RECHERCHEZ
Daniel Galant est à l’âge de 5 mois, victime de la barbarie nazie. Né le 13 juillet 1943 à Saint Martin de Vésubie (Alpes-Maritimes), il est le fils d’un jeune couple juif : Henry Szatkownik et Betty Galant. Son père, cartonnier, est de nationalité polonaise et sa mère, malletière, est de nationalité russe. Tous deux ont émigré en France au début des années 1920. Ils ont vécu à Paris, s’y sont fiancés, avant de se réfugier à Nîmes à la fin 1941. Ils s’y marient le 8 septembre de l’année suivante.
En mars 1943, ses parents et toute la famille de sa mère, avertis de l’imminence de rafles, quittent précipitamment Nîmes pour Nice (Alpes-Maritimes) sous occupation italienne, beaucoup plus tolérante. Mais ils y sont tous arrêtés par les Italiens dès le 4 avril et assignés à résidence à Saint-Martin-Vésubie, au nord du département.
C’est donc là, à « l’Hôtel de la Gare », que Daniel voit le jour. Mais deux mois après sa naissance, des contacts avec la Résistance avertissent sa famille de quitter de toute urgence Saint-Martin-Vésubie pour Cuneo (Italie) car la zone d’occupation italienne est sur le point de passer sous contrôle allemand. Les instructions précisent qu’après la longue traversée des Alpes à pied, un train les attendra pour les emmener à Rome où ils devraient pouvoir se fondre dans la population en attendant les Alliés.
En tout un millier de personnes, réparties en plusieurs groupes, entament ce voyage éprouvant passant par le col de Fenestre (Alpes-Maritimes). Henry, Betty et Daniel Szatkownik font partie du premier groupe. Hélas, peu avant Cuneo, dans le village italien de Borgo San Dalmazo, au lieu de partisans locaux, c’est la 12e Compagnie de Panzer Division qui les attend. Tout le monde est pris par les Allemands, sauf quelques rescapés qui arrivent à prévenir les groupes suivants.
Les quelques 300 prisonniers sont internés à la caserne du village, avant d’être envoyés à Drancy. Ils y entrent le 23 novembre 1943 ; Henry y reçoit le matricule 8517, Betty le 8518 et Daniel le 8519. Ils sont déportés à Auschwitz par le convoi 64 du 7 décembre. Arrivés à destination trois jours plus tard, Daniel et sa mère sont gazés tout de suite (1), tandis que son père est affecté au camp de Monowitz (Auschwitz III). Celui-ci sera finalement libéré en mai 1945.
Le nom de Daniel Szatkownik figure sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah dalle 45, colonne 15, rangée 3.
Rédacteur : Gérard Krebs
Sources :
Dossier Caen N° 21 P 679374
Mémorial de la Shoah
« Lest we forget / The Memoirs of David H. Galant » Livre autopublié en 2012 par Risa Galant.
Note :
(1) Selon le témoignage de David Galant, les femmes du camp auraient averti les nouvelles arrivantes de prétendre ne pas connaître les enfants qui les accompagnaient. Sans enfants, elles avaient une chance d’être sélectionnées pour le travail ; avec des enfants, elles étaient assurées d’aller à la mort. Comme les autres, Betty ne les a pas cru. Ainsi que le relève David Galant : de toutes façons, quelle mère aurait été capable de suivre un tel conseil ?
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Daniel Galant est à l’âge de 5 mois, victime de la barbarie nazie. Né le 13 juillet 1943 à Saint Martin de Vésubie (Alpes-Maritimes), il est le fils d’un jeune couple juif : Henry Szatkownik et Betty Galant. Son père, cartonnier, est de nationalité polonaise et sa mère, malletière, est de nationalité russe. Tous deux ont émigré en France au début des années 1920. Ils ont vécu à Paris, s’y sont fiancés, avant de se réfugier à Nîmes à la fin 1941. Ils s’y marient le 8 septembre de l’année suivante.
En mars 1943, ses parents et toute la famille de sa mère, avertis de l’imminence de rafles, quittent précipitamment Nîmes pour Nice (Alpes-Maritimes) sous occupation italienne, beaucoup plus tolérante. Mais ils y sont tous arrêtés par les Italiens dès le 4 avril et assignés à résidence à Saint-Martin-Vésubie, au nord du département.
C’est donc là, à « l’Hôtel de la Gare », que Daniel voit le jour. Mais deux mois après sa naissance, des contacts avec la Résistance avertissent sa famille de quitter de toute urgence Saint-Martin-Vésubie pour Cuneo (Italie) car la zone d’occupation italienne est sur le point de passer sous contrôle allemand. Les instructions précisent qu’après la longue traversée des Alpes à pied, un train les attendra pour les emmener à Rome où ils devraient pouvoir se fondre dans la population en attendant les Alliés.
En tout un millier de personnes, réparties en plusieurs groupes, entament ce voyage éprouvant passant par le col de Fenestre (Alpes-Maritimes). Henry, Betty et Daniel Szatkownik font partie du premier groupe. Hélas, peu avant Cuneo, dans le village italien de Borgo San Dalmazo, au lieu de partisans locaux, c’est la 12e Compagnie de Panzer Division qui les attend. Tout le monde est pris par les Allemands, sauf quelques rescapés qui arrivent à prévenir les groupes suivants.
Les quelques 300 prisonniers sont internés à la caserne du village, avant d’être envoyés à Drancy. Ils y entrent le 23 novembre 1943 ; Henry y reçoit le matricule 8517, Betty le 8518 et Daniel le 8519. Ils sont déportés à Auschwitz par le convoi 64 du 7 décembre. Arrivés à destination trois jours plus tard, Daniel et sa mère sont gazés tout de suite (1), tandis que son père est affecté au camp de Monowitz (Auschwitz III). Celui-ci sera finalement libéré en mai 1945.
Le nom de Daniel Szatkownik figure sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah dalle 45, colonne 15, rangée 3.
Rédacteur : Gérard Krebs
Sources :
Dossier Caen N° 21 P 679374
Mémorial de la Shoah
« Lest we forget / The Memoirs of David H. Galant » Livre autopublié en 2012 par Risa Galant.
Note :
(1) Selon le témoignage de David Galant, les femmes du camp auraient averti les nouvelles arrivantes de prétendre ne pas connaître les enfants qui les accompagnaient. Sans enfants, elles avaient une chance d’être sélectionnées pour le travail ; avec des enfants, elles étaient assurées d’aller à la mort. Comme les autres, Betty ne les a pas cru. Ainsi que le relève David Galant : de toutes façons, quelle mère aurait été capable de suivre un tel conseil ?




