TOUBOUL Prosper

  • 28810 Kaunas Reval

  • Né le 23 novembre 1909 à Alger (Algérie)

  • Décédé le 22 août 1944 à Kaunas Reval (Lituanie)

Il nait le 23 novembre 1909 à Alger, fils de Youssef, cordonnier âgé de 26 ans (né 16 avril 1882 à Oran) et de Léonie Sinigo âgée de 23 ans (née le 4 mars 1886 à Alger), mariés le 8 septembre 1904 à Alger.Il a deux frères : Elie né le 12 mars 1912 (décédé à Alger) et Roger né le 1 décembre 1907 à Alger (décédé 22 août 1944 à Kaunas /Reval).Il réside 100 avenue d’Orléans à Paris, cordonnier et célibataire. Il est mobilisé au début des hostilités (classe 29 – matricule 3087 – sergent au 150ème SAM) et il est fait prisonnier de guerre le 27 juin 1940. Interné aux stalags IX A, IX C, VI D sous le matricule 16136 il réussit à s’évader et se réfugie à Nîmes où il résidera 21 rue Fléchier et 23 rue des Lombards avec sa mère et son frère Roger.Il est arrêté le 17 mars 1944 chez son patron, M. Valette, cordonnier rue nationale à Nîmes, avec son frère Roger (qui suivra strictement le même parcours d’internement et de déportation). Après un passage par la caserne Vallongue à Nîmes, ils sont envoyés à la prison des Beaumettes à Marseille du 17 mars au 12 mai 1944 et ensuite au centre de regroupement des israélites à Drancy le 30 avril 1944 sous le matricule 28810 (28809 pour Roger). Ils sont déportés par le convoi 73 [i] du 15 avril 1944 à Destination de Kaunas/ Reval et disparaîtront le 22 août 1944[ii].
Son nom figure au mémorial de la Shoah : Dalle 39 – colonne 13 – rangée 3.
Sa mère Léonie continuera à résider 23 rue des Lombards Nîmes après la guerre.

André FRANCISCO


[i] Le convoi no 73 du 15 mai 1944 parti de la gare de Bobigny à destination, fait unique dans l’histoire de la Shoah en France, des Pays baltes. Les 878 déportés du convoi furent emmenés au Neuvième Fort, un camp d’extermination, de Kaunas en Lituanie, et à la prison Patarei de Reval (Tallinn) en Estonie. Seulement 22 déportés étaient encore en vie en 1945. Ce fut le seul convoi de déportation originaire de Drancy à avoir cette destination, même si la cause de ce choix demeure inconnue. En effet, ceux-ci étaient généralement dirigés vers le camp d’Auschwitz, de Majdanek, de Sobibor ou de Buchenwald. En outre, à la différence des autres, le Convoi 73 était composé uniquement d’hommes, peut-être pour participer à la construction d’ouvrages bétonnés pour l’organisation Todt. « Travailleurs » et tenter d’éviter la déportation vers les camps d’extermination, une partie des victimes était volontaire. Toutefois, une hypothèse récente suggère qu’il s’agissait en fait de déporter ces hommes pour leur faire effacer les traces d’exactions déjà commises dans les pays baltes.

[ii] Le jugement de décès fixant le 22 août 1944 est rendu le 24 septembre 1962 par le tribunal de grande instance de la Seine.

Sources :

Photo de 1937 avec son neveu Claude aux jardins de la Fontaine à Nîmes en 1937 (mémorial de la Shoah)
Archives SHD Caen : dossier 21 P 482 596
Mémorial de la Shoah ; Mémorial Yad Vachem
Genéanet

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

TOUBOUL Prosper

  • 28810 Kaunas Reval

  • Né le 23 novembre 1909 à Alger (Algérie)

  • Décédé le 22 août 1944 à Kaunas Reval (Lituanie)

Il nait le 23 novembre 1909 à Alger, fils de Youssef, cordonnier âgé de 26 ans (né 16 avril 1882 à Oran) et de Léonie Sinigo âgée de 23 ans (née le 4 mars 1886 à Alger), mariés le 8 septembre 1904 à Alger.Il a deux frères : Elie né le 12 mars 1912 (décédé à Alger) et Roger né le 1 décembre 1907 à Alger (décédé 22 août 1944 à Kaunas /Reval).Il réside 100 avenue d’Orléans à Paris, cordonnier et célibataire. Il est mobilisé au début des hostilités (classe 29 – matricule 3087 – sergent au 150ème SAM) et il est fait prisonnier de guerre le 27 juin 1940. Interné aux stalags IX A, IX C, VI D sous le matricule 16136 il réussit à s’évader et se réfugie à Nîmes où il résidera 21 rue Fléchier et 23 rue des Lombards avec sa mère et son frère Roger.Il est arrêté le 17 mars 1944 chez son patron, M. Valette, cordonnier rue nationale à Nîmes, avec son frère Roger (qui suivra strictement le même parcours d’internement et de déportation). Après un passage par la caserne Vallongue à Nîmes, ils sont envoyés à la prison des Beaumettes à Marseille du 17 mars au 12 mai 1944 et ensuite au centre de regroupement des israélites à Drancy le 30 avril 1944 sous le matricule 28810 (28809 pour Roger). Ils sont déportés par le convoi 73 [i] du 15 avril 1944 à Destination de Kaunas/ Reval et disparaîtront le 22 août 1944[ii].
Son nom figure au mémorial de la Shoah : Dalle 39 – colonne 13 – rangée 3.
Sa mère Léonie continuera à résider 23 rue des Lombards Nîmes après la guerre.

André FRANCISCO


[i] Le convoi no 73 du 15 mai 1944 parti de la gare de Bobigny à destination, fait unique dans l’histoire de la Shoah en France, des Pays baltes. Les 878 déportés du convoi furent emmenés au Neuvième Fort, un camp d’extermination, de Kaunas en Lituanie, et à la prison Patarei de Reval (Tallinn) en Estonie. Seulement 22 déportés étaient encore en vie en 1945. Ce fut le seul convoi de déportation originaire de Drancy à avoir cette destination, même si la cause de ce choix demeure inconnue. En effet, ceux-ci étaient généralement dirigés vers le camp d’Auschwitz, de Majdanek, de Sobibor ou de Buchenwald. En outre, à la différence des autres, le Convoi 73 était composé uniquement d’hommes, peut-être pour participer à la construction d’ouvrages bétonnés pour l’organisation Todt. « Travailleurs » et tenter d’éviter la déportation vers les camps d’extermination, une partie des victimes était volontaire. Toutefois, une hypothèse récente suggère qu’il s’agissait en fait de déporter ces hommes pour leur faire effacer les traces d’exactions déjà commises dans les pays baltes.

[ii] Le jugement de décès fixant le 22 août 1944 est rendu le 24 septembre 1962 par le tribunal de grande instance de la Seine.

Sources :

Photo de 1937 avec son neveu Claude aux jardins de la Fontaine à Nîmes en 1937 (mémorial de la Shoah)
Archives SHD Caen : dossier 21 P 482 596
Mémorial de la Shoah ; Mémorial Yad Vachem
Genéanet

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