GIMENEZ PEREZ Fausto

  • 69588 Buchenwald

  • Né le 26 septembre 1910 à Valencia (Espagne)

  • Revenu des camps

    OBSERVATIONS :« A ce jour aucun lien n’a été retrouvé avec le Gard hormis dans la liste des déportés établie par Maitre Charles Bedos après-guerre. Nous faisons le choix par respect pour cette personne de publier sa biographie sous réserve d’informations complémentaires. »

    Il nait le 26 septembre 1910 à Valencia (Espagne). Son père est Juan, sa mère Maria Perez et il habite 10 Gran Via à Valencia. Il est marchand de profession.

    Il accompli un an de service militaire et pendant la guerre d’Espagne et combat trois ans contre les franquistes. Avec la défaite il doit s’exiler en France lors de la Retirada. Son parcours détaillé n’est pas connu, mais comme tous les espagnols ayant fui l’Espagne en 1939 il doit vraisemblablement travailler dans un GTE (Groupement de Travailleurs Etrangers) comme main d’œuvre bon marché et c’est ainsi qu’il est arrêté le 18 septembre 1942 par la police française au 528ème GTE de Lubersac (Corrèze).  Il est Incarcéré 22 mois, à Toulouse, où il sera torturé par notamment le commissaire Fournera. Il est en effet soupçonné d’appartenir à la résistance.

    Près de deux après, la police française arrête un certain nombre d’espagnols qui sont accusés de la création d’un comité de la « Reconquista », 131 accusés dont Fausto Gimenez comparaissent devant le tribunal militaire permanent de Toulouse le 2 juin 1944 [i] . Il est condamné à 3 ans de prison et 2000 francs d’amende. Il est déporté 2 mois plus tard, au départ de Toulouse, sans passer par Compiègne, le 30 juillet 1944 à destination de Buchenwald où il arrive le 5 août. On lui attribue le matricule 69588 et il sera libéré par l’armée américaine le 5 mai 1945

    André Francisco

    [i] https://books.openedition.org/pumi/31216?lang=fr ; « L’affaire Reconquista de España »

    Tribunal militaire permanent de Toulouse le 2 juin 1944 :
    La plupart des inculpés sont privés de liberté (prisons ou camps) depuis 18 mois et plus. Il leur est reproché d’avoir fait de la « propagande… d’inspiration étrangère de nature à nuire à l’intérêt national », propagé des « mots d’ordre de la troisième internationale… ou d’organismes qui s’y rattachent », « sciemment accompli des actes… contre le peuple français ou son gouvernement », « sans autorisation régulière fabriqué ou détenu des machines ou engins meurtriers ou incendiaires », « exercé une activité communiste, terroriste, anarchiste ou subversive ». Sur les 131 personnes appelées à comparaître :

    • 18 ne peuvent être jugées, car emmenées par les Allemands peu avant le procès ;
    • 12 sont condamnées à 5 ans de prison par défaut car elles se sont évadées ;
    • 37 sont condamnées à des peines de 6 mois à 4 ans de prison (dont Fausto Gimenez condamné à 3 ans de prison et 2000 f d’amende ; toutes sauf 2 sont déportées dans les semaines qui suivent ;
    • 3 sont relaxées… mais déportées quand même ;
    • 61 non lieux sont prononcés… mais 43 des bénéficiaires sont ensuite déportées !

    Sources :

    Insee

    Témoignage familial de son fils Julian Gimenez

    http://bteysses.free.fr/espagne/Julien_contre_BMW.htm

    Service historique de la Défense – Vincennes 16P256308
    DAVCC Caen 21P615193

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    GIMENEZ PEREZ Fausto

    • 69588 Buchenwald

    • Né le 26 septembre 1910 à Valencia (Espagne)

    • Revenu des camps

      OBSERVATIONS :« A ce jour aucun lien n’a été retrouvé avec le Gard hormis dans la liste des déportés établie par Maitre Charles Bedos après-guerre. Nous faisons le choix par respect pour cette personne de publier sa biographie sous réserve d’informations complémentaires. »

      Il nait le 26 septembre 1910 à Valencia (Espagne). Son père est Juan, sa mère Maria Perez et il habite 10 Gran Via à Valencia. Il est marchand de profession.

      Il accompli un an de service militaire et pendant la guerre d’Espagne et combat trois ans contre les franquistes. Avec la défaite il doit s’exiler en France lors de la Retirada. Son parcours détaillé n’est pas connu, mais comme tous les espagnols ayant fui l’Espagne en 1939 il doit vraisemblablement travailler dans un GTE (Groupement de Travailleurs Etrangers) comme main d’œuvre bon marché et c’est ainsi qu’il est arrêté le 18 septembre 1942 par la police française au 528ème GTE de Lubersac (Corrèze).  Il est Incarcéré 22 mois, à Toulouse, où il sera torturé par notamment le commissaire Fournera. Il est en effet soupçonné d’appartenir à la résistance.

      Près de deux après, la police française arrête un certain nombre d’espagnols qui sont accusés de la création d’un comité de la « Reconquista », 131 accusés dont Fausto Gimenez comparaissent devant le tribunal militaire permanent de Toulouse le 2 juin 1944 [i] . Il est condamné à 3 ans de prison et 2000 francs d’amende. Il est déporté 2 mois plus tard, au départ de Toulouse, sans passer par Compiègne, le 30 juillet 1944 à destination de Buchenwald où il arrive le 5 août. On lui attribue le matricule 69588 et il sera libéré par l’armée américaine le 5 mai 1945

      André Francisco

      [i] https://books.openedition.org/pumi/31216?lang=fr ; « L’affaire Reconquista de España »

      Tribunal militaire permanent de Toulouse le 2 juin 1944 :
      La plupart des inculpés sont privés de liberté (prisons ou camps) depuis 18 mois et plus. Il leur est reproché d’avoir fait de la « propagande… d’inspiration étrangère de nature à nuire à l’intérêt national », propagé des « mots d’ordre de la troisième internationale… ou d’organismes qui s’y rattachent », « sciemment accompli des actes… contre le peuple français ou son gouvernement », « sans autorisation régulière fabriqué ou détenu des machines ou engins meurtriers ou incendiaires », « exercé une activité communiste, terroriste, anarchiste ou subversive ». Sur les 131 personnes appelées à comparaître :

      • 18 ne peuvent être jugées, car emmenées par les Allemands peu avant le procès ;
      • 12 sont condamnées à 5 ans de prison par défaut car elles se sont évadées ;
      • 37 sont condamnées à des peines de 6 mois à 4 ans de prison (dont Fausto Gimenez condamné à 3 ans de prison et 2000 f d’amende ; toutes sauf 2 sont déportées dans les semaines qui suivent ;
      • 3 sont relaxées… mais déportées quand même ;
      • 61 non lieux sont prononcés… mais 43 des bénéficiaires sont ensuite déportées !

      Sources :

      Insee

      Témoignage familial de son fils Julian Gimenez

      http://bteysses.free.fr/espagne/Julien_contre_BMW.htm

      Service historique de la Défense – Vincennes 16P256308
      DAVCC Caen 21P615193

      Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.