VIGDERHAUS Georges

  • Auschwitz

  • Né le 31 janvier 1904 à Nevel (Russie)

  • Décédé à Auschwitz

Israël – qui prendra plus tard le nom de Georges – naît le 31 janvier 1904 à Nevel en Russie. Il est le fils de Mendel et Feiga née Kreslawski et arrive à Paris vers l’âge de 6 ans. Associé assez tôt aux affaires de son père, dans son commerce de négoce international de chiffons en gros pour la papeterie, il vit chez ses parents. Georges se marie le 24 mars 1927 à Paris 13e avec Rosa Lidsky née le 13 juillet 1907 à Mariopol (Russie), fille de Paul, négociant et Louba Lévy, habitant 19 rue Oudry Paris 13e.
Le couple s’installe d’abord dans les locaux familiaux, au 27 rue des Cordelières Paris 13ème. Il a trois enfants : Daniel né le 30 juin 1930 à Paris 13e puis Jacques (Jacky) né le 14 septembre 1933 à Paris 9e et Paul qui naîtra plus tard le 26 février 1941 à Nîmes. En 1932, Georges cède à son oncle Victor le magasin de vente de matériel pour literie qu’il possède, 13 rue Eugène Varlin Paris 10e. Deux ans plus tard, il crée avec son frère Léon et un autre associé, une entreprise pour le négoce de peaux et métaux : la « Société de Matières Premières des Gobelins », dont le siège est à Montrouge. A cette époque la famille habite 57 avenue de la Maréchale au Plessis-Trévise dans le Val-de-Marne. En octobre 1940 elle se réfugie à Nîmes, au 94 route d’Arles.

L’arrestation de toute la famille a lieu le 1er avril 1943. De la prison de Nîmes, elle est internée à la section allemande de celle de Marseille et transférée à Drancy le 1er mai suivant. C’est là que le petit Paul a besoin d’une opération chirurgicale pratiquée le 20 juin 1943. Dès le lendemain, le reste de la famille est mise sur une liste de déportation par Aloïs Brünner – tout juste nommé responsable du camp de Drancy – qui estime que l’opération ayant été pratiquée sur l’enfant l’a été exclusivement pour empêcher le départ de la famille (1). Hospitalisé, Paul échappe à la déportation. Leur convoi part deux jours après pour le camp de Birkenau – Auschwitz. Une voisine du N° 92, Mme Louise Broussaud épouse Jourdan, atteste avoir été témoin de l’arrestation des dix personnes de la famille Vigderhaus et que personne n’a rejoint son domicile à la date du 17 juillet 1946. Deux autres voisines du N° 103 , Mmes Anna et Geneviève Brun , en sont également témoins. Le dernier courrier de Georges est en provenance de Jawischowitz (Oberschlesien). Leur décès à Auschwitz est postérieur au mois de juin 1943. En avril 1945 le Parquet demande la délivrance d’un certificat d’internement pour nommer un administrateur. M. Ph. Thomas, résidant à Paris 15e, 6 Square Desaix, se déclare chargé des intérêts de la famille.

  1. Michel Lidsky, beau-frère de Georges, demeurant à Toulouse, 25 rue Émile Barrière en 1946 et en 1957 à Paris, 27 rue Berthollet, est le tuteur légal de son neveu Paul, seul rescapé de la famille. Il recherche les attestations de la déportation de Georges Vigderhaus, de son épouse Rosa et leurs enfants Daniel et Jacques dans un courrier du 21 juin 1957. Il les reçoit le mois suivant. Rosa, en tant qu’étrangère ne peut obtenir la mention « Morte pour la France » mais est considérée « Morte en service commandé » (attestation du 24 octobre 1967). Selon une enquête de la gendarmerie de Nîmes datée de juillet 1967, Rosa est arrivée dans cette ville le 16 octobre 1940, assignée à résidence et venant de Murols dans le Puy de Dôme. Paul Vigderhaus-Lidsky formule une demande éventuelle d’exemption des obligations d’activité du service national en tant qu’orphelin. Il réside en 1967 à Paris 13ème au 27 rue des Cordelières.

