RECHERCHEZ
ZECKENDORF Marie
Marie est la fille d’Elkas Kieks, joaillier, et de Schoontjie Van Der Molen.
Elle épouse Bernard Zeckendorf, le 27 février 1919, à Amsterdam ; ils sont tous deux de nationalité hollandaise. Ils s’installent quelques mois après à Paris, où Bernard s’établit comme courtier en marchandises. Leurs deux filles, nées à Paris : Jeannette le 5 mars 1921 et Elisabeth le 23 juin 1926, sont françaises.
Au début de l’Occupation, la famille reste à son domicile du 9e arrondissement : 10bis rue Lamartine. Mais la situation devenant de plus en plus difficile, elle gagne la zone libre et arrive à Nîmes le 22 juillet 1942. Elle y est d’ailleurs assignée à résidence quelques mois plus tard, par l’arrêté préfectoral du 17 septembre.
La vie reprend tant bien que mal. Les Zeckendorf partagent une maison, la Villa Elise 17 rue Montgolfier, avec d’autres réfugiés parisiens : un couple, Marcel et Hélène Brunner, ainsi qu’une famille, les Athias. Jeannette trouve un emploi de remailleuse à la Maison Bata tandis qu’Elisabeth est sténo- dactylo chez M. Bonel, 13bis rue Trajan.
En tant que juifs, ils sont visés par la rafle du 3 avril 1943, qui survient quelques jours après une enquête de la gendarmerie française les concernant, suite à un courrier anonyme qui les dénonce faussement comme profiteurs du marché noir. Tous les habitants de la villa Elise sont arrêtés ce-jour-là, sauf Jeannette. Après avoir été internés à Marseille, Marie et Elisabeth sont transférées à Drancy le 14 avril, et Bernard la semaine suivante.
Tous trois sont déportés pour Auschwitz par le convoi 55 du 23 juin 1943. A partir de ce moment, il n’y a plus aucune trace de leur sort. Ils ont probablement été gazés à leur arrivée.
En 1948, un jugement déclaratif fixe la date de leur décès au jour de leur déportation. Ce jugement est rectifié plusieurs années après pour le 28 juin à Auschwitz, soit cinq jours après leur départ, ce qui est devenu la règle pour les déportés dont on n’avait aucune nouvelle.
Gérard Krebs
Sources :
Service historique Caen
Site néerlandais :
https://www.joodsmonument.nl/en/page/492987/widow-eugenie-zeckendorf-pohl-and-her-family
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ZECKENDORF Marie
Marie est la fille d’Elkas Kieks, joaillier, et de Schoontjie Van Der Molen.
Elle épouse Bernard Zeckendorf, le 27 février 1919, à Amsterdam ; ils sont tous deux de nationalité hollandaise. Ils s’installent quelques mois après à Paris, où Bernard s’établit comme courtier en marchandises. Leurs deux filles, nées à Paris : Jeannette le 5 mars 1921 et Elisabeth le 23 juin 1926, sont françaises.
Au début de l’Occupation, la famille reste à son domicile du 9e arrondissement : 10bis rue Lamartine. Mais la situation devenant de plus en plus difficile, elle gagne la zone libre et arrive à Nîmes le 22 juillet 1942. Elle y est d’ailleurs assignée à résidence quelques mois plus tard, par l’arrêté préfectoral du 17 septembre.
La vie reprend tant bien que mal. Les Zeckendorf partagent une maison, la Villa Elise 17 rue Montgolfier, avec d’autres réfugiés parisiens : un couple, Marcel et Hélène Brunner, ainsi qu’une famille, les Athias. Jeannette trouve un emploi de remailleuse à la Maison Bata tandis qu’Elisabeth est sténo- dactylo chez M. Bonel, 13bis rue Trajan.
En tant que juifs, ils sont visés par la rafle du 3 avril 1943, qui survient quelques jours après une enquête de la gendarmerie française les concernant, suite à un courrier anonyme qui les dénonce faussement comme profiteurs du marché noir. Tous les habitants de la villa Elise sont arrêtés ce-jour-là, sauf Jeannette. Après avoir été internés à Marseille, Marie et Elisabeth sont transférées à Drancy le 14 avril, et Bernard la semaine suivante.
Tous trois sont déportés pour Auschwitz par le convoi 55 du 23 juin 1943. A partir de ce moment, il n’y a plus aucune trace de leur sort. Ils ont probablement été gazés à leur arrivée.
En 1948, un jugement déclaratif fixe la date de leur décès au jour de leur déportation. Ce jugement est rectifié plusieurs années après pour le 28 juin à Auschwitz, soit cinq jours après leur départ, ce qui est devenu la règle pour les déportés dont on n’avait aucune nouvelle.
Gérard Krebs
Sources :
Service historique Caen
Site néerlandais :
https://www.joodsmonument.nl/en/page/492987/widow-eugenie-zeckendorf-pohl-and-her-family
