RECHERCHEZ
Flora, appelée aussi Laura ou Laure, naît le 18 juillet 1916 à Constantinople chez Merkado (né en 1877) et Clara, née Barzilaï. Le couple a déjà un fils, Moïse (Maurice), né en 1903 ; il aura une autre fille en 1919, Esther.
On ne connaît pas le métier de Merkado en Turquie, mais il arrive en France en 1923, avec femme et enfants muni, selon le consul de France de Constantinople, de fonds suffisants pour s’installer comme forain sédentaire autour des Halles de Nîmes.
Laura, quand elle atteint l’âge de le faire, aide son père et son frère dans leurs activités commerciales. Elle a un fort caractère. Elle ne se mariera pas et n’aura pas d’enfant.
Son frère Maurice, sentant de plus en plus la menace se préciser, cherche un refuge pour sa famille et le trouve en Lozère où il accompagne sa femme Elza, son fils Albert et sa fille Claire âgée de quelques mois. Pendant ce temps Laura reste à Nîmes avec ses parents jusqu’au début du mois de mai 1944.
On la retrouve quand elle vient réclamer la libération de son père Merkado et de son frère Maurice à la Gestapo de Nîmes. Immédiatement arrêtée, elle est internée à Drancy le 13 mai 1944 avec son père. Portant le matricule 20826, elle part dans le même convoi 74 que lui, le 20 mai et restera environ 9 mois au camp d’Auschwitz en compagnie d’Estelle Decalo, de la même communauté judéo-espagnole nîmoise qu’elle, par ailleurs mère de Jacques Decalo. Son père ne reviendra pas.
Du Lutétia à Paris où elle se retrouve au retour du camp, elle arrive à la gare de Nîmes en 1946. Pas de date exacte de ce retour… Une voyante de l’avenue Feuchères (dite « aux jaunes d’œuf s»),avait annoncé à sa belle-sœur, Elza, le retour probable de Laura.
Albert Taragano, son neveu, dira plus tard qu’elle était revenue « dans un état pitoyable » …
Laura, reprendra ses activités de commerce avec sa mère. La date de son décès est inconnue.
Marie BALTA (Texte validé par Claire Taragano, fille de Maurice et d’Elza, nièce de Laura)
Sources :
Archives Familiales. Témoignage de Claire Taragano. Témoignage d’Albert Taragano in brochure « Mémorial des déportés judéo-espagnols de France. Les judéo-espagnols à Nîmes pendant la seconde guerre mondiale, de Xavier Rothéa. Site Yad Vashem. Mémorial de la Shoah.
Photo : Laura Taragano en 1932 au mariage de son frère Maurice, extrait du site https://muestros-dezaparesidos.org/ (07/2022).
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Flora, appelée aussi Laura ou Laure, naît le 18 juillet 1916 à Constantinople chez Merkado (né en 1877) et Clara, née Barzilaï. Le couple a déjà un fils, Moïse (Maurice), né en 1903 ; il aura une autre fille en 1919, Esther.
On ne connaît pas le métier de Merkado en Turquie, mais il arrive en France en 1923, avec femme et enfants muni, selon le consul de France de Constantinople, de fonds suffisants pour s’installer comme forain sédentaire autour des Halles de Nîmes.
Laura, quand elle atteint l’âge de le faire, aide son père et son frère dans leurs activités commerciales. Elle a un fort caractère. Elle ne se mariera pas et n’aura pas d’enfant.
Son frère Maurice, sentant de plus en plus la menace se préciser, cherche un refuge pour sa famille et le trouve en Lozère où il accompagne sa femme Elza, son fils Albert et sa fille Claire âgée de quelques mois. Pendant ce temps Laura reste à Nîmes avec ses parents jusqu’au début du mois de mai 1944.
On la retrouve quand elle vient réclamer la libération de son père Merkado et de son frère Maurice à la Gestapo de Nîmes. Immédiatement arrêtée, elle est internée à Drancy le 13 mai 1944 avec son père. Portant le matricule 20826, elle part dans le même convoi 74 que lui, le 20 mai et restera environ 9 mois au camp d’Auschwitz en compagnie d’Estelle Decalo, de la même communauté judéo-espagnole nîmoise qu’elle, par ailleurs mère de Jacques Decalo. Son père ne reviendra pas.
Du Lutétia à Paris où elle se retrouve au retour du camp, elle arrive à la gare de Nîmes en 1946. Pas de date exacte de ce retour… Une voyante de l’avenue Feuchères (dite « aux jaunes d’œuf s»),avait annoncé à sa belle-sœur, Elza, le retour probable de Laura.
Albert Taragano, son neveu, dira plus tard qu’elle était revenue « dans un état pitoyable » …
Laura, reprendra ses activités de commerce avec sa mère. La date de son décès est inconnue.
Marie BALTA (Texte validé par Claire Taragano, fille de Maurice et d’Elza, nièce de Laura)
Sources :
Archives Familiales. Témoignage de Claire Taragano. Témoignage d’Albert Taragano in brochure « Mémorial des déportés judéo-espagnols de France. Les judéo-espagnols à Nîmes pendant la seconde guerre mondiale, de Xavier Rothéa. Site Yad Vashem. Mémorial de la Shoah.
Photo : Laura Taragano en 1932 au mariage de son frère Maurice, extrait du site https://muestros-dezaparesidos.org/ (07/2022).