RECHERCHEZ
Son père Joseph est cordonnier ; il a deux sœurs plus jeunes que lui, Jeanine (1891) et Thérèse (1893). En 1906, on retrouve la famille Vidal sur le recensement de la ville d’Avignon, rue Pouzeraque. Son père est employé chez M. Guerin.
Lors de son service militaire, en 1908, il réside à Gordes où il exerce le métier d’instituteur. Il est incorporé au 111e régiment d’infanterie à Toulon où il obtient le grade de caporal. Le 3 août 1914, Paul rejoint son régiment suite à la mobilisation générale du 1er août. Il est promu sergent puis sous-lieutenant et enfin lieutenant en 1918. Il est victime de plusieurs blessures au cours de la guerre, en 1914 ,1915 et 1918, qui lui laisseront des séquelles lui octroyant une petite pension d’invalidité.
Il est cité à l’ordre n°7 du 111e régiment d’infanterie le 7 mars 1916 : « Belle conduite au combat de Montecourt où il fut blessé ». Puis le 1er septembre 1918 à l’ordre n°43 de la 17ème division d’infanterie :« Officier d’une grande bravoure et plein d’entrain. Il est parti à l’attaque en avant de sa section de mitrailleuse. A entraîné ses hommes dans un élan magnifique et a été blessé d’une balle ». Il sera décoré de la Croix de guerre et, par décret du 27 décembre 1923, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il rentre dans la clandestinité, fournit des renseignements sur le trafic ferroviaire et les déplacements des troupes allemandes. Ce réseau de renseignements militaires, créé en 1940 par Pierre Herbinger, est chargé de fournir aux états-majors les indications nécessaires pour accompagner des opérations de guerre. Il fera partie des fonctionnaires qui seront révoqués par le régime de Vichy.
À partir de 1943, Paul sert d’officier de liaison, avec le grade de capitaine au sein des FFI (forces françaises combattantes) AS du Vaucluse. Il participe à l’ensemble des opérations de recrutement, d’enlèvement, d’approvisionnement et de transport des armes et munitions pour les divers maquis du Vaucluse. Il s’est occupé de façon intensive du sabotage du dispositif de répression, de janvier à novembre 1943.
Il est arrêté sur dénonciation, le samedi 20 novembre 1943 à 10 h du matin, au bureau de la foire de printemps, à la mairie d’Avignon. Paul sera emprisonné à Avignon (Caserne Hautpoul) jusqu’au 27 novembre 1943, puis à Marseille (Les Baumettes) et sera transféré le 7 février 1944 à Compiègne.
Il est déporté le 21 mars au camp de Mauthausen où il prend le matricule 60677. Le 14 avril, il est envoyé au Kommando de Linz, en Haute-Autriche, qui accueille des usines du groupe « Herman Goring Werke SA », s’occupant notamment de traitement de scories, de fabrication d’acier, de construction ferroviaire et de chars de combat. Il reste à Linz I jusqu’au 18 juin et est alors envoyé à Linz III.
Il est libéré le 5 mai 1945, par l’avancée des Alliés et la prise du camp par les déportés eux-mêmes et rapatrié en France, le 20 mai 1945, par Longuyon et rentre à Avignon, où il retrouve son poste de secrétaire général et directeur du personnel à la mairie.
Un décret du 3 août 1946 lui attribue la médaille de la Résistance, puis, par décret du 30 juin 1947, il est promu au grade d’officier de la Légion d’honneur pour services de guerre exceptionnels, avec l’attribution de la Croix de guerre avec palme.
Voici le libellé de la citation accompagnant sa promotion : « Vidal Paul, capitaine FFI, officier de valeur, soutenu par un sens élevé du devoir. Entré dans la clandestinité dès 1941 après avoir eu une activité individuelle depuis 1940, a fourni des renseignements très importants sur le fonctionnement des transports allemands par voies ferrées et sur les déplacements des forces ennemis par avion. A été d’une activité des plus efficaces dans le repérage des terrains de parachutage dans la région de Rochefort. D’une rare compétence a obtenu dans toutes les missions qui lui ont été confiées des résultats remarquables. Arrêté par la gestapo en novembre 1943 a résisté avec la plus belle énergie à toutes les tentatives destinées à lui arracher des révélations. Déporté à Mauthausen a toujours fait preuve d’un grand courage. Belle figure de résistant. La promotion comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palme. »
Il fera valoir ses droits à la retraite le 1er mai 1955 et recevra l’honorariat de ses fonctions par une délibération du conseil municipal d’Avignon le 9 mai 1955.
Il sera aussi membre de la commission départementale des déportés et internés résistants du Vaucluse.
Il décède le 19 avril 1956 à Avignon à 68 ans.
Mireille Justamond
Valérie Frac
Patricia Franco
Sources :
Fondation pour la Mémoire de la Déportation : www.bbdm.org
Dossier SHD Caen AC 21P625894
Archives départementales du Gard et de Vaucluse
Archives municipales d’Avignon
Site Amicale de Mauthausen
Site Insee : https://arbre.app/insee
Site Mémoire des hommes
RECHERCHEZ
Son père Joseph est cordonnier ; il a deux sœurs plus jeunes que lui, Jeanine (1891) et Thérèse (1893). En 1906, on retrouve la famille Vidal sur le recensement de la ville d’Avignon, rue Pouzeraque. Son père est employé chez M. Guerin.
