DROGOUBITZ Jacob

  • Auschwitz

  • Né le 14 mai 1887 en Ukraine

  • Décédé vers mai 1944 à Auschwitz

OBSERVATIONS :

« A ce jour aucun lien n’a été retrouvé avec le Gard hormis le nom dans la liste des déportés établie par Maitre Charles Bedos après-guerre. Nous faisons le choix par respect pour cette personne de publier sa biographie sous réserve d’informations complémentaires. »

Jacob Drogoubitz (ou Drougobitz ou Drougobilz ou Drougobitch selon les sources) naît le 14 mai 1887 à Kiev (Ukraine), il est ferblantier.

Afin de fuir les persécutions antisémites, il se réfugie dans le sud de la France, mais il est arrêté et envoyé au camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales) où il est recensé comme divorcé et entré en France le 22 octobre 1940. Il est envoyé au camp du Vernet[i] en Ariège, d’octobre 1943 à avril 1944 (peu de temps avant la dissolution du camp en juin), et ensuite au centre de regroupement des israélites à Drancy le 22 mai 1944 sous le matricule 23012. Son carnet de fouille 140/4853 précise la spoliation de l’argent qu’il détient : 200 francs (soit environ 40 euros 2023). Il est déporté par convoi 75[ii] à destination d’Auschwitz où il disparait.

Son nom figure sur le mur de noms du mémorial de la Shoah : dalle 10 – colonne 4 – rangée 1

André FRANCISCO


[i] Le camp du Vernet sert à regrouper les 12 000 combattants espagnols et d’autres étrangers de la Division Durruti dès 1939, après la défaite de la République espagnole. Puis, à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, les étrangers dits « indésirables », dont des membres du Parti communiste d’Allemagne (KPD) et du Parti communiste d’Autriche (KPÖ), des anarchistes et des intellectuels antifascistes et les membres des Brigades. À partir de 1942, il sert aussi de camp de transit pour les Juifs arrêtés dans la région par l’administration de Vichy dans un premier temps puis, par les Allemands à compter de novembre 1942, après avoir envahi la zone libre. Le camp est dissous fin juin 1944.

[ii] Le convoi 75 part de la gare de Paris-Bobigny le 30 mai 1944 avec 1004 déportés dont plus de 100 déportés de moins de 18, ainsi que des détenus du camp Vittel qui avaient été épargnés de la déportation jusque-là pour servir éventuellement d’échange. Se trouve également un groupe de 30 Juifs du département de Haute-Savoie. Le convoi arrive au camp d’Auschwitz-Birkenau le 2 juin 1944, 239 hommes sont sélectionnés pour les travaux forcés et tatoués des numéros A-11841 à A-12079 ainsi que 134 femmes, également sélectionnées pour les travaux forcés et tatouées des numéros A-7065 à A-7198. Le reste du convoi, c’est-à-dire 624 Juifs, sont immédiatement gazés. Après la libération d’Auschwitz, on compte 99 survivants du convoi 75, parmi lesquels se trouvent 54 femmes.

Sources :

  • Mémorial de la Shoah

    Archives camp du Vernet

    Archives camp de Rivesaltes

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

DROGOUBITZ Jacob

  • Auschwitz

  • Né le 14 mai 1887 en Ukraine

  • Décédé vers mai 1944 à Auschwitz

OBSERVATIONS :

« A ce jour aucun lien n’a été retrouvé avec le Gard hormis le nom dans la liste des déportés établie par Maitre Charles Bedos après-guerre. Nous faisons le choix par respect pour cette personne de publier sa biographie sous réserve d’informations complémentaires. »

Jacob Drogoubitz (ou Drougobitz ou Drougobilz ou Drougobitch selon les sources) naît le 14 mai 1887 à Kiev (Ukraine), il est ferblantier.

Afin de fuir les persécutions antisémites, il se réfugie dans le sud de la France, mais il est arrêté et envoyé au camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales) où il est recensé comme divorcé et entré en France le 22 octobre 1940. Il est envoyé au camp du Vernet[i] en Ariège, d’octobre 1943 à avril 1944 (peu de temps avant la dissolution du camp en juin), et ensuite au centre de regroupement des israélites à Drancy le 22 mai 1944 sous le matricule 23012. Son carnet de fouille 140/4853 précise la spoliation de l’argent qu’il détient : 200 francs (soit environ 40 euros 2023). Il est déporté par convoi 75[ii] à destination d’Auschwitz où il disparait.

Son nom figure sur le mur de noms du mémorial de la Shoah : dalle 10 – colonne 4 – rangée 1

André FRANCISCO


[i] Le camp du Vernet sert à regrouper les 12 000 combattants espagnols et d’autres étrangers de la Division Durruti dès 1939, après la défaite de la République espagnole. Puis, à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, les étrangers dits « indésirables », dont des membres du Parti communiste d’Allemagne (KPD) et du Parti communiste d’Autriche (KPÖ), des anarchistes et des intellectuels antifascistes et les membres des Brigades. À partir de 1942, il sert aussi de camp de transit pour les Juifs arrêtés dans la région par l’administration de Vichy dans un premier temps puis, par les Allemands à compter de novembre 1942, après avoir envahi la zone libre. Le camp est dissous fin juin 1944.

[ii] Le convoi 75 part de la gare de Paris-Bobigny le 30 mai 1944 avec 1004 déportés dont plus de 100 déportés de moins de 18, ainsi que des détenus du camp Vittel qui avaient été épargnés de la déportation jusque-là pour servir éventuellement d’échange. Se trouve également un groupe de 30 Juifs du département de Haute-Savoie. Le convoi arrive au camp d’Auschwitz-Birkenau le 2 juin 1944, 239 hommes sont sélectionnés pour les travaux forcés et tatoués des numéros A-11841 à A-12079 ainsi que 134 femmes, également sélectionnées pour les travaux forcés et tatouées des numéros A-7065 à A-7198. Le reste du convoi, c’est-à-dire 624 Juifs, sont immédiatement gazés. Après la libération d’Auschwitz, on compte 99 survivants du convoi 75, parmi lesquels se trouvent 54 femmes.

Sources :

  • Mémorial de la Shoah

    Archives camp du Vernet

    Archives camp de Rivesaltes

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.