RECHERCHEZ
James Tannenbaum naît le 28 juin 1910 à Francfort-sur-le-Main (Allemagne) dans une famille juive d’origine polonaise. Son père Berl/Berel/Bernard, commerçant, est né en 1879 à Brzesko, en Galicie (1). Sa mère, née Matel/Mathilde Langer en octobre 1877, épouse Berl Tannenbaum en janvier 1906. Le couple s’établit peu après à Francfort. James a une sœur : Judith (1912) et plusieurs frères dont Edward (1913), Jacob Israël (1917) et Max. Quand leur mère Mathilde meurt en 1920, James n’a que 10 ans.
Dans les années 1930, James devient électro-technicien. Célibataire, il habite à Francfort, 7 Seilerstrasse. Comme toute sa famille, sa vie est bouleversée par la montée du nazisme. Après la Nuit de Cristal (novembre 1938) et les nombreux pogroms auxquels ont eu affaire les juifs allemands ou polonais, certains juifs décident de tenter l’immigration en Palestine, d’autres choisissent ou sont forcés d’émigrer vers d’autres pays.
Ainsi, son frère Jacob fuit l’Allemagne dès 1938 pour Oran (Algérie), avant de s’engager dans l’armée française au début de la guerre. Arrêté, il sera déporté. Son frère Max réussit à émigrer aux Etats-Unis. Et son père, Bernard, embarque en Roumanie en février 1940 sur le paquebot Zakarya, battant pavillon turc, à destination de la Palestine. Mais, comme beaucoup d’autres, il est arrêté par les autorités anglaises dès son débarquement et sera interné au camp d’Atlit (Palestine) pendant plusieurs années.
C’est à Bruxelles que se réfugie James. Il y reste très peu de temps puisqu’au printemps 1940, comme des milliers de réfugiés juifs venus d’Allemagne – considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi – il est arrêté dans la capitale par les autorités belges et expulsé vers la France le 10 mai. Il est acheminé en train vers les camps du Sud de la France. Après une étape au camp militaire de La Rye au Vigeant dans la Vienne, James est dirigé vers le camp de Saint Cyprien (Pyrénées Orientales). Il s’y trouve début octobre 1940. Suite aux dégâts des inondations de fin octobre provoquant des regroupements de détenus, on peut penser qu’il est envoyé à Rivesaltes comme un grand nombre d’« indésirables ». Ensuite, James se retrouve au Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE) de la Grand Combe, dans le Gard, où il travaille dans la mine de charbon pendant deux ans environ.
Au moment de son arrestation, James séjourne à Nîmes, au 44, rue Nationale. Après être interné au Camp des Milles, près d’Aix en Provence, il est envoyé au centre de regroupement des israélites à Drancy et le 9 septembre 1942 et déporté par le convoi n° 30 vers Auschwitz. Il y est soumis au travail forcé pendant près de deux ans et demi, puis quand le camp est évacué à partir de l’automne 1944, il est emmené à Gross-Rosen. De là, il est transféré au camp de Buchenwald où on l’enregistre le 10 février 1945, sous le matricule 126743. Il y arrive très malade, atteint d’une grave septicémie due à un phlegmon non soigné. Il est semble-t-il achevé par balle le 27 février 1945, avant que ne débutent les marches de la mort en vue d’évacuer le camp.
Une partie de la fratrie Tannenbaum se retrouve aux Etats-Unis après la guerre : Max et Jacob à Miami et Edward dans le comté de Westchester (NY). En 1987, Jacob qui a changé son nom en celui de Jack Perez Talbot établit une fiche de témoignage Yad Vashem en mémoire de James.
Marie Balta et Gérard Krebs
(1) La famille de Berl Tannenbaum était établie de longue date dans cette ville aujourd’hui polonaise, qui s’appelait à l’époque Bregiel et faisait partie de l’empire Austro-Hongrois,
Sources :
-Dossier Caen. Erreur date de naissance sur fiche FMD : 1916 au lieu de 1910 partout ailleurs.
-Tableau Excel AFMD
-Site Arolsen
-Article de Alain Léger Les Compagnies de Travailleurs Étrangers en Poitou-Charentes pour Entreprises coloniales, sur Wikipedia : Le Vigeant et le camp de La Rye.
-Archives départementales des Pyrénées Orientales : camp de St Cyprien.
-Yad Vashem, Fiche concernant James Tannenbaum. Jérusalem 27-09-1983.
-Holocaust Memorial Museum. Survivors and Victims Database. Fiche concernant le père de James, Berl Tannenbaum.
-Holocaust Encyclopedia : Camp de Gross-Rosen.
