RECHERCHEZ
Eugénie « Sophie » Hamerlak naît le 22 février 1926 à Foussignargues dans le Gard où son père Wladislaw, ouvrier mineur, a migré en 1924 avec sa famille. La famille Hamerlak s’installe à Blaye-les-Mines dans le Tarn. Politiquement engagé Wladislaw milite dans les brigades internationales. Après la défaite de 1940, il joue un rôle important dans la reconstitution clandestine du PC dans le bassin minier parmi les mineurs d’origine polonaise[i]. Eugénie, suit les traces de son père et de son frère aîné Tadeuz, elle rentre dans la résistance active sous le pseudonyme de Sophie. Après l’occupation de la zone sud par l’armée Allemande en novembre 1942, elle accomplit des missions de liaison et de transport d’armes entre Carmaux, Toulouse, Agen et Montauban pour le compte de de la 35ème brigade Marcel Langer des FTP-MOI de Toulouse. Le 3 octobre 1943, elle devient chef du groupe de liaison. Ce groupe a à son actif nombre de sabotages réalisés avec les explosifs subtilisés par les mineurs du bassin de Carmaux : l’usine d’aviation Latécoère, le dépôt de la gare Matabiau, le central téléphonique. La mort de 40 soldats allemands dans un attentat contre un tramway conduit à l’arrestation le 4 avril 1944 de 14 résistants de la 35ème brigade, dont Sophie-Eugénie, dans l’immeuble du 75 boulevard Lazare Carnot[ii] par la police spéciale qui a mené la traque et la filature.
Internée dans la prison de la caserne Caffarelli de Toulouse, elle est déportée le 31 juillet 1944 dans le transport I.252 : un convoi mixte qui transporte 1088 hommes et 101 femmes et enfants, arrêtés parce que résistants ou/et Juifs. Le 6 août les déportés hommes arrivent à destination à Buchenwald, le 7 août c’est le terminus pour les femmes et les enfants à Ravensbrück. Sophie-Eugénie reçoit le matricule 49664. Elle subit désinfection, période de quarantaine, manque d’hygiène, la promiscuité et les corvées. Libérée par la Croix Rouge Suédoise en avril 1945 Sophie-Eugénie est rapatriée à Paris par le Centre de secours du Lutetia le 26 juin 1945[iii] . Après la Guerre, elle rejoint la Pologne où elle épouse Boleslaw Jelen, ancien commandant des 19ème et 29ème Groupement d’Infanterie polonaise auprès de la 1ère Armée française, et l’accompagne alors dans sa vie de diplomate[iv].
Son père Wladislaw Hamerlak et son frère Tadeuz après avoir été arrêtés et incarcérés à la prison Saint Michel de Toulouse, sont déportés dans le « train fantôme » parti le 3 juillet 1944 de Toulouse. Tadeuz réussit à s’évader mais son père meurt dans ce convoi de déportation.
Monique Vézilier
Dominique Durand
[i] https://maitron.fr/spip.php?article75611, notice HAMERLAK Wladislas par Jean-Pierre Besse,
[ii] https://maitron.fr/spip.php?article235923, notice KLEIN Julia alias « Charlotte » POLL par Alain Raynal
[iii] DAVCC Caen dossier de déporté d’Hamerlak Eugénie, IMG_20220112_090702 et 706.jpg
[iv] AERI, cédérom La Résistance dans le Tarn/ SHD-BRSGM 16P284495 Jan Zamojski Polacy w Ruchu Oporu we Francji 1940-45. (Gérard Soufflet)
Sources :
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Eugénie « Sophie » Hamerlak naît le 22 février 1926 à Foussignargues dans le Gard où son père Wladislaw, ouvrier mineur, a migré en 1924 avec sa famille. La famille Hamerlak s’installe à Blaye-les-Mines dans le Tarn. Politiquement engagé Wladislaw milite dans les brigades internationales. Après la défaite de 1940, il joue un rôle important dans la reconstitution clandestine du PC dans le bassin minier parmi les mineurs d’origine polonaise[i]. Eugénie, suit les traces de son père et de son frère aîné Tadeuz, elle rentre dans la résistance active sous le pseudonyme de Sophie. Après l’occupation de la zone sud par l’armée Allemande en novembre 1942, elle accomplit des missions de liaison et de transport d’armes entre Carmaux, Toulouse, Agen et Montauban pour le compte de de la 35ème brigade Marcel Langer des FTP-MOI de Toulouse. Le 3 octobre 1943, elle devient chef du groupe de liaison. Ce groupe a à son actif nombre de sabotages réalisés avec les explosifs subtilisés par les mineurs du bassin de Carmaux : l’usine d’aviation Latécoère, le dépôt de la gare Matabiau, le central téléphonique. La mort de 40 soldats allemands dans un attentat contre un tramway conduit à l’arrestation le 4 avril 1944 de 14 résistants de la 35ème brigade, dont Sophie-Eugénie, dans l’immeuble du 75 boulevard Lazare Carnot[ii] par la police spéciale qui a mené la traque et la filature.
Internée dans la prison de la caserne Caffarelli de Toulouse, elle est déportée le 31 juillet 1944 dans le transport I.252 : un convoi mixte qui transporte 1088 hommes et 101 femmes et enfants, arrêtés parce que résistants ou/et Juifs. Le 6 août les déportés hommes arrivent à destination à Buchenwald, le 7 août c’est le terminus pour les femmes et les enfants à Ravensbrück. Sophie-Eugénie reçoit le matricule 49664. Elle subit désinfection, période de quarantaine, manque d’hygiène, la promiscuité et les corvées. Libérée par la Croix Rouge Suédoise en avril 1945 Sophie-Eugénie est rapatriée à Paris par le Centre de secours du Lutetia le 26 juin 1945[iii] . Après la Guerre, elle rejoint la Pologne où elle épouse Boleslaw Jelen, ancien commandant des 19ème et 29ème Groupement d’Infanterie polonaise auprès de la 1ère Armée française, et l’accompagne alors dans sa vie de diplomate[iv].
Son père Wladislaw Hamerlak et son frère Tadeuz après avoir été arrêtés et incarcérés à la prison Saint Michel de Toulouse, sont déportés dans le « train fantôme » parti le 3 juillet 1944 de Toulouse. Tadeuz réussit à s’évader mais son père meurt dans ce convoi de déportation.
Monique Vézilier
Dominique Durand
[i] https://maitron.fr/spip.php?article75611, notice HAMERLAK Wladislas par Jean-Pierre Besse,
[ii] https://maitron.fr/spip.php?article235923, notice KLEIN Julia alias « Charlotte » POLL par Alain Raynal
[iii] DAVCC Caen dossier de déporté d’Hamerlak Eugénie, IMG_20220112_090702 et 706.jpg
[iv] AERI, cédérom La Résistance dans le Tarn/ SHD-BRSGM 16P284495 Jan Zamojski Polacy w Ruchu Oporu we Francji 1940-45. (Gérard Soufflet)
Sources :