Georges MULLER et Gérard KREBS

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

VIGDERHAUS Georges

  • Auschwitz

  • Né le 31 janvier 1904 à Nevel (Russie)

  • Décédé à Auschwitz

Israël – qui prendra plus tard le nom de Georges – naît le 31 janvier 1904 à Nevel en Russie. Il est le fils de Mendel et Feiga née Kreslawski et arrive à Paris vers l’âge de 6 ans. Associé assez tôt aux affaires de son père, dans son commerce de négoce international de chiffons en gros pour la papeterie, il vit chez ses parents. Georges se marie le 24 mars 1927 à Paris 13e avec Rosa Lidsky née le 13 juillet 1907 à Mariopol (Russie), fille de Paul, négociant et Louba Lévy, habitant 19 rue Oudry Paris 13e.
Le couple s’installe d’abord dans les locaux familiaux, au 27 rue des Cordelières Paris 13ème. Il a trois enfants : Daniel né le 30 juin 1930 à Paris 13e puis Jacques (Jacky) né le 14 septembre 1933 à Paris 9e et Paul qui naîtra plus tard le 26 février 1941 à Nîmes. En 1932, Georges cède à son oncle Victor le magasin de vente de matériel pour literie qu’il possède, 13 rue Eugène Varlin Paris 10e. Deux ans plus tard, il crée avec son frère Léon et un autre associé, une entreprise pour le négoce de peaux et métaux : la « Société de Matières Premières des Gobelins », dont le siège est à Montrouge. A cette époque la famille habite 57 avenue de la Maréchale au Plessis-Trévise dans le Val-de-Marne. En octobre 1940 elle se réfugie à Nîmes, au 94 route d’Arles.

L’arrestation de toute la famille a lieu le 1er avril 1943. De la prison de Nîmes, elle est internée à la section allemande de celle de Marseille et transférée à Drancy le 1er mai suivant. C’est là que le petit Paul a besoin d’une opération chirurgicale pratiquée le 20 juin 1943. Dès le lendemain, le reste de la famille est mise sur une liste de déportation par Aloïs Brünner – tout juste nommé responsable du camp de Drancy – qui estime que l’opération ayant été pratiquée sur l’enfant l’a été exclusivement pour empêcher le départ de la famille (1). Hospitalisé, Paul échappe à la déportation. Leur convoi part deux jours après pour le camp de Birkenau – Auschwitz. Une voisine du N° 92, Mme Louise Broussaud épouse Jourdan, atteste avoir été témoin de l’arrestation des dix personnes de la famille Vigderhaus et que personne n’a rejoint son domicile à la date du 17 juillet 1946. Deux autres voisines du N° 103 , Mmes Anna et Geneviève Brun , en sont également témoins. Le dernier courrier de Georges est en provenance de Jawischowitz (Oberschlesien). Leur décès à Auschwitz est postérieur au mois de juin 1943. En avril 1945 le Parquet demande la délivrance d’un certificat d’internement pour nommer un administrateur. M. Ph. Thomas, résidant à Paris 15e, 6 Square Desaix, se déclare chargé des intérêts de la famille.

  1. Michel Lidsky, beau-frère de Georges, demeurant à Toulouse, 25 rue Émile Barrière en 1946 et en 1957 à Paris, 27 rue Berthollet, est le tuteur légal de son neveu Paul, seul rescapé de la famille. Il recherche les attestations de la déportation de Georges Vigderhaus, de son épouse Rosa et leurs enfants Daniel et Jacques dans un courrier du 21 juin 1957. Il les reçoit le mois suivant. Rosa, en tant qu’étrangère ne peut obtenir la mention « Morte pour la France » mais est considérée « Morte en service commandé » (attestation du 24 octobre 1967). Selon une enquête de la gendarmerie de Nîmes datée de juillet 1967, Rosa est arrivée dans cette ville le 16 octobre 1940, assignée à résidence et venant de Murols dans le Puy de Dôme. Paul Vigderhaus-Lidsky formule une demande éventuelle d’exemption des obligations d’activité du service national en tant qu’orphelin. Il réside en 1967 à Paris 13ème au 27 rue des Cordelières.

Georges MULLER et Gérard KREBS

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