RECHERCHEZ
Toffalori Giovanni, Battista naît le 18 décembre 1887 à San Ambrosio di Valpolicella province de Vérone en Italie. Ouvrier, il est veuf et père de deux enfants et habite Alès dans le Gard lorsqu’il est arrêté. La date et la raison de son arrestation ne sont pas connues. Il est possible qu’il ait relevé du statut de travailleur étranger (décret-loi Daladier du 12 novembre 1938 qui institue pour « les travailleurs étrangers, la création d’une carte de travail obligatoire et une assignation à résidence). Se mettent en place dans le Gard dès juillet 1940 des camps de groupements pour travailleurs étrangers (GTE) : onze sont créés dont un à Alès-Rochebelle et un à La Grand-Combe[i]. Les arrestations débutent en août 1942, elles sont menées par la police et les gendarmes français et visent d’abord les israélites étrangers qui sont regroupés dans ces camps. D’autre part, la grève des mineurs cévenols en mars 1942, celle des métallurgistes d’Alès contre les départs en Allemagne des 24 et 25 novembre 1942[ii] entraînent de nombreuses arrestations et des condamnations aux travaux forcés par les Sections spéciales.
Puisque son nom figure dans la liste des déportés du train fantôme[iii] , il est probable que Giovanni Toffalori ait suivi le parcours de nombre de ces travailleurs d’origine étrangère qui ont transité par le camp du Vernet en Ariège avant d’être interné dans la prison St-Michel de Toulouse et qui le 3 juillet 1944 sont entassés dans le convoi dit « le Train fantôme » qui, en raison des bombardements et des coupures de voies erre deux mois dans le sud de la France. Le convoi arrive au KL de Dachau le 28 août 1944. Giovanni Toffalori reçoit le matricule 94319, et est désigné Schutzhäftlinge[iv]. Il est assigné au block 30. Le 1er avril 1945 Giovanni Toffalori est admis au Revier du camp où il meurt le lendemain : insuffisance cardiaque est la cause indiquée sur son certificat de décès.[v]
Monique VÉZILIER
[i] AERI, cdrom La Résistance dans le Gard, 20009
[ii] Fabrice Sugier, Guerres et affrontements : le Bassin minier alésien de 1939 à 1945
[iii] www.lesdeportesdutrainfantome.org/ville_dachau.htm
[iv] 10339438/ Toffalori Giovanni Battista (Dachau).Da Verona ai lager (Banca dati della deportazioni veronesi)
[v] Arolsen dossier de déporté de Toffalori Giovanni (doc ID 70064581)
Sources :
Archives Arolsen
Archives SHD Caen
Mémorial FMD
RECHERCHEZ
Toffalori Giovanni, Battista naît le 18 décembre 1887 à San Ambrosio di Valpolicella province de Vérone en Italie. Ouvrier, il est veuf et père de deux enfants et habite Alès dans le Gard lorsqu’il est arrêté. La date et la raison de son arrestation ne sont pas connues. Il est possible qu’il ait relevé du statut de travailleur étranger (décret-loi Daladier du 12 novembre 1938 qui institue pour « les travailleurs étrangers, la création d’une carte de travail obligatoire et une assignation à résidence). Se mettent en place dans le Gard dès juillet 1940 des camps de groupements pour travailleurs étrangers (GTE) : onze sont créés dont un à Alès-Rochebelle et un à La Grand-Combe[i]. Les arrestations débutent en août 1942, elles sont menées par la police et les gendarmes français et visent d’abord les israélites étrangers qui sont regroupés dans ces camps. D’autre part, la grève des mineurs cévenols en mars 1942, celle des métallurgistes d’Alès contre les départs en Allemagne des 24 et 25 novembre 1942[ii] entraînent de nombreuses arrestations et des condamnations aux travaux forcés par les Sections spéciales.
Puisque son nom figure dans la liste des déportés du train fantôme[iii] , il est probable que Giovanni Toffalori ait suivi le parcours de nombre de ces travailleurs d’origine étrangère qui ont transité par le camp du Vernet en Ariège avant d’être interné dans la prison St-Michel de Toulouse et qui le 3 juillet 1944 sont entassés dans le convoi dit « le Train fantôme » qui, en raison des bombardements et des coupures de voies erre deux mois dans le sud de la France. Le convoi arrive au KL de Dachau le 28 août 1944. Giovanni Toffalori reçoit le matricule 94319, et est désigné Schutzhäftlinge[iv]. Il est assigné au block 30. Le 1er avril 1945 Giovanni Toffalori est admis au Revier du camp où il meurt le lendemain : insuffisance cardiaque est la cause indiquée sur son certificat de décès.[v]
Monique VÉZILIER
[i] AERI, cdrom La Résistance dans le Gard, 20009
[ii] Fabrice Sugier, Guerres et affrontements : le Bassin minier alésien de 1939 à 1945
[iii] www.lesdeportesdutrainfantome.org/ville_dachau.htm
[iv] 10339438/ Toffalori Giovanni Battista (Dachau).Da Verona ai lager (Banca dati della deportazioni veronesi)
[v] Arolsen dossier de déporté de Toffalori Giovanni (doc ID 70064581)
Sources :
Archives Arolsen
Archives SHD Caen
Mémorial FMD