RECHERCHEZ
Luba / Liba Kreslawski (noté aussi Kreslavska) est la fille de Raphaël Kreslawski et Esther Pisachovsky (ou Pisarowski), et la sœur de Feiga, Fanny, épouse de Mendel, le frère de Victor Vigderhaus qu’elle épouse en 1904. Le couple s’installe à Paris 4°, 12 rue des Hospitalières Saint-Gervais, au début des années 1910. Victor est fourreur ; en association avec un dénommé Machelache, il gère un magasin 16 rue Elzévir Paris 3°.
Le couple donne naissance le 16 novembre 1914 à Paris 4° à un fils Emile, qui a la nationalité française. En 1920, Victor se mobilise avec d’autres juifs aisés, dont son frère Mendel, pour offrir à Paris un hébergement temporaire aux émigrants israélites fuyant les pogroms perpétrés en Europe orientale. Après avoir habité à Montreuil (Seine-Saint-Denis), 43 rue de Romainville, la famille s’installe 62 rue de Flandre Paris 19°, dans le courant des années 1920. Victor s’occupe du négoce des peaux brutes et des chiffons. En 1927, son épouse Luba est naturalisée française.
Vers 1930, Victor possède également un magasin de vente de matériel pour literie : 31 impasse Marteau à Saint-Denis (Seine St Denis), qu’il remplace en 1932 par un autre, 13 rue Eugène Varlin Paris 10°, racheté à son neveu Georges.
En 1939, Emile, réserviste, est mobilisé dans la 1ère compagnie du 237° RI. Ce régiment, défend dans un premier temps la ligne Maginot puis est intégré dans la 8° Division d’Infanterie, dissoute le 2 août 1940. Mais, cette année-là, à la mi-septembre, Emile n’est toujours pas rentré chez lui et son père, sans nouvelles, fait publier un avis de recherche. Emile a en fait été tué dans l’Aisne le 7 juin…
Fuyant l’Occupation, Victor et Luba se réfugient à Nîmes, sans doute fin 1940. En mars 1943, un administrateur provisoire est nommé pour reprendre la gestion des biens professionnels de Victor, notamment son magasin du 13 rue Eugène Varlin. Cette spoliation prend effet au 21 décembre 1940, date où il a probablement abandonné ses biens.
Le couple est arrêté pour raison raciale à Nîmes le 1er avril 1943 avec huit autres membres de la famille. C’est la Gestapo et la police française qui opèrent, tard dans la soirée (à 23h). Ils sont tous transférés à Drancy, via la prison Saint-Pierre de Marseille, le 1er mai 1943. Le mois suivant, le 23 juin 1943, ils sont déportés par le convoi 55 à Auschwitz. Peu après, ils décèdent à une date que l’on ne peut préciser ; ils ont probablement été gazés à leur arrivée au camp. Leur oncle, M. Michel Lidsky, domicilié à Toulouse, 25 rue Emile Barrière, s’occupe en 1946 des recherches et des formalités administratives pour tous les disparus.
Georges Muller et Gérard Krebs
Sources :
Gallica-BNF, Etat Civil (Paris 4°)
Dossiers de Caen 21 P 547 744 et 21 547 7
RECHERCHEZ
Luba / Liba Kreslawski (noté aussi Kreslavska) est la fille de Raphaël Kreslawski et Esther Pisachovsky (ou Pisarowski), et la sœur de Feiga, Fanny, épouse de Mendel, le frère de Victor Vigderhaus qu’elle épouse en 1904. Le couple s’installe à Paris 4°, 12 rue des Hospitalières Saint-Gervais, au début des années 1910. Victor est fourreur ; en association avec un dénommé Machelache, il gère un magasin 16 rue Elzévir Paris 3°.
Le couple donne naissance le 16 novembre 1914 à Paris 4° à un fils Emile, qui a la nationalité française. En 1920, Victor se mobilise avec d’autres juifs aisés, dont son frère Mendel, pour offrir à Paris un hébergement temporaire aux émigrants israélites fuyant les pogroms perpétrés en Europe orientale. Après avoir habité à Montreuil (Seine-Saint-Denis), 43 rue de Romainville, la famille s’installe 62 rue de Flandre Paris 19°, dans le courant des années 1920. Victor s’occupe du négoce des peaux brutes et des chiffons. En 1927, son épouse Luba est naturalisée française.
Vers 1930, Victor possède également un magasin de vente de matériel pour literie : 31 impasse Marteau à Saint-Denis (Seine St Denis), qu’il remplace en 1932 par un autre, 13 rue Eugène Varlin Paris 10°, racheté à son neveu Georges.
En 1939, Emile, réserviste, est mobilisé dans la 1ère compagnie du 237° RI. Ce régiment, défend dans un premier temps la ligne Maginot puis est intégré dans la 8° Division d’Infanterie, dissoute le 2 août 1940. Mais, cette année-là, à la mi-septembre, Emile n’est toujours pas rentré chez lui et son père, sans nouvelles, fait publier un avis de recherche. Emile a en fait été tué dans l’Aisne le 7 juin…
Fuyant l’Occupation, Victor et Luba se réfugient à Nîmes, sans doute fin 1940. En mars 1943, un administrateur provisoire est nommé pour reprendre la gestion des biens professionnels de Victor, notamment son magasin du 13 rue Eugène Varlin. Cette spoliation prend effet au 21 décembre 1940, date où il a probablement abandonné ses biens.
Le couple est arrêté pour raison raciale à Nîmes le 1er avril 1943 avec huit autres membres de la famille. C’est la Gestapo et la police française qui opèrent, tard dans la soirée (à 23h). Ils sont tous transférés à Drancy, via la prison Saint-Pierre de Marseille, le 1er mai 1943. Le mois suivant, le 23 juin 1943, ils sont déportés par le convoi 55 à Auschwitz. Peu après, ils décèdent à une date que l’on ne peut préciser ; ils ont probablement été gazés à leur arrivée au camp. Leur oncle, M. Michel Lidsky, domicilié à Toulouse, 25 rue Emile Barrière, s’occupe en 1946 des recherches et des formalités administratives pour tous les disparus.
Georges Muller et Gérard Krebs
Sources :
Gallica-BNF, Etat Civil (Paris 4°)
Dossiers de Caen 21 P 547 744 et 21 547 7