VIDAL Joseph

  • 60688 Hartheim

  • Né le 17 novembre 1873 à Langogne

  • Décédé le 21 août 1944 à Hartheim

Joseph François Vidal est né à Langogne en Lozère le 17 novembre 1873.  Au moment de la guerre, il réside à Nîmes dans le Gard au 6 bis rue Jacquard avec ses parents François Vidal, cultivateur retraité et Mathilde, Delilha Cros son épouse. Joseph est aussi le beau-frère de Gabrielle Grandjean, veuve et décédée à Ravensbrück. De nationalité française, il s’est marié à Langogne le 13 février 1901 avec Sidonie Charret née le 23 avril 1873, dans cette même ville. De leur union naît un fils Gabriel qui deviendra marchand de graines à Meynes dans le Gard. Un courrier de ce dernier, signé « M. Deylaud Vidal », daté de février 1947 a pour en-tête « Établissements Gabriel Deylaud» et dans un autre courrier du 6 mars 1945, il signe «M. Deylaud».

L’arrestation de Joseph à Nîmes a lieu en même temps que celle de sa belle-sœur Gabrielle Grandjean le 22 octobre 1943, au 62 rue de la Biche, chez cette dernière, sans motif indiqué mais vraisemblablement pour des liens avec des alsaciens accusés d’espionnage, notamment avec la famille Roess dont le fils dans la Résistance était connu sous le nom de sous-lieutenant Paul Latour. Trois personnes résidant à la même adresse que Gabrielle en sont témoins : Messieurs Deladoise, Charrier et Delauzun. Joseph est alors retraité mécanicien de la SNCF.

Joseph Vidal est alors interné à Compiègne au Fronstalag 122 (matricule 19618) puis déporté le 22 mars 1944 par le transport référencé LM, I.191 à Mauthausen où il arrive trois jours après et reçoit le matricule N° 60688. Il est déplacé ensuite à Hartheim en Autriche – l’un des centres d’Euthanasie du Reich – où il décède gazé le 21 août 1944.

Le bureau de l’état civil Déportés lui attribue le dossier N° 27 239. Une attestation du Chef d’escadron Renaudot, chef du Réseau Goélette de la France Combattante confirme son engagement dans la résistance comme « agent enquêteur, à compter du 1er octobre 1943 et dit qu’il y a servi avec honneur et fidélité jusqu’à sa mort dans un camp de concentration » (datée du 18 décembre 1946). Le fils de Joseph Vidal indique dans un courrier du 4 février 1945 apprendre du « lieutenant Drive, officier liquidateur du Réseau Goélette que son père se serait trouvé en juillet 1944 près de Linz, sans doute à Harteim, en très mauvaise santé », informations rapportées par M. Roess, déporté rapatrié, habitant 58 Avenue de la République à Colmar.

En 1946 Sidonie Vidal ira vivre à Meynes chez son fils, devenu M. Gabriel Deylaud. (On ne connaît pas la raison de ce changement de nom).

Georges MULLER

Sources :

Archives de Caen, État Civil

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

VIDAL Joseph

  • 60688 Hartheim

  • Né le 17 novembre 1873 à Langogne

  • Décédé le 21 août 1944 à Hartheim

Joseph François Vidal est né à Langogne en Lozère le 17 novembre 1873.  Au moment de la guerre, il réside à Nîmes dans le Gard au 6 bis rue Jacquard avec ses parents François Vidal, cultivateur retraité et Mathilde, Delilha Cros son épouse. Joseph est aussi le beau-frère de Gabrielle Grandjean, veuve et décédée à Ravensbrück. De nationalité française, il s’est marié à Langogne le 13 février 1901 avec Sidonie Charret née le 23 avril 1873, dans cette même ville. De leur union naît un fils Gabriel qui deviendra marchand de graines à Meynes dans le Gard. Un courrier de ce dernier, signé « M. Deylaud Vidal », daté de février 1947 a pour en-tête « Établissements Gabriel Deylaud» et dans un autre courrier du 6 mars 1945, il signe «M. Deylaud».

L’arrestation de Joseph à Nîmes a lieu en même temps que celle de sa belle-sœur Gabrielle Grandjean le 22 octobre 1943, au 62 rue de la Biche, chez cette dernière, sans motif indiqué mais vraisemblablement pour des liens avec des alsaciens accusés d’espionnage, notamment avec la famille Roess dont le fils dans la Résistance était connu sous le nom de sous-lieutenant Paul Latour. Trois personnes résidant à la même adresse que Gabrielle en sont témoins : Messieurs Deladoise, Charrier et Delauzun. Joseph est alors retraité mécanicien de la SNCF.

Joseph Vidal est alors interné à Compiègne au Fronstalag 122 (matricule 19618) puis déporté le 22 mars 1944 par le transport référencé LM, I.191 à Mauthausen où il arrive trois jours après et reçoit le matricule N° 60688. Il est déplacé ensuite à Hartheim en Autriche – l’un des centres d’Euthanasie du Reich – où il décède gazé le 21 août 1944.

Le bureau de l’état civil Déportés lui attribue le dossier N° 27 239. Une attestation du Chef d’escadron Renaudot, chef du Réseau Goélette de la France Combattante confirme son engagement dans la résistance comme « agent enquêteur, à compter du 1er octobre 1943 et dit qu’il y a servi avec honneur et fidélité jusqu’à sa mort dans un camp de concentration » (datée du 18 décembre 1946). Le fils de Joseph Vidal indique dans un courrier du 4 février 1945 apprendre du « lieutenant Drive, officier liquidateur du Réseau Goélette que son père se serait trouvé en juillet 1944 près de Linz, sans doute à Harteim, en très mauvaise santé », informations rapportées par M. Roess, déporté rapatrié, habitant 58 Avenue de la République à Colmar.

En 1946 Sidonie Vidal ira vivre à Meynes chez son fils, devenu M. Gabriel Deylaud. (On ne connaît pas la raison de ce changement de nom).

Georges MULLER

Sources :

Archives de Caen, État Civil

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.