Lors de son service militaire, en 1908, il réside à Gordes où il exerce le métier d’instituteur. Il est incorporé au 111e régiment d’infanterie à Toulon où il obtient le grade de caporal. Le 3 août 1914, Paul rejoint son régiment suite à la mobilisation générale du 1er août. Il est promu sergent puis sous-lieutenant et enfin lieutenant en 1918. Il est victime de plusieurs blessures au cours de la guerre, en 1914 ,1915 et 1918, qui lui laisseront des séquelles lui octroyant une petite pension d’invalidité.
Il est cité à l’ordre n°7 du 111e régiment d’infanterie le 7 mars 1916 : « Belle conduite au combat de Montecourt où il fut blessé ». Puis le 1er septembre 1918 à l’ordre n°43 de la 17ème division d’infanterie :« Officier d’une grande bravoure et plein d’entrain. Il est parti à l’attaque en avant de sa section de mitrailleuse. A entraîné ses hommes dans un élan magnifique et a été blessé d’une balle ». Il sera décoré de la Croix de guerre et, par décret du 27 décembre 1923, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il rentre dans la clandestinité, fournit des renseignements sur le trafic ferroviaire et les déplacements des troupes allemandes. Ce réseau de renseignements militaires, créé en 1940 par Pierre Herbinger, est chargé de fournir aux états-majors les indications nécessaires pour accompagner des opérations de guerre. Il fera partie des fonctionnaires qui seront révoqués par le régime de Vichy.
À partir de 1943, Paul sert d’officier de liaison, avec le grade de capitaine au sein des FFI (forces françaises combattantes) AS du Vaucluse. Il participe à l’ensemble des opérations de recrutement, d’enlèvement, d’approvisionnement et de transport des armes et munitions pour les divers maquis du Vaucluse. Il s’est occupé de façon intensive du sabotage du dispositif de répression, de janvier à novembre 1943.
Il est arrêté sur dénonciation, le samedi 20 novembre 1943 à 10 h du matin, au bureau de la foire de printemps, à la mairie d’Avignon. Paul sera emprisonné à Avignon (Caserne Hautpoul) jusqu’au 27 novembre 1943, puis à Marseille (Les Baumettes) et sera transféré le 7 février 1944 à Compiègne.
Il est déporté le 21 mars au camp de Mauthausen où il prend le matricule 60677. Le 14 avril, il est envoyé au Kommando de Linz, en Haute-Autriche, qui accueille des usines du groupe « Herman Goring Werke SA », s’occupant notamment de traitement de scories, de fabrication d’acier, de construction ferroviaire et de chars de combat. Il reste à Linz I jusqu’au 18 juin et est alors envoyé à Linz III.
Il est libéré le 5 mai 1945, par l’avancée des Alliés et la prise du camp par les déportés eux-mêmes et rapatrié en France, le 20 mai 1945, par Longuyon et rentre à Avignon, où il retrouve son poste de secrétaire général et directeur du personnel à la mairie.
Un décret du 3 août 1946 lui attribue la médaille de la Résistance, puis, par décret du 30 juin 1947, il est promu au grade d’officier de la Légion d’honneur pour services de guerre exceptionnels, avec l’attribution de la Croix de guerre avec palme.
Voici le libellé de la citation accompagnant sa promotion : « Vidal Paul, capitaine FFI, officier de valeur, soutenu par un sens élevé du devoir. Entré dans la clandestinité dès 1941 après avoir eu une activité individuelle depuis 1940, a fourni des renseignements très importants sur le fonctionnement des transports allemands par voies ferrées et sur les déplacements des forces ennemis par avion. A été d’une activité des plus efficaces dans le repérage des terrains de parachutage dans la région de Rochefort. D’une rare compétence a obtenu dans toutes les missions qui lui ont été confiées des résultats remarquables. Arrêté par la gestapo en novembre 1943 a résisté avec la plus belle énergie à toutes les tentatives destinées à lui arracher des révélations. Déporté à Mauthausen a toujours fait preuve d’un grand courage. Belle figure de résistant. La promotion comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palme. »
Il fera valoir ses droits à la retraite le 1er mai 1955 et recevra l’honorariat de ses fonctions par une délibération du conseil municipal d’Avignon le 9 mai 1955.
Il sera aussi membre de la commission départementale des déportés et internés résistants du Vaucluse.
Il décède le 19 avril 1956 à Avignon à 68 ans.
Mireille Justamond
Valérie Frac
Patricia Franco
Sources :
Fondation pour la Mémoire de la Déportation : www.bbdm.org
Dossier SHD Caen AC 21P625894
Archives départementales du Gard et de Vaucluse
Archives municipales d’Avignon
Site Amicale de Mauthausen
Site Insee : https://arbre.app/insee
Site Mémoire des hommes