RECHERCHEZ
Henri Bourelly naît le 5 mars 1900 à St André de Valborgne dans les Cévennes gardoises ; Il est le fils d’Albin et d’Henriette née Bourgade, une famille de tradition protestante. Marié à Anna Aigoin en 1922, Henri est père de deux garçons : Pierre né en août 1926 et Jean en février 1929.
À la tête d’une entreprise de maçonnerie il possède véhicules et permis de circuler et apporte une aide matérielle au regroupement de jeunes réfractaires au Service du travail obligatoire, encadrés par René Rascalon (AS), réfugiés au « Bidil » dans des baraquements rudimentaires non loin d’Aire de Côte à 1200 m d’altitude sur le massif de l’Aigoual et à une dizaine de kilomètres de St André. Le maire de Saumane Fernand Borgne et la population des villages environnants sont complices. Dénoncé par un soi-disant maquisard Paulus, en réalité un informateur des Allemands, la Wehrmacht attaque le maquis le 1er juillet 1943 au petit matin. Le bilan est lourd : 3 tués, 15 blessés, 43 arrêtés et déportés dont Fernand Borgne.
Henri Bourelly est arrêté le 3 juillet dans son village. Bien qu’averti de son arrestation imminente, craignant des représailles pour les siens il ne cherche pas à se cacher. Emprisonné le jour-même au Fort Vauban à Alès, il est interrogé sans ménagement puis conduit à Nîmes, certainement incarcéré avec les prisonniers du Bidil dans la prison du quartier Vallongue. Le 17 septembre 1943, ils prennent le train en gare de Nîmes pour le centre de transit de Compiègne où ils arrivent le 18. Au Frontstalag 122 de Compiègne-Royallieu dans l’Oise, il est enregistré sous le numéro 18722. Il est déporté le 28 octobre 1943, dans le convoi I.145 parti de France vers Buchenwald avec plus de 934 détenus. Arrivé deux jours plus tard Henri Bourelly endosse l’uniforme rayé, reçoit le matricule 30585 et la période de quarantaine passée, le 20 novembre il affecté avec 300 hommes de son convoi au Kommando de Dora où la situation est dramatique. Probablement affaibli ou blessé, Henri Bourelly est jugé « inapte au travail » par la SS ; sélectionné il est déporté le 15 janvier 1944 avec le premier convoi de 1000 hommes vers le camp mouroir de Lublin-Majdanek dans la Pologne annexée où il est déclaré décédé le 20 janvier 1944.
Monique Vézilier
Sources :
Mémorial FMD,
Archives SHD Caen : dossier 21 P 429 330 DAVCC CAEN
Archives Arolsen, dossier 2562307de Henri Bourelly
Buchenwald Dora Kommandos, Le Mémorial, tome 1, Laurent Thiery (Dora)
Témoignage de Régis Bourelly, son petit-fils (St André de Valborgne) mars 2022
RECHERCHEZ
Henri Bourelly naît le 5 mars 1900 à St André de Valborgne dans les Cévennes gardoises ; Il est le fils d’Albin et d’Henriette née Bourgade, une famille de tradition protestante. Marié à Anna Aigoin en 1922, Henri est père de deux garçons : Pierre né en août 1926 et Jean en février 1929.
À la tête d’une entreprise de maçonnerie il possède véhicules et permis de circuler et apporte une aide matérielle au regroupement de jeunes réfractaires au Service du travail obligatoire, encadrés par René Rascalon (AS), réfugiés au « Bidil » dans des baraquements rudimentaires non loin d’Aire de Côte à 1200 m d’altitude sur le massif de l’Aigoual et à une dizaine de kilomètres de St André. Le maire de Saumane Fernand Borgne et la population des villages environnants sont complices. Dénoncé par un soi-disant maquisard Paulus, en réalité un informateur des Allemands, la Wehrmacht attaque le maquis le 1er juillet 1943 au petit matin. Le bilan est lourd : 3 tués, 15 blessés, 43 arrêtés et déportés dont Fernand Borgne.
Henri Bourelly est arrêté le 3 juillet dans son village. Bien qu’averti de son arrestation imminente, craignant des représailles pour les siens il ne cherche pas à se cacher. Emprisonné le jour-même au Fort Vauban à Alès, il est interrogé sans ménagement puis conduit à Nîmes, certainement incarcéré avec les prisonniers du Bidil dans la prison du quartier Vallongue. Le 17 septembre 1943, ils prennent le train en gare de Nîmes pour le centre de transit de Compiègne où ils arrivent le 18. Au Frontstalag 122 de Compiègne-Royallieu dans l’Oise, il est enregistré sous le numéro 18722. Il est déporté le 28 octobre 1943, dans le convoi I.145 parti de France vers Buchenwald avec plus de 934 détenus. Arrivé deux jours plus tard Henri Bourelly endosse l’uniforme rayé, reçoit le matricule 30585 et la période de quarantaine passée, le 20 novembre il affecté avec 300 hommes de son convoi au Kommando de Dora où la situation est dramatique. Probablement affaibli ou blessé, Henri Bourelly est jugé « inapte au travail » par la SS ; sélectionné il est déporté le 15 janvier 1944 avec le premier convoi de 1000 hommes vers le camp mouroir de Lublin-Majdanek dans la Pologne annexée où il est déclaré décédé le 20 janvier 1944.
Monique Vézilier
Sources :
Mémorial FMD,
Archives SHD Caen : dossier 21 P 429 330 DAVCC CAEN
Archives Arolsen, dossier 2562307de Henri Bourelly
Buchenwald Dora Kommandos, Le Mémorial, tome 1, Laurent Thiery (Dora)
Témoignage de Régis Bourelly, son petit-fils (St André de Valborgne) mars 2022