RECHERCHEZ
Abraham/Alfred Henzinski[i] naît en Pologne dans la ville de Lodz, le 28 décembre 1899. Fils de Haïm/Chaim Henzinski et Zirel/Zyli Rodel, il est l’un des aînés d’une famille juive probablement assez nombreuse. Il a notamment plusieurs frères, tous nés à Lodz : Moïse Moritz Sindel (1897), Pinkus Mayer/Paul (1906) et peut-être David (1902).
Comme ses frères Moïse et Pinkus, il émigre en France, sans doute au cours des années 1930. Célibataire, de nationalité polonaise, il s’engage au début de la guerre dans la Légion Etrangère[ii], pour combattre le nazisme. Lorsqu’il est démobilisé, il se réfugie semble-t-il à Nîmes chez son frère Moïse, qui habite avec sa famille au 3 rue de l’Hôtel de Ville.
Arrêté au cours de l’été 1942, Alfred est interné au camp du Vernet (Ariège) avant d’être transféré à Drancy, puis déporté par le convoi N° 37 à Auschwitz le 25 septembre[iii]. Il est très probablement gazé dès son arrivée au camp.
Moïse et sa famille, envoyés à Auschwitz par le convoi 33, ont sans doute subi le même sort une dizaine de jours plus tôt. Leur frère Pinkus, résistant, sera lui sommairement exécuté à Saint-Genis-Laval (Rhône) le 20 août 1944[iv].
Le nom d’Alfred Henzenski (sic) est inscrit sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah, dalle 45, colonne 15, rangée 3.
Georges Muller et Gérard Krebs
[i] Si l’on se réfère à la liste des patronymes des juifs du ghetto de Lodz (https://www.ushmm.org/online/hsv/source_view.php?SourceId=20619), il semblerait que la graphie originelle devait plutôt être Chencinski. Pour Alfred, on trouve aussi sur certains documents : Henzenski ou Hencinski.
[ii] Bureau central de la Seine, matricule 3227
[iii] Cf. https://collections.yadvashem.org/fr/deportations/5092610 :
« Le 17 septembre [1942], en vue du 14e convoi prévu de quitter la zone non occupée, la police française informe les préfets des régions de Toulouse et de Montpellier qu’un train comportant 70 Juifs quitterait Rivesaltes le 21 septembre. À la gare de Toulouse, le train est rattaché à deux autres convois : le premier en provenance du camp de Vernet transportant 90 Juifs et un deuxième en provenance du camp de Brens transportant 30 Juifs ».
[iv] Cf. https://fusilles-40-44.maitron.fr/hencinski-pinkus-mayer-paul/
Sources :
– Mémoire des hommes – JO du 2 août 1993
– Mémorial de la Shoah
– Jewishgen
– MyHeritage
RECHERCHEZ
Abraham/Alfred Henzinski[i] naît en Pologne dans la ville de Lodz, le 28 décembre 1899. Fils de Haïm/Chaim Henzinski et Zirel/Zyli Rodel, il est l’un des aînés d’une famille juive probablement assez nombreuse. Il a notamment plusieurs frères, tous nés à Lodz : Moïse Moritz Sindel (1897), Pinkus Mayer/Paul (1906) et peut-être David (1902).
Comme ses frères Moïse et Pinkus, il émigre en France, sans doute au cours des années 1930. Célibataire, de nationalité polonaise, il s’engage au début de la guerre dans la Légion Etrangère[ii], pour combattre le nazisme. Lorsqu’il est démobilisé, il se réfugie semble-t-il à Nîmes chez son frère Moïse, qui habite avec sa famille au 3 rue de l’Hôtel de Ville.
Arrêté au cours de l’été 1942, Alfred est interné au camp du Vernet (Ariège) avant d’être transféré à Drancy, puis déporté par le convoi N° 37 à Auschwitz le 25 septembre[iii]. Il est très probablement gazé dès son arrivée au camp.
Moïse et sa famille, envoyés à Auschwitz par le convoi 33, ont sans doute subi le même sort une dizaine de jours plus tôt. Leur frère Pinkus, résistant, sera lui sommairement exécuté à Saint-Genis-Laval (Rhône) le 20 août 1944[iv].
Le nom d’Alfred Henzenski (sic) est inscrit sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah, dalle 45, colonne 15, rangée 3.
Georges Muller et Gérard Krebs
[i] Si l’on se réfère à la liste des patronymes des juifs du ghetto de Lodz (https://www.ushmm.org/online/hsv/source_view.php?SourceId=20619), il semblerait que la graphie originelle devait plutôt être Chencinski. Pour Alfred, on trouve aussi sur certains documents : Henzenski ou Hencinski.
[ii] Bureau central de la Seine, matricule 3227
[iii] Cf. https://collections.yadvashem.org/fr/deportations/5092610 :
« Le 17 septembre [1942], en vue du 14e convoi prévu de quitter la zone non occupée, la police française informe les préfets des régions de Toulouse et de Montpellier qu’un train comportant 70 Juifs quitterait Rivesaltes le 21 septembre. À la gare de Toulouse, le train est rattaché à deux autres convois : le premier en provenance du camp de Vernet transportant 90 Juifs et un deuxième en provenance du camp de Brens transportant 30 Juifs ».
[iv] Cf. https://fusilles-40-44.maitron.fr/hencinski-pinkus-mayer-paul/
Sources :
– Mémoire des hommes – JO du 2 août 1993
– Mémorial de la Shoah
– Jewishgen
– MyHeritage