VERNET Georges

  • 74079 Dachau

  • Né le 16 novembre 1905 à Brignon

  • Décédé le 21 février 1945 à Dachau

Georges Vernet est issu d’une famille de la bourgeoisie protestante, Henri, son père, médecin est originaire de Cannes (Alpes-Maritimes), sa mère Marie-Alix née Sévérac est originaire [i]de Montpellier[1]. Georges naît à Brignon, commune de la Gardonnenque entre Nîmes et Alès. Il a un frère Jean son aîné d’un an. En 1920, la famille Vernet revient s’installer à Nice. Initiés par leur père, les deux frères ont une passion commune la montagne. Georges Vernet, élève à l’École de Mécanicien d’aviation de Nîmes, a le grade de sergent de réserve. Domicilié à Nice, 1 boulevard Frank Pilatte, il exerce la profession d’opérateur de cinéma et photographe tout en sillonnant avec Jean les vallées et les sommets des Alpes provençales.

En septembre 1939, Georges adhère au Parti communiste. Il est arrêté le 20 mars 1940 à son domicile, son frère Jean (74080) le sera quelques mois plus tard. Georges Vernet est condamné par le Tribunal militaire section fortifiée des Alpes-Maritimes, à 5 ans d’emprisonnement pour reconstitution de ligue dissoute affiliée à la 3ème Internationale ; il est détenu pendant deux mois à la Prévôté militaire dans le quartier de Cimiez.  Le 25 mai 1940 il est enregistré à la Centrale de Nîmes sous le numéro d’écrou 9175 ; pendant deux ans et demi il participe aux actions menées par les détenus : notamment à la manifestation en l’honneur de Jean Robert et Vincent Faïta guillotinés le 22 avril 1943 ainsi qu’aux manifestations patriotiques des 14 juillet. Il est transféré ainsi que son frère Jean à la Centrale d’Eysses (n° d’écrou 2448) le 16 octobre 1943. Il prend part aux mutineries de décembre et de février 1944 dans la 2ème compagnie du bataillon FFI[2]. Le 30 mai 1944, il est remis aux autorités allemandes. Arrivé au camp de rassemblement de Compiègne le 2 juin, Georges Vernet est déporté le 18 juin. Parvenu au KL de Dachau le 20 juin il reçoit le matricule 74079 et est affecté au Block 19.[3] La période de quarantaine passée, fin juillet 1944 il est dirigé sur le Kommando de Kempten dans le sud-ouest de la Bavière ; Georges reçoit un nouveau matricule 2448, il est employé par BMW.

Le 9 février 1945 il est de retour au camp de Dachau, épuisé par quatre ans d’incarcération et neuf mois de déportation, il est admis à l’infirmerie Block 3 chambre 4, il décède le 21 février 1945.
Auguste Louis de Marseille et Conso Antoine de Nice[4] témoignent de son état de santé.

Le 4 février 1986 le titre de Déporté Résistant lui est attribué (à titre posthume).

Monique Vézilier


[1] SHD-Caen, 21P5473 – 16P590530

[2] AC Lot-et-Garonne 940W115

[3] https://collections.arolsen-archives.org/de/document/10773961– ID 10773961

[4] id Arolsen IMG 20220215_101156

EC Gard

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

VERNET Georges

  • 74079 Dachau

  • Né le 16 novembre 1905 à Brignon

  • Décédé le 21 février 1945 à Dachau

Georges Vernet est issu d’une famille de la bourgeoisie protestante, Henri, son père, médecin est originaire de Cannes (Alpes-Maritimes), sa mère Marie-Alix née Sévérac est originaire [i]de Montpellier[1]. Georges naît à Brignon, commune de la Gardonnenque entre Nîmes et Alès. Il a un frère Jean son aîné d’un an. En 1920, la famille Vernet revient s’installer à Nice. Initiés par leur père, les deux frères ont une passion commune la montagne. Georges Vernet, élève à l’École de Mécanicien d’aviation de Nîmes, a le grade de sergent de réserve. Domicilié à Nice, 1 boulevard Frank Pilatte, il exerce la profession d’opérateur de cinéma et photographe tout en sillonnant avec Jean les vallées et les sommets des Alpes provençales.

En septembre 1939, Georges adhère au Parti communiste. Il est arrêté le 20 mars 1940 à son domicile, son frère Jean (74080) le sera quelques mois plus tard. Georges Vernet est condamné par le Tribunal militaire section fortifiée des Alpes-Maritimes, à 5 ans d’emprisonnement pour reconstitution de ligue dissoute affiliée à la 3ème Internationale ; il est détenu pendant deux mois à la Prévôté militaire dans le quartier de Cimiez.  Le 25 mai 1940 il est enregistré à la Centrale de Nîmes sous le numéro d’écrou 9175 ; pendant deux ans et demi il participe aux actions menées par les détenus : notamment à la manifestation en l’honneur de Jean Robert et Vincent Faïta guillotinés le 22 avril 1943 ainsi qu’aux manifestations patriotiques des 14 juillet. Il est transféré ainsi que son frère Jean à la Centrale d’Eysses (n° d’écrou 2448) le 16 octobre 1943. Il prend part aux mutineries de décembre et de février 1944 dans la 2ème compagnie du bataillon FFI[2]. Le 30 mai 1944, il est remis aux autorités allemandes. Arrivé au camp de rassemblement de Compiègne le 2 juin, Georges Vernet est déporté le 18 juin. Parvenu au KL de Dachau le 20 juin il reçoit le matricule 74079 et est affecté au Block 19.[3] La période de quarantaine passée, fin juillet 1944 il est dirigé sur le Kommando de Kempten dans le sud-ouest de la Bavière ; Georges reçoit un nouveau matricule 2448, il est employé par BMW.

Le 9 février 1945 il est de retour au camp de Dachau, épuisé par quatre ans d’incarcération et neuf mois de déportation, il est admis à l’infirmerie Block 3 chambre 4, il décède le 21 février 1945.
Auguste Louis de Marseille et Conso Antoine de Nice[4] témoignent de son état de santé.

Le 4 février 1986 le titre de Déporté Résistant lui est attribué (à titre posthume).

Monique Vézilier


[1] SHD-Caen, 21P5473 – 16P590530

[2] AC Lot-et-Garonne 940W115

[3] https://collections.arolsen-archives.org/de/document/10773961– ID 10773961

[4] id Arolsen IMG 20220215_101156

EC Gard

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