ESCALIER Edouard

  • 7842 Struthof

  • Né le 7 septembre 1891 à Alès

  • Décédé le 23 janvier 1944 au Struthof

    Né le 7 septembre 1891 à Alès, il est fils d’Hippolyte (vinificateur installé à Oran en 1920) et d’Emilie Ferrier.
    Il habite Oran en 1920 et se marie avec Marguerite Fiat le 7 avril 1920 à Seyssins (Isère) et aura deux enfants : Pierre né le 24 janvier 1921 et Jacqueline née 1 janvier 1939. Il participe à la « grande guerre » étant de la classe 1911, comme sapeur au génie et obtiendra la médaille coloniale avec agrafe du Maroc.

    Il intègre le réseau CENTURIE comme agent P1 depuis juillet 1942 (déclaration du chef liquidateur réseau Colonel Girard Moreau) et en relation radio avec Londres, il organise parachutages et passages par l’Espagne alors qu’il est receveur principal des P.T.T à Angoulême.

    Il crée le 1er centre résistance de Charente avec 3 autres camarades : Lajudie, Rambourg, tous 2 décédés en déportation et Pataud (le mot de passe de radio Londres avec son groupe était :  LA-PA-RAM-ES ; initiales des 4). Par l’intermédiaire de son fils Pierre, aviateur dans les Forces Françaises Libres à Londres, il reçoit un émissaire de Londres et lui fournit les plans de la poudrerie d’Angoulême qui sera bombardée peu après (cet émissaire sera arrêté et fusillé peu après)

    Il est arrêté le 29 octobre 1943 à son domicile de l’hôtel des postes d’Angoulême lors d’une réunion du réseau Centurie et envoyé à la prison d’Angoulême jusqu’au 21 février 1944. Sa condamnation à la peine de mort est commuée en déportation pour faits de résistance. Il est incarcéré à la prison de Fresnes jusqu’au 9 mars 1944. Classé NN (nuit et brouillard) il est déporté par transport de Paris du 9 mars 1944 au camp du Struthof à Natweiller (Bas Rhin) au block 10 avec 43 autres camarades dont le général Charles Delestraint, arrêté sous le nom de « Vidal », de Paul Jouffrault, de Joseph Gastaldo (reconnu comme un chef incontesté de la Résistance) et André Lassagne du réseau Gallia, arrêté à Caluire le 21 juin 1943 en même temps que Jean Moulin.

    Il décède le 23 juin 1944 au revier (hôpital) du camp du Struthof.

    Il sera médaillé de la résistance par décret du 31 mars 1947 et décoré de la légion d’honneur par décret du 17 mars 1948

    André Francisco

    Sources :

    Archives SHD Caen – dossier 21 P447 722
    Archives Arolsen

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    ESCALIER Edouard

    • 7842 Struthof

    • Né le 7 septembre 1891 à Alès

    • Décédé le 23 janvier 1944 au Struthof

      Né le 7 septembre 1891 à Alès, il est fils d’Hippolyte (vinificateur installé à Oran en 1920) et d’Emilie Ferrier.
      Il habite Oran en 1920 et se marie avec Marguerite Fiat le 7 avril 1920 à Seyssins (Isère) et aura deux enfants : Pierre né le 24 janvier 1921 et Jacqueline née 1 janvier 1939. Il participe à la « grande guerre » étant de la classe 1911, comme sapeur au génie et obtiendra la médaille coloniale avec agrafe du Maroc.

      Il intègre le réseau CENTURIE comme agent P1 depuis juillet 1942 (déclaration du chef liquidateur réseau Colonel Girard Moreau) et en relation radio avec Londres, il organise parachutages et passages par l’Espagne alors qu’il est receveur principal des P.T.T à Angoulême.

      Il crée le 1er centre résistance de Charente avec 3 autres camarades : Lajudie, Rambourg, tous 2 décédés en déportation et Pataud (le mot de passe de radio Londres avec son groupe était :  LA-PA-RAM-ES ; initiales des 4). Par l’intermédiaire de son fils Pierre, aviateur dans les Forces Françaises Libres à Londres, il reçoit un émissaire de Londres et lui fournit les plans de la poudrerie d’Angoulême qui sera bombardée peu après (cet émissaire sera arrêté et fusillé peu après)

      Il est arrêté le 29 octobre 1943 à son domicile de l’hôtel des postes d’Angoulême lors d’une réunion du réseau Centurie et envoyé à la prison d’Angoulême jusqu’au 21 février 1944. Sa condamnation à la peine de mort est commuée en déportation pour faits de résistance. Il est incarcéré à la prison de Fresnes jusqu’au 9 mars 1944. Classé NN (nuit et brouillard) il est déporté par transport de Paris du 9 mars 1944 au camp du Struthof à Natweiller (Bas Rhin) au block 10 avec 43 autres camarades dont le général Charles Delestraint, arrêté sous le nom de « Vidal », de Paul Jouffrault, de Joseph Gastaldo (reconnu comme un chef incontesté de la Résistance) et André Lassagne du réseau Gallia, arrêté à Caluire le 21 juin 1943 en même temps que Jean Moulin.

      Il décède le 23 juin 1944 au revier (hôpital) du camp du Struthof.

      Il sera médaillé de la résistance par décret du 31 mars 1947 et décoré de la légion d’honneur par décret du 17 mars 1948

      André Francisco

      Sources :

      Archives SHD Caen – dossier 21 P447 722
      Archives Arolsen

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