TALARD Louis

TALARD Louis

  • 74052 Dachau

  • Né le 21 janvier 1921 à Nîmes

  • Décédé le 16 septembre 1985 à Nîmes

Il nait le 21 janvier 1921 à Nîmes rue de Pouzols, fils de Jean, 34 ans cordonnier, et de Sophie Martin, 36 ans.

Il est employé de bureau (comptable) lorsque le 10 mars 1943 pour échapper au STO, il intègre le maquis du Lubéron du commandant Rivière. Il participe à des sabotages sur les lignes ferroviaires entre Avignon et Miramas ainsi que sur la ligne Avignon – Marseille. Il est arrêté à Avignon le 19 mai 1943, suite à un attentat contre le siège de la milice dans la même ville. Cette arrestation fait suite à une déclaration de vol de bicyclette et une perquisition au domicile d’un nommé Asenci où se trouve Talard ; des armes, munitions et explosifs sont retrouvés.

Il est incarcéré à la maison d’arrêt de Nîmes le 24 mai. Le 12 août en comparution devant par la section spéciale de la Cour d’appel de Nîmes, il est condamné à 5 ans de réclusion et 100 francs d’amende pour « vol, détention et usage de fausses cartes et de sceaux contrefaits, port d’arme et munitions, activité communiste et menées antinationales ». Il déclarera après-guerre ses faits de résistance pour lesquels il est homologué au titre des FTPF Avignon : attentat rotonde Avignon, wagons citerne en gare du Thor, attentat siège milice.

Il reste emprisonné à la Centrale de Nîmes et le 24 mai 1943 il est transféré à la centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne). A son arrivée le 15 octobre 1943 il est enregistré sous le n° d’écrou 619. Affecté au préau 2, « gourbi la saucisse », le 9 décembre 1943 il prend part à l’action contre les GMR, le 19 février 1944 il est au poste de garde en surveillance du portail donnant sur la cour d’honneur ». Le 30 mai, la division SS das Reich (qui s’illustrera quelques jours plus tard à Oradour-sur-Glane) investit la prison centrale d’Eysses et prend possession des détenus, conduits avec une extrême brutalité, à pied, jusqu’à la gare de Penne d’Agenais, d’où ils sont conduits à Compiègne, antichambre des camps nazis. De la prison d’Eysses partiront 46% du total des déportés politiques français livrés aux nazis, de mars à juillet 1944. De Compiègne, il est déporté le 18 juin 1944 par transport I.229 à destination de Dachau, sous le matricule 74052. Le 14 juillet il est envoyé au Kommando de Landsberg, camp de travail SS où les détenus travaillent à la construction d’une piste d’envol du terrain d’aviation ainsi qu’à des travaux de damage de la neige ou de déblaiements après les bombardements. Le 24 avril 1945, les SS ordonnent l’évacuation du camp en direction d’Allach. C’est là qu’il est libéré par l’armée US le 30 avril 1945. Louis Talard est rapatrié sur le centre de Mulhouse le 30 mai 1945.

Il reviendra à Nîmes et habitera notamment 5 rue Benjamin Vals. Le 30 septembre 1954 le titre de déporté résistant lui est accordé.

Il décède le 16 septembre 1985 à Nîmes

André FRANCISCO

Sources :

SHD Caen 21P 660139
SHD Vincennes 16P 561132
Archives Arolsen
État civil archives Gard
dictionnaire en ligne centrales Eysses dont photo : https://www.resistants-eysses.fr/biographie/talard-louis
Archives départementales Lot-et-Garonne 940W118

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.
TALARD Louis

TALARD Louis

  • 74052 Dachau

  • Né le 21 janvier 1921 à Nîmes

  • Décédé le 16 septembre 1985 à Nîmes

Il nait le 21 janvier 1921 à Nîmes rue de Pouzols, fils de Jean, 34 ans cordonnier, et de Sophie Martin, 36 ans.

Il est employé de bureau (comptable) lorsque le 10 mars 1943 pour échapper au STO, il intègre le maquis du Lubéron du commandant Rivière. Il participe à des sabotages sur les lignes ferroviaires entre Avignon et Miramas ainsi que sur la ligne Avignon – Marseille. Il est arrêté à Avignon le 19 mai 1943, suite à un attentat contre le siège de la milice dans la même ville. Cette arrestation fait suite à une déclaration de vol de bicyclette et une perquisition au domicile d’un nommé Asenci où se trouve Talard ; des armes, munitions et explosifs sont retrouvés.

Il est incarcéré à la maison d’arrêt de Nîmes le 24 mai. Le 12 août en comparution devant par la section spéciale de la Cour d’appel de Nîmes, il est condamné à 5 ans de réclusion et 100 francs d’amende pour « vol, détention et usage de fausses cartes et de sceaux contrefaits, port d’arme et munitions, activité communiste et menées antinationales ». Il déclarera après-guerre ses faits de résistance pour lesquels il est homologué au titre des FTPF Avignon : attentat rotonde Avignon, wagons citerne en gare du Thor, attentat siège milice.

Il reste emprisonné à la Centrale de Nîmes et le 24 mai 1943 il est transféré à la centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne). A son arrivée le 15 octobre 1943 il est enregistré sous le n° d’écrou 619. Affecté au préau 2, « gourbi la saucisse », le 9 décembre 1943 il prend part à l’action contre les GMR, le 19 février 1944 il est au poste de garde en surveillance du portail donnant sur la cour d’honneur ». Le 30 mai, la division SS das Reich (qui s’illustrera quelques jours plus tard à Oradour-sur-Glane) investit la prison centrale d’Eysses et prend possession des détenus, conduits avec une extrême brutalité, à pied, jusqu’à la gare de Penne d’Agenais, d’où ils sont conduits à Compiègne, antichambre des camps nazis. De la prison d’Eysses partiront 46% du total des déportés politiques français livrés aux nazis, de mars à juillet 1944. De Compiègne, il est déporté le 18 juin 1944 par transport I.229 à destination de Dachau, sous le matricule 74052. Le 14 juillet il est envoyé au Kommando de Landsberg, camp de travail SS où les détenus travaillent à la construction d’une piste d’envol du terrain d’aviation ainsi qu’à des travaux de damage de la neige ou de déblaiements après les bombardements. Le 24 avril 1945, les SS ordonnent l’évacuation du camp en direction d’Allach. C’est là qu’il est libéré par l’armée US le 30 avril 1945. Louis Talard est rapatrié sur le centre de Mulhouse le 30 mai 1945.

Il reviendra à Nîmes et habitera notamment 5 rue Benjamin Vals. Le 30 septembre 1954 le titre de déporté résistant lui est accordé.

Il décède le 16 septembre 1985 à Nîmes

André FRANCISCO

Sources :

SHD Caen 21P 660139
SHD Vincennes 16P 561132
Archives Arolsen
État civil archives Gard
dictionnaire en ligne centrales Eysses dont photo : https://www.resistants-eysses.fr/biographie/talard-louis
Archives départementales Lot-et-Garonne 940W118

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.