-« La liste de St-Cyprien » par Marcel Bervoets
-« 1942-1944 Drancy-Auschwitz » Kazerne Dossin (Photo)
-Sites Ancestry (Edward Tannenbaum) et Myheritage
-University of California Irvine (famille Langer) : -https://ics.uci.edu/~dhirschb/genealogy/Krakow/Families/Langer.html
RECHERCHEZ
James Tannenbaum naît le 28 juin 1910 à Francfort-sur-le-Main (Allemagne) dans une famille juive d’origine polonaise. Son père Berl/Berel/Bernard, commerçant, est né en 1879 à Brzesko, en Galicie (1). Sa mère, née Matel/Mathilde Langer en octobre 1877, épouse Berl Tannenbaum en janvier 1906. Le couple s’établit peu après à Francfort. James a une sœur : Judith (1912) et plusieurs frères dont Edward (1913), Jacob Israël (1917) et Max. Quand leur mère Mathilde meurt en 1920, James n’a que 10 ans.
Dans les années 1930, James devient électro-technicien. Célibataire, il habite à Francfort, 7 Seilerstrasse. Comme toute sa famille, sa vie est bouleversée par la montée du nazisme. Après la Nuit de Cristal (novembre 1938) et les nombreux pogroms auxquels ont eu affaire les juifs allemands ou polonais, certains juifs décident de tenter l’immigration en Palestine, d’autres choisissent ou sont forcés d’émigrer vers d’autres pays.
Ainsi, son frère Jacob fuit l’Allemagne dès 1938 pour Oran (Algérie), avant de s’engager dans l’armée française au début de la guerre. Arrêté, il sera déporté. Son frère Max réussit à émigrer aux Etats-Unis. Et son père, Bernard, embarque en Roumanie en février 1940 sur le paquebot Zakarya, battant pavillon turc, à destination de la Palestine. Mais, comme beaucoup d’autres, il est arrêté par les autorités anglaises dès son débarquement et sera interné au camp d’Atlit (Palestine) pendant plusieurs années.
C’est à Bruxelles que se réfugie James. Il y reste très peu de temps puisqu’au printemps 1940, comme des milliers de réfugiés juifs venus d’Allemagne – considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi – il est arrêté dans la capitale par les autorités belges et expulsé vers la France le 10 mai. Il est acheminé en train vers les camps du Sud de la France. Après une étape au camp militaire de La Rye au Vigeant dans la Vienne, James est dirigé vers le camp de Saint Cyprien (Pyrénées Orientales). Il s’y trouve début octobre 1940. Suite aux dégâts des inondations de fin octobre provoquant des regroupements de détenus, on peut penser qu’il est envoyé à Rivesaltes comme un grand nombre d’« indésirables ». Ensuite, James se retrouve au Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE) de la Grand Combe, dans le Gard, où il travaille dans la mine de charbon pendant deux ans environ.
Au moment de son arrestation, James séjourne à Nîmes, au 44, rue Nationale. Après être interné au Camp des Milles, près d’Aix en Provence, il est envoyé au centre de regroupement des israélites à Drancy et le 9 septembre 1942 et déporté par le convoi n° 30 vers Auschwitz. Il y est soumis au travail forcé pendant près de deux ans et demi, puis quand le camp est évacué à partir de l’automne 1944, il est emmené à Gross-Rosen. De là, il est transféré au camp de Buchenwald où on l’enregistre le 10 février 1945, sous le matricule 126743. Il y arrive très malade, atteint d’une grave septicémie due à un phlegmon non soigné. Il est semble-t-il achevé par balle le 27 février 1945, avant que ne débutent les marches de la mort en vue d’évacuer le camp.
Une partie de la fratrie Tannenbaum se retrouve aux Etats-Unis après la guerre : Max et Jacob à Miami et Edward dans le comté de Westchester (NY). En 1987, Jacob qui a changé son nom en celui de Jack Perez Talbot établit une fiche de témoignage Yad Vashem en mémoire de James.
Marie Balta et Gérard Krebs
(1) La famille de Berl Tannenbaum était établie de longue date dans cette ville aujourd’hui polonaise, qui s’appelait à l’époque Bregiel et faisait partie de l’empire Austro-Hongrois,
Sources :
-Dossier Caen. Erreur date de naissance sur fiche FMD : 1916 au lieu de 1910 partout ailleurs.
-Tableau Excel AFMD
-Site Arolsen
-Article de Alain Léger Les Compagnies de Travailleurs Étrangers en Poitou-Charentes pour Entreprises coloniales, sur Wikipedia : Le Vigeant et le camp de La Rye.
-Archives départementales des Pyrénées Orientales : camp de St Cyprien.
-Yad Vashem, Fiche concernant James Tannenbaum. Jérusalem 27-09-1983.
-Holocaust Memorial Museum. Survivors and Victims Database. Fiche concernant le père de James, Berl Tannenbaum.
-Holocaust Encyclopedia : Camp de Gross-Rosen.
-« La liste de St-Cyprien » par Marcel Bervoets
-« 1942-1944 Drancy-Auschwitz » Kazerne Dossin (Photo)
-Sites Ancestry (Edward Tannenbaum) et Myheritage
-University of California Irvine (famille Langer) : -https://ics.uci.edu/~dhirschb/genealogy/Krakow/Families/Langer.html