RECHERCHEZ
Il reste bien peu de témoignages et d’archives le concernant. On sait toutefois qu’il exerçait le métier d’aide-pharmacien, 17 boulevard Talabot à Nîmes (archives du Mémorial de la Shoah de Paris) lorsqu’il est arrêté et envoyé au centre de regroupement des israélites à Drancy (date inconnue) puis déporté par le convoi 51 à Sobibor. Le départ vers le camp d’extermination a lieu le 6 mars 1943.
Sobibor est un centre de mise à mort immédiate comme Belzec et Treblinka ou Auschwitz. Jacob y arrive trois jours après, le 10 mars 1943 en compagnie de 1000 déportés (959 hommes de 16 à 65 ans, 39 femmes et 2 enfants). Son nom figurant bien sur la liste des déportés du convoi 51 établie par Yad Vashem, on peut donc penser qu’il est gazé à son arrivée. En 1945 on dénombrait 5 survivants de ce convoi
Il a alors 33 ans et n’a pas de matricule mentionné, ce qui est habituel lors des mises à mort à l’arrivée au camp. Son nom est gravé sur le mur du mémorial de la Shoah : dalle 46, colonne 16, rangée 1.
Stéphane Amélineau, professeur documentaliste à Château-Thierry rapporte le témoignage de Maurice Jablonsky (92 ans) prononcé alors qu’il se trouve en compagnie de Serge Klarsfeld (qui confirmera plus tard ses dires). Ce déporté – du convoi 51 lui aussi -, dit que le convoi s’est d’abord arrêté à Sobibor. Sur la rampe, il comprend en allemand ce que recherchent les SS : des volontaires pour porter des rails. « Je parlais un peu l’allemand, j’ai compris que ceux qui avaient la force de soulever un rail devaient se présenter. Ça m’a sauvé. » témoigne-t-il. Sa citation est relayée dans le Figaro (12 mai 2009). Une cinquantaine d’hommes fut à ce moment-là sortie de la colonne des arrivants pour ce travail et envoyée au camp de Majdanek. Ce choix sauva donc la vie de Maurice Jablonsky, avant bien d’autres souffrances dans d’autres camps jusqu’à sa libération en mai 1945.
Dans la liste des convoyés du 6 mars 1943, on trouve un autre SZULZINGER, Chaïm, né, lui en 1921, mort également à Sobibor. Pas d’informations sur leur éventuel lien de parenté
Marie Balta
Sources :
-Mémorial de la Shoah Paris
-Site Yad Vashem
-Témoignage de M. Jablonsky, confirmé par S. Klarsfeld et publié en partie dans le Figaro du 12 mai 2009, rapporté par Stéphane Amélineau, professeur documentaliste au Collège-Lycée St Joseph de Château-Thierry in « Enquêtes et enseignements d’un professeur documentaliste ». Titre de sa contribution : Sur les traces du convoi 51 du 6 mars 1943 : Drancy-Sobibor-Majdanek. Accessible sur Internet.
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Il reste bien peu de témoignages et d’archives le concernant. On sait toutefois qu’il exerçait le métier d’aide-pharmacien, 17 boulevard Talabot à Nîmes (archives du Mémorial de la Shoah de Paris) lorsqu’il est arrêté et envoyé au centre de regroupement des israélites à Drancy (date inconnue) puis déporté par le convoi 51 à Sobibor. Le départ vers le camp d’extermination a lieu le 6 mars 1943.
Sobibor est un centre de mise à mort immédiate comme Belzec et Treblinka ou Auschwitz. Jacob y arrive trois jours après, le 10 mars 1943 en compagnie de 1000 déportés (959 hommes de 16 à 65 ans, 39 femmes et 2 enfants). Son nom figurant bien sur la liste des déportés du convoi 51 établie par Yad Vashem, on peut donc penser qu’il est gazé à son arrivée. En 1945 on dénombrait 5 survivants de ce convoi
Il a alors 33 ans et n’a pas de matricule mentionné, ce qui est habituel lors des mises à mort à l’arrivée au camp. Son nom est gravé sur le mur du mémorial de la Shoah : dalle 46, colonne 16, rangée 1.
Stéphane Amélineau, professeur documentaliste à Château-Thierry rapporte le témoignage de Maurice Jablonsky (92 ans) prononcé alors qu’il se trouve en compagnie de Serge Klarsfeld (qui confirmera plus tard ses dires). Ce déporté – du convoi 51 lui aussi -, dit que le convoi s’est d’abord arrêté à Sobibor. Sur la rampe, il comprend en allemand ce que recherchent les SS : des volontaires pour porter des rails. « Je parlais un peu l’allemand, j’ai compris que ceux qui avaient la force de soulever un rail devaient se présenter. Ça m’a sauvé. » témoigne-t-il. Sa citation est relayée dans le Figaro (12 mai 2009). Une cinquantaine d’hommes fut à ce moment-là sortie de la colonne des arrivants pour ce travail et envoyée au camp de Majdanek. Ce choix sauva donc la vie de Maurice Jablonsky, avant bien d’autres souffrances dans d’autres camps jusqu’à sa libération en mai 1945.
Dans la liste des convoyés du 6 mars 1943, on trouve un autre SZULZINGER, Chaïm, né, lui en 1921, mort également à Sobibor. Pas d’informations sur leur éventuel lien de parenté
Marie Balta
Sources :
-Mémorial de la Shoah Paris
-Site Yad Vashem
-Témoignage de M. Jablonsky, confirmé par S. Klarsfeld et publié en partie dans le Figaro du 12 mai 2009, rapporté par Stéphane Amélineau, professeur documentaliste au Collège-Lycée St Joseph de Château-Thierry in « Enquêtes et enseignements d’un professeur documentaliste ». Titre de sa contribution : Sur les traces du convoi 51 du 6 mars 1943 : Drancy-Sobibor-Majdanek. Accessible sur Internet.