RECHERCHEZ
Manuel Candelario Trigo nait le 2 janvier 1915 à Zalamea la Real dans la province de Huelva en Espagne. Il est le fils de José Trigo et de Florence Vasquez. Il est de religion catholique. Il a trois frères et sœurs, Joseph, Florence, nés en Espagne, et Théophile, né en 1923 à Nancy en Meurthe-et-Moselle. Ses parents immigrent en France pour des raisons économiques en 1922 et s’installent d’abord à Nancy du 9 novembre 1922 au 29 août 1924 puis à Alès dans le Gard. Il s’y marie le 11 août 1934 avec Paulette Mouchard. Il est ouvrier coiffeur. Il a un premier enfant, Manuel René, né le 25 janvier 1935 mais qui décède quelques mois plus tard, le 28 juillet. Le couple a deux autres enfants par la suite. Il est naturalisé français le 11 avril 1936. Pendant la guerre, il tient le café Mont-Dore, 36 rue des Mourgues, à Alès. Il est membre du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Son bar sert de lieu de rendez-vous pour la Résistance et il héberge des résistants dont Adolphe Mametz (matricule 69342 à Buchenwald) du mouvement Combat pendant sept mois. Il est arrêté le 29 août 1943 avec 18 autres personnes dont Adolphe Mametz par la police à Alès à la suite d’un sabotage sur la ligne de chemin de fer Nîmes-Saint-Germain-des-Fossés. Il est suspecté d’y avoir participé et de favoriser le passage en Espagne de réfractaires au service du travail obligatoire (STO). Il est vu par les autorités comme un communiste notoire. Le 8 septembre 1943, le préfet régional, Antoine Lemoine, émet un arrêté d’internement au camp de Saint-Sulpice-la Pointe dans le Tarn. Il est interné au fort Vauban de la cité cévenole jusqu’à son transfert au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe le 2 octobre. Il est déporté le 30 juillet 1944 à Buchenwald dans un convoi comprenant 1 088 hommes et 103 femmes acheminées ailleurs. D’autres Gardois sont présents dans ce train : Arlette Alvarez (matricule 49689 à Ravensbrück), Nativité Alvarez (matricule 49687 à Ravensbrück), Jean Barailler (matricule 75397), René Bascou (matricule 69243), Paul Brunel (matricule 69325), Juan Canellas (matricule 69887), Marcel Chauvet (matricule 75421), Joseph Coutaud (matricule 69249), Victor Dianoux (matricule 69309), Gaston Domergue (matricule 69014), Paul Dupont (matricule 69879†), André Guin (matricule 69866), Ferdinand Jolbert (matricule 69321), Raymond Lacroix (matricule 69013), André Lafont (matricule 75388), Adolphe Mametz, Santos Matallana (matricule 69294), René Mazoyer (matricule 69530), Umberto Meliani (matricule 69885), Raymond Monzat (matricule 69259), Robert Moureau (matricule 69012), Josef Pomo (matricule 69982), Roger Roux (matricule 75415) et Fernand Volle (matricule 69308). Il arrive à Buchenwald le 6 août. Comme Adolphe Mametz, il est affecté au Kommando de Weferlingen appelé aussi Gazelle au nord-ouest de Magdeburg. Les détenus sont chargés de construire une usine souterraine dans une mine de potasse pour la production de moteurs d’avions et de bateaux rapides. Il est libéré le 12 avril 1945 par les troupes américaines. Il est rapatrié le 4 mai via le centre de Longuyon en Meurthe-et-Moselle et rentre chez lui deux jours plus tard. Après la guerre, il est ouvrier coiffeur. Il décède le 9 janvier 1992 à Montpellier à l’âge de 77 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
6 M 441, AD Gard, Dossier de demande de naturalisation des époux Trigo-Mouchard.
1 446 W 81, AD Gard, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Manuel Trigo.
1 W 312, AD Gard, Internements administratifs : dossier de Manuel Trigo établi par les autorités du régime de Vichy.
5 W 217, AD Bouches-du-Rhône, Internements administratifs : dossier de Manuel Trigo établi par les autorités du régime de Vichy.
21 P 625 795, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Trigo Manuel.
Dossier Arolsen.
