DUBOIS Fernande née GRASSET

  • 38065 Ravensbrück

  • Née le 29 juin 1905 à Alès

  • Décédée le 29 mars 1991 à Nîmes

Fernande, Alix Grasset naît le 29 juin 1905 à Alès dans le département du Gard. Son père Fernand, Constantin Grasset est ajusteur de profession, sa mère se nomme Alix, Marie Légal. Le 23 octobre 1933 Fernande Grasset, alors préparatrice en pharmacie, épouse à Mâcon Henri Dubois[1], pharmacien. Le couple habite rue Lamartine à Cluny en Saône-et-Loire. Ils sont impliqués dans la résistance locale, leur appartement sert de lieu de réunion et d’hébergement pour des personnes recherchées, jusqu’au
14 février 1944, jour de l’arrestation de Fernande Dubois. Une journée tragique pour les habitants de Cluny : « Dès cinq heures du matin, la cité est encerclée par des soldats allemands… L’opération a été minutieusement préparée par la Gestapo de Lyon placée sous la direction du sinistre Barbie : la Poste est occupée, les communications coupées, la gendarmerie assiégée. La grande rafle contre la résistance peut commencer. Une liste de résistants est présentée aux gendarmes chargés de conduire les patrouilles. Les arrestations sont effectuées, certains hommes absents, leurs épouses sont emmenées à leur place. 52 hommes et 21 femmes connaitront les premiers moments d’un long calvaire. En fin d’après-midi, le départ est donné… Le convoi prend la route sous garde renforcée[2].

Ce courrier des Renseignements Généraux du 19 février 1944 distingue bien quelles Clunysoises ont été arrêtées en l’absence de leur mari.

Fernande Dubois est incarcérée à la prison Saint Joseph de Lyon. Le 24 février elle est transférée au Fort de Romainville dans l’Oise. Le 6 avril 1944, avec 51 femmes dont 50 Françaises et une Espagnole, elle est déportée NN (Nuit et Brouillard) dans le convoi I.200 depuis Paris ; le 7 avril arrêt à Aix-la-Chapelle, elles sont emprisonnées ; le 10 mai 1944 à son arrivée au KL de Ravensbrück, le matricule 38065 lui est attribuée. Le 23 avril 1945 libérée par la Croix Rouge et malade du typhus elle est transportée en Suède où elle arrive le 11 mai 1945. Elle est rapatriée sur le Centre Lutetia à Paris, le 5 juillet 1945
Divorcée en 1947, elle épouse à Nîmes en décembre 1951 Henri Saumade. Ils habitent au 1 rue de l’Horloge à Nîmes ; Fernande est caissière à la pharmacie Sabatié-Fabié.
Elle décède le 29 mars 1991 à Nîmes.

Monique Vézilier


[1] ADGard EC

[2]https:// https://bte.region-academique-bfc.fr/matricule35494/2015/12/27/resistance-cluny-fevrier-1944-la-rafle-chantal-clergue/ et https://cluny-histoiresdhistoire.com/2019/08/27 resistance-a-cluny.

Sources :

  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation : bbdm.org
  • Dossier SHD Caen AC 21 P 637938
  • Archives départementales du Gard
  • Décès Insee : https://arbre.app/insee
Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

DUBOIS Fernande née GRASSET

  • 38065 Ravensbrück

  • Née le 29 juin 1905 à Alès

  • Décédée le 29 mars 1991 à Nîmes

Fernande, Alix Grasset naît le 29 juin 1905 à Alès dans le département du Gard. Son père Fernand, Constantin Grasset est ajusteur de profession, sa mère se nomme Alix, Marie Légal. Le 23 octobre 1933 Fernande Grasset, alors préparatrice en pharmacie, épouse à Mâcon Henri Dubois[1], pharmacien. Le couple habite rue Lamartine à Cluny en Saône-et-Loire. Ils sont impliqués dans la résistance locale, leur appartement sert de lieu de réunion et d’hébergement pour des personnes recherchées, jusqu’au
14 février 1944, jour de l’arrestation de Fernande Dubois. Une journée tragique pour les habitants de Cluny : « Dès cinq heures du matin, la cité est encerclée par des soldats allemands… L’opération a été minutieusement préparée par la Gestapo de Lyon placée sous la direction du sinistre Barbie : la Poste est occupée, les communications coupées, la gendarmerie assiégée. La grande rafle contre la résistance peut commencer. Une liste de résistants est présentée aux gendarmes chargés de conduire les patrouilles. Les arrestations sont effectuées, certains hommes absents, leurs épouses sont emmenées à leur place. 52 hommes et 21 femmes connaitront les premiers moments d’un long calvaire. En fin d’après-midi, le départ est donné… Le convoi prend la route sous garde renforcée[2].

Ce courrier des Renseignements Généraux du 19 février 1944 distingue bien quelles Clunysoises ont été arrêtées en l’absence de leur mari.

Fernande Dubois est incarcérée à la prison Saint Joseph de Lyon. Le 24 février elle est transférée au Fort de Romainville dans l’Oise. Le 6 avril 1944, avec 51 femmes dont 50 Françaises et une Espagnole, elle est déportée NN (Nuit et Brouillard) dans le convoi I.200 depuis Paris ; le 7 avril arrêt à Aix-la-Chapelle, elles sont emprisonnées ; le 10 mai 1944 à son arrivée au KL de Ravensbrück, le matricule 38065 lui est attribuée. Le 23 avril 1945 libérée par la Croix Rouge et malade du typhus elle est transportée en Suède où elle arrive le 11 mai 1945. Elle est rapatriée sur le Centre Lutetia à Paris, le 5 juillet 1945
Divorcée en 1947, elle épouse à Nîmes en décembre 1951 Henri Saumade. Ils habitent au 1 rue de l’Horloge à Nîmes ; Fernande est caissière à la pharmacie Sabatié-Fabié.
Elle décède le 29 mars 1991 à Nîmes.

Monique Vézilier


[1] ADGard EC

[2]https:// https://bte.region-academique-bfc.fr/matricule35494/2015/12/27/resistance-cluny-fevrier-1944-la-rafle-chantal-clergue/ et https://cluny-histoiresdhistoire.com/2019/08/27 resistance-a-cluny.

Sources :

  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation : bbdm.org
  • Dossier SHD Caen AC 21 P 637938
  • Archives départementales du Gard
  • Décès Insee : https://arbre.app/insee
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