RECHERCHEZ
C’est dans l’importante communauté juive de Cracovie (1) que naît Moses Tiefenbrunn, le 31 mai 1900. Après la première guerre mondiale, il devient citoyen de Pologne lorsque le pays retrouve sa souveraineté.
Il émigre à Anvers (Belgique), probablement à la fin des années 1930. C’est là qu’il est arrêté par les autorités belges, au printemps 1940. Comme de nombreux réfugiés juifs venus de l’est – considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi – il est expulsé vers la France à la mi-mai, au moment où les Allemands envahissent la Belgique.
Après avoir transité par divers camps dont celui du Fauga-Mazères (Haute-Garonne), son convoi ferroviaire arrive finalement au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), où Moses est interné sous le patronyme de Tiefenbaum (2). Suite aux inondations qui dévastent les lieux, il est transféré au camp 8 d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), le 30 octobre 1940. Il en sort le 18 juillet 1941 à destination du 416ème Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE), dans le but d’être ensuite envoyé au 805ème GTE de la Grand-Combe (Gard), pour travailler dans les mines de charbon. Il y côtoie un autre réfugié expulsé de Belgique : Simon Agatstein (matricule 176590).
Moses est peut-être libéré à l’été 1942, lorsque le 805ème GTE est fermé. Il reste semble-t-il dans le Gard, soit à Nîmes, soit aux Salles-du-Gardon. Arrêté sans doute vers l’automne 1943, il transite par la région de Marseille avant d’arriver à Drancy, où il reçoit le matricule 10206. Le 17 décembre 1943 il est déporté par le convoi n° 63 pour Auschwitz. Sa trace se perd à ce moment : il est probablement gazé dès son arrivée au camp.
(1) Ancienne capitale de la Pologne, en Galicie, Cracovie est alors sous domination autrichienne.
(2) Sur le site des archives départementales des Pyrénées Orientales, figurent deux fiches : l’une, N° 38744 (dossier 2619W1) établie au nom de « Tiefenbaum » à partir de la liste de St Cyprien, l’autre N° 98008 (dossier 1260W65), au nom de « Tirfenbaum (sic) ou Tiefenbrunn » reprenant les informations du camp d’Argelès. Mais c’est bien sous le patronyme de Tiefenbrunn que Moses est enregistré aux archives d’Anvers et cité par S. Klarsfeld dans son ouvrage : « Les transfert de juifs de la région de Marseille vers les camps de Drancy ou de Compiègne en vue de leur déportation ».
Gérard Krebs
Sources :
– « La liste de St-Cyprien » par Marcel Bervoets (cité sous le patronyme de Tiefenbaum)
https://www.ushmm.org/media/dc/HSV/source_media/all_cataloging/general/pdf/source_33334_prepablog.pdf
-Archives départementales des Pyrénées Orientales
-Archives de la ville d’Anvers https://felixarchief.antwerpen.be/
-Site de généalogie MyHeritage
RECHERCHEZ
C’est dans l’importante communauté juive de Cracovie (1) que naît Moses Tiefenbrunn, le 31 mai 1900. Après la première guerre mondiale, il devient citoyen de Pologne lorsque le pays retrouve sa souveraineté.
Il émigre à Anvers (Belgique), probablement à la fin des années 1930. C’est là qu’il est arrêté par les autorités belges, au printemps 1940. Comme de nombreux réfugiés juifs venus de l’est – considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi – il est expulsé vers la France à la mi-mai, au moment où les Allemands envahissent la Belgique.
Après avoir transité par divers camps dont celui du Fauga-Mazères (Haute-Garonne), son convoi ferroviaire arrive finalement au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), où Moses est interné sous le patronyme de Tiefenbaum (2). Suite aux inondations qui dévastent les lieux, il est transféré au camp 8 d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), le 30 octobre 1940. Il en sort le 18 juillet 1941 à destination du 416ème Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE), dans le but d’être ensuite envoyé au 805ème GTE de la Grand-Combe (Gard), pour travailler dans les mines de charbon. Il y côtoie un autre réfugié expulsé de Belgique : Simon Agatstein (matricule 176590).
Moses est peut-être libéré à l’été 1942, lorsque le 805ème GTE est fermé. Il reste semble-t-il dans le Gard, soit à Nîmes, soit aux Salles-du-Gardon. Arrêté sans doute vers l’automne 1943, il transite par la région de Marseille avant d’arriver à Drancy, où il reçoit le matricule 10206. Le 17 décembre 1943 il est déporté par le convoi n° 63 pour Auschwitz. Sa trace se perd à ce moment : il est probablement gazé dès son arrivée au camp.
(1) Ancienne capitale de la Pologne, en Galicie, Cracovie est alors sous domination autrichienne.
(2) Sur le site des archives départementales des Pyrénées Orientales, figurent deux fiches : l’une, N° 38744 (dossier 2619W1) établie au nom de « Tiefenbaum » à partir de la liste de St Cyprien, l’autre N° 98008 (dossier 1260W65), au nom de « Tirfenbaum (sic) ou Tiefenbrunn » reprenant les informations du camp d’Argelès. Mais c’est bien sous le patronyme de Tiefenbrunn que Moses est enregistré aux archives d’Anvers et cité par S. Klarsfeld dans son ouvrage : « Les transfert de juifs de la région de Marseille vers les camps de Drancy ou de Compiègne en vue de leur déportation ».
Gérard Krebs
Sources :
– « La liste de St-Cyprien » par Marcel Bervoets (cité sous le patronyme de Tiefenbaum)
https://www.ushmm.org/media/dc/HSV/source_media/all_cataloging/general/pdf/source_33334_prepablog.pdf
-Archives départementales des Pyrénées Orientales
-Archives de la ville d’Anvers https://felixarchief.antwerpen.be/
-Site de généalogie MyHeritage