries de potasse, usine dans laquelle est prévue la production de moteurs pour avion et bateaux rapides. Dans des conditions de travail très dures, la santé des détenus se détériore rapidement et le taux de mortalité est extrêmement élevé. Louis Jouve décède le 2 avril 1945, 3 jours avant la libération du camp par les Américains. Son décès a été enregistré par les autorités à Weimar-Buchenwald.

      Mireille Justamond

      Valérie Frac

      Patricia Franco

      Sources :

      Service historique de la Défense, Caen Cote AC 21 P 466 358 /

      Site bddm.org

      Archives Départementales des Bouches-du-Rhône,

      Article in Le Livre Mémorial de l’Association Française Buchenwald Dora et Kommandos.

      Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.