RECHERCHEZ
Fils de Florent et de Célestine Serrières, Émile Valmalle est bien inséré dans ses montagnes natales où il exerce la profession de voiturier. À Sainte-Croix-Vallée-Française il épouse en octobre 1905 Isabelle, Albertine Greffeuille originaire de La Borie sur la commune de Ste Croix. En mars 1908 naît leur fille Lucie. Ils sont domiciliés à Saint-Jean-du-Gard 125, Grad’Rue ; Émile Valmalle est employé par les Cars Lafont comme chauffeur-receveur. Il assure la ligne régulière St-Jean-du-Gard – Anduze – Alès. Il fait partie du groupe de militants qui dès juillet 1942 structurent le mouvement Combat dans les Cévennes gardoises et lozériennes. Son activité professionnelle lui permet de diffuser la presse clandestine, d’assurer les liaisons entre les vallées cévenoles et Alès et d’orienter les réfractaires au STO qui à partir de mars 1943 cherchent à gagner les maquis AS en formation dans les montagnes. Le 1er juillet l’attaque du jeune maquis AS d’Aire-de-Côte et les nombreuses arrestations qu’elle entraîne n’entame en rien la détermination de ces résistants. Les sabotages se multipliant la 3ème division de la 8ème compagnie Brandebourg est mutée le 5 mai 1944 de Pont-Saint-Esprit à Alès où elle réquisitionne l’Hôtel du Luxembourg. Déguisés en maquisards ou en civils ces volontaires français tendent des pièges aux résistants. Émile Valmalle est arrêté au départ du car pour St-Jean-du-Gard devant le Café de la Couronne avenue Carnot le 22 juin 1944 à 5h du soir. Interrogé et torturé il est incarcéré au Fort Vauban. Extrait de sa cellule il est assassiné au puits de Célas sur la commune de Servas le 10 ou 12 juillet 1944.
31 corps sont extraits de ce puits à la mi- septembre dont ceux de 28 résistants. Des obsèques solennelles sont organisées à Alès le 18 septembre. Émile Valmalle est inhumé à Saint-Jean-du-Gard. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Jean-du-Gard et sur le monument commémoratif du puits de Célas à Servas.
Monique Vézilier
Sources :
– ADGard E.C
– Le Maitron https://maitron.fr/spip.php?article200901, notice VALMALLE Émile par André Balent, version mise en ligne le 15 mars 2018, dernière modification le 3 mars 2022.
– J.M. Guillon – Guillaume Vieira La 8e compagnie de la Division Brandebourg,
Une pièce essentielle et méconnue de la lutte contre la Résistance
Provence historique tome LXIII, fascicule 252 « La Provence, Vichy, l’Occupation. Nouvelles recherches », avril-juin 2013, p. 195-212
DAVCCaen n° dossier 21 P 660 150
RECHERCHEZ
Fils de Florent et de Célestine Serrières, Émile Valmalle est bien inséré dans ses montagnes natales où il exerce la profession de voiturier. À Sainte-Croix-Vallée-Française il épouse en octobre 1905 Isabelle, Albertine Greffeuille originaire de La Borie sur la commune de Ste Croix. En mars 1908 naît leur fille Lucie. Ils sont domiciliés à Saint-Jean-du-Gard 125, Grad’Rue ; Émile Valmalle est employé par les Cars Lafont comme chauffeur-receveur. Il assure la ligne régulière St-Jean-du-Gard – Anduze – Alès. Il fait partie du groupe de militants qui dès juillet 1942 structurent le mouvement Combat dans les Cévennes gardoises et lozériennes. Son activité professionnelle lui permet de diffuser la presse clandestine, d’assurer les liaisons entre les vallées cévenoles et Alès et d’orienter les réfractaires au STO qui à partir de mars 1943 cherchent à gagner les maquis AS en formation dans les montagnes. Le 1er juillet l’attaque du jeune maquis AS d’Aire-de-Côte et les nombreuses arrestations qu’elle entraîne n’entame en rien la détermination de ces résistants. Les sabotages se multipliant la 3ème division de la 8ème compagnie Brandebourg est mutée le 5 mai 1944 de Pont-Saint-Esprit à Alès où elle réquisitionne l’Hôtel du Luxembourg. Déguisés en maquisards ou en civils ces volontaires français tendent des pièges aux résistants. Émile Valmalle est arrêté au départ du car pour St-Jean-du-Gard devant le Café de la Couronne avenue Carnot le 22 juin 1944 à 5h du soir. Interrogé et torturé il est incarcéré au Fort Vauban. Extrait de sa cellule il est assassiné au puits de Célas sur la commune de Servas le 10 ou 12 juillet 1944.
31 corps sont extraits de ce puits à la mi- septembre dont ceux de 28 résistants. Des obsèques solennelles sont organisées à Alès le 18 septembre. Émile Valmalle est inhumé à Saint-Jean-du-Gard. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Jean-du-Gard et sur le monument commémoratif du puits de Célas à Servas.
Monique Vézilier
Sources :
– ADGard E.C
– Le Maitron https://maitron.fr/spip.php?article200901, notice VALMALLE Émile par André Balent, version mise en ligne le 15 mars 2018, dernière modification le 3 mars 2022.
– J.M. Guillon – Guillaume Vieira La 8e compagnie de la Division Brandebourg,
Une pièce essentielle et méconnue de la lutte contre la Résistance
Provence historique tome LXIII, fascicule 252 « La Provence, Vichy, l’Occupation. Nouvelles recherches », avril-juin 2013, p. 195-212
DAVCCaen n° dossier 21 P 660 150