« Le Kommando de Weferlingen » sur le site internet de l’Association française Buchenwald Dora et Kommandos, https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-12/
RECHERCHEZ
Manuel Candelario Trigo nait le 2 janvier 1915 à Zalamea la Real dans la province de Huelva en Espagne. Il est le fils de José Trigo et de Florence Vasquez. Il est de religion catholique. Il a trois frères et sœurs, Joseph, Florence, nés en Espagne, et Théophile, né en 1923 à Nancy en Meurthe-et-Moselle. Ses parents immigrent en France pour des raisons économiques en 1922 et s’installent d’abord à Nancy du 9 novembre 1922 au 29 août 1924 puis à Alès dans le Gard. Il s’y marie le 11 août 1934 avec Paulette Mouchard. Il est ouvrier coiffeur. Il a un premier enfant, Manuel René, né le 25 janvier 1935 mais qui décède quelques mois plus tard, le 28 juillet. Le couple a deux autres enfants par la suite. Il est naturalisé français le 11 avril 1936. Pendant la guerre, il tient le café Mont-Dore, 36 rue des Mourgues, à Alès. Il est membre du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Son bar sert de lieu de rendez-vous pour la Résistance et il héberge des résistants dont Adolphe Mametz (matricule 69342 à Buchenwald) du mouvement Combat pendant sept mois. Il est arrêté le 29 août 1943 avec 18 autres personnes dont Adolphe Mametz par la police à Alès à la suite d’un sabotage sur la ligne de chemin de fer Nîmes-Saint-Germain-des-Fossés. Il est suspecté d’y avoir participé et de favoriser le passage en Espagne de réfractaires au service du travail obligatoire (STO). Il est vu par les autorités comme un communiste notoire. Le 8 septembre 1943, le préfet régional, Antoine Lemoine, émet un arrêté d’internement au camp de Saint-Sulpice-la Pointe dans le Tarn. Il est interné au fort Vauban de la cité cévenole jusqu’à son transfert au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe le 2 octobre. Il est déporté le 30 juillet 1944 à Buchenwald dans un convoi comprenant 1 088 hommes et 103 femmes acheminées ailleurs. D’autres Gardois sont présents dans ce train : Arlette Alvarez (matricule 49689 à Ravensbrück), Nativité Alvarez (matricule 49687 à Ravensbrück), Jean Barailler (matricule 75397), René Bascou (matricule 69243), Paul Brunel (matricule 69325), Juan Canellas (matricule 69887), Marcel Chauvet (matricule 75421), Joseph Coutaud (matricule 69249), Victor Dianoux (matricule 69309), Gaston Domergue (matricule 69014), Paul Dupont (matricule 69879†), André Guin (matricule 69866), Ferdinand Jolbert (matricule 69321), Raymond Lacroix (matricule 69013), André Lafont (matricule 75388), Adolphe Mametz, Santos Matallana (matricule 69294), René Mazoyer (matricule 69530), Umberto Meliani (matricule 69885), Raymond Monzat (matricule 69259), Robert Moureau (matricule 69012), Josef Pomo (matricule 69982), Roger Roux (matricule 75415) et Fernand Volle (matricule 69308). Il arrive à Buchenwald le 6 août. Comme Adolphe Mametz, il est affecté au Kommando de Weferlingen appelé aussi Gazelle au nord-ouest de Magdeburg. Les détenus sont chargés de construire une usine souterraine dans une mine de potasse pour la production de moteurs d’avions et de bateaux rapides. Il est libéré le 12 avril 1945 par les troupes américaines. Il est rapatrié le 4 mai via le centre de Longuyon en Meurthe-et-Moselle et rentre chez lui deux jours plus tard. Après la guerre, il est ouvrier coiffeur. Il décède le 9 janvier 1992 à Montpellier à l’âge de 77 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
6 M 441, AD Gard, Dossier de demande de naturalisation des époux Trigo-Mouchard.
1 446 W 81, AD Gard, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Manuel Trigo.
1 W 312, AD Gard, Internements administratifs : dossier de Manuel Trigo établi par les autorités du régime de Vichy.
5 W 217, AD Bouches-du-Rhône, Internements administratifs : dossier de Manuel Trigo établi par les autorités du régime de Vichy.
21 P 625 795, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Trigo Manuel.
Dossier Arolsen.
« Le Kommando de Weferlingen » sur le site internet de l’Association française Buchenwald Dora et Kommandos, https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-12/