VILLARD Charles

  • 25675, 15682 et 49901 à Mauthausen

  • Né le 22 février 1908 à Chamborigaud (Gard)

  • Décédé le 8 décembre 1972 à Trescléoux (Hautes-Alpes)

Charles, Raymond Villard, dit Charly, est le fils de Paulin Émile et de Irma Baudet. Son épouse se prénomme Élise, ils ont trois enfants.

Adhérant à la CGT en 1933, puis au PCF, il devient rapidement secrétaire de cellule puis de la section de Bagnols-sur-Cèze (Gard), avant d’être nommé secrétaire régional pour le Gard et la Lozère. En 1937, il suit les cours d’une école centrale du parti à Paris. Lors de l’été 1938, il est envoyé à Moscou pour suivre une formation sur la micro-photo. Sa biographie dans le Maitron met en évidence ces connaissances, qui vont lui permettre d’être actif dans les liaisons avec l’Internationale communiste et dans la résistance à l’occupant. En 1939, le parti communiste l’aide à acquérir un magasin de radioélectricité 15, avenue du Bel-Air dans le 12e arrondissement de Paris, destiné à lui servir de couverture.

Il est arrêté le 4 mars 1942, suite à la filature exercée sur un de ses agents, par la Brigade spéciale des Renseignements généraux. Du matériel servant à la construction de postes émetteurs est saisi dans son atelier.
Le 11 mars, il est interné à la prison du Cherche-Midi[1]alors prison militaire allemande où les détenus sont jugés et condamnés pour faits de résistance par un tribunal militaire allemand, qui siège dans la prison de juin 1940 à août 1944. Le 24 août 1942[2], il est transféré au Fort de Romainville.

Le 1er avril 1943, il est déporté dans le convoi I.89, sous le couvert d’une procédure appelée « NachtundNebel » (« Nuit et Brouillard », NN) utilisée par la Gestapo[3]. Le convoi atteint Trèves (Allemagne) le 2 avril, puis Mauthausen, le 3 avril 1943. Le matricule 25675 lui est attribué. La période de quarantaine passée, il est affecté au Kommando de Gusen 1, proche du camp central. Il a alors le matricule 15682. Les détenus travaillent dans les carrières DEST Deutsche ErdundSteinwerke) ou à l’usine d’armement (Steyr-Daimler-Puch AG et Messerschmitt) : fabrication de composants d’armes, fabrication de composants, de moteurs d’avions et de fuselage d’avion ou au creusement de tunnels (IngenieurbüroFiebinger).

Le 28 avril 1945, Charly Villard est de retour au camp central, son matricule est alors 49901.

Le camp de Mauthausen est libéré le 5 mai 1945 par la 11ème division blindée de la 3ème armée américaine. Charly Villard est rapatrié au Lutetia, le 19 mai 1945. Il souffre de lésions pulmonaires qui lui imposent un long séjour en sanatorium. Rétabli, il s’installe comme cultivateur dans les Alpes de Haute Provence ; il est membre du secrétariat de la fédération communiste des Hautes-Alpes en 1956.

Charly Villard est décédé à Trescléoux, dans les Hautes-Alpes le 8 décembre 1972[4].

Monique Vézilier

[1] https://prisons-cherche-midi-mauzac.com/des-prisons/le-memorial-de-la-prison-du-cherche-midi-a-creteil-1711

[2] https://fondationresistance.org.thomas fontaine

[3]id

[4] INSEE décès

[i]Arolsen dossier de déporté de Villeneuve Charles Doc ID 2746645 à 2746650

[ii] Joëlle Hellebold-Allouchery, Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora

[iii] INSEE décès

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

VILLARD Charles

  • 25675, 15682 et 49901 à Mauthausen

  • Né le 22 février 1908 à Chamborigaud (Gard)

  • Décédé le 8 décembre 1972 à Trescléoux (Hautes-Alpes)

Charles, Raymond Villard, dit Charly, est le fils de Paulin Émile et de Irma Baudet. Son épouse se prénomme Élise, ils ont trois enfants.

Adhérant à la CGT en 1933, puis au PCF, il devient rapidement secrétaire de cellule puis de la section de Bagnols-sur-Cèze (Gard), avant d’être nommé secrétaire régional pour le Gard et la Lozère. En 1937, il suit les cours d’une école centrale du parti à Paris. Lors de l’été 1938, il est envoyé à Moscou pour suivre une formation sur la micro-photo. Sa biographie dans le Maitron met en évidence ces connaissances, qui vont lui permettre d’être actif dans les liaisons avec l’Internationale communiste et dans la résistance à l’occupant. En 1939, le parti communiste l’aide à acquérir un magasin de radioélectricité 15, avenue du Bel-Air dans le 12e arrondissement de Paris, destiné à lui servir de couverture.

Il est arrêté le 4 mars 1942, suite à la filature exercée sur un de ses agents, par la Brigade spéciale des Renseignements généraux. Du matériel servant à la construction de postes émetteurs est saisi dans son atelier.
Le 11 mars, il est interné à la prison du Cherche-Midi[1]alors prison militaire allemande où les détenus sont jugés et condamnés pour faits de résistance par un tribunal militaire allemand, qui siège dans la prison de juin 1940 à août 1944. Le 24 août 1942[2], il est transféré au Fort de Romainville.

Le 1er avril 1943, il est déporté dans le convoi I.89, sous le couvert d’une procédure appelée « NachtundNebel » (« Nuit et Brouillard », NN) utilisée par la Gestapo[3]. Le convoi atteint Trèves (Allemagne) le 2 avril, puis Mauthausen, le 3 avril 1943. Le matricule 25675 lui est attribué. La période de quarantaine passée, il est affecté au Kommando de Gusen 1, proche du camp central. Il a alors le matricule 15682. Les détenus travaillent dans les carrières DEST Deutsche ErdundSteinwerke) ou à l’usine d’armement (Steyr-Daimler-Puch AG et Messerschmitt) : fabrication de composants d’armes, fabrication de composants, de moteurs d’avions et de fuselage d’avion ou au creusement de tunnels (IngenieurbüroFiebinger).

Le 28 avril 1945, Charly Villard est de retour au camp central, son matricule est alors 49901.

Le camp de Mauthausen est libéré le 5 mai 1945 par la 11ème division blindée de la 3ème armée américaine. Charly Villard est rapatrié au Lutetia, le 19 mai 1945. Il souffre de lésions pulmonaires qui lui imposent un long séjour en sanatorium. Rétabli, il s’installe comme cultivateur dans les Alpes de Haute Provence ; il est membre du secrétariat de la fédération communiste des Hautes-Alpes en 1956.

Charly Villard est décédé à Trescléoux, dans les Hautes-Alpes le 8 décembre 1972[4].

Monique Vézilier

[1] https://prisons-cherche-midi-mauzac.com/des-prisons/le-memorial-de-la-prison-du-cherche-midi-a-creteil-1711

[2] https://fondationresistance.org.thomas fontaine

[3]id

[4] INSEE décès

[i]Arolsen dossier de déporté de Villeneuve Charles Doc ID 2746645 à 2746650

[ii] Joëlle Hellebold-Allouchery, Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora

[iii] INSEE décès

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