STIENNE Noël

  • Flossenbürg, Kommando 44 Chateau d’Eisenberg.

  • Né le 13 Novembre 1915 à St Omer (Pas-de-Calais)

  • Décédé le 29 mai 2004 à Toulouse

Le capitaine Noël Marie Jean Stienne, est le fils d’Achille Léon Joseph Stienne[1], marchand-tailleur, et de Françoise Marie Charlotte Mocq, sans profession1. Au moment de son arrestation[2], Noël alors sous-lieutenant d’active2, vient d’être mis en congé d’armistice. Il vit au 2, rue Pasteur à Pau (Basse-Pyrénées)2. Il est alors célibataire. En Novembre 19422, il cherche à entrer en contact avec la résistance2. Il intègre le réseau « Radio-Patrie » à Aix en Provence, via le Capitaine Rioufol, contact de l’Armée d’armistice. Le réseau « Radio-Patrie », émanant, puis se confondant avec le réseau « Carte »[3], dépend du SOE[4] Britannique. Très controversé, ce réseau se disant anti-allemand, anti-gaulliste, anti-fasciste, et anti-communiste, n’est pas reconnu2 au sein de la résistance française.
Il souhaite au départ se joindre à une unité combattante des Forces Françaises Libres, mais finit par accepter de résister depuis la France. Après une formation au sabotage, il a une première mission dans les Pyrénées, où il doit identifier des points de parachutage et des caches pour des dépôts d’armes2. Après le début de l’occupation allemande en zone libre (Novembre 1942), le réseau Carte/Radio Patrie va se défaire peu à peu. Peu de temps plus tard, le réseau2 organise un départ pour Noel Stienne avec 8 autres de ses camarades, pour rejoindre Londres. Le 9 février 19432 , il arrive à Nîmes, où son contact est agent technique à la gendarmerie. Il est arrêté2 à la sortie de la ville, par un barrage de la Gestapo de Montpellier et de la Feldgendarmerie. René Bouchet de Nîmes, Sylvain Gargon d’Aix-en-Provence, Raymond Giraud de Marseille, ainsi que d’autres, sont arrêtés et témoins2 de son arrestation clairement due à une dénonciation2. Il est emprisonné d’abord à Montpellier, jusqu’au 19 février2, puis interné à la prison de Fresnes, du 19 février au 10 septembre 19432, date à laquelle il est envoyé depuis Paris, Gare de l’Est en Allemagne. il arrive en Allemagne le 11 Septembre 1943, à l’ILAG IV, un Kommando externe au camp de Flossenbürg[5] (K.44), nommé Château D’Eisenberg3(situé en Tchéquie aujourd’hui). Ce Kommando est spécifique car il accueille des prisonniers de haut rang[6], officiers supérieurs et/ou des personnalités « otages » françaises (Pierre de Gaulle, un des frères du Général de Gaulle en fait partie). Noël Stienne y restera détenu jusqu’à l’arrivée des alliés.
Il est libéré par les américains le 8 Mai 19452, et rapatrié à Paris le 18 Mai 1945 au soir, à l’hôtel Lutetia2 et libre le 19 Mai. Après la guerre, il se marie à Bordeaux1 le 1 février 1947 avec Thérèse Marie Angèle Coirard1. Il occupera plusieurs postes2 dans l’administration militaire française. Juge d’instruction au tribunal militaire permanent de Dakar, Sénégal, puis, de nouveau, dans les années 1954/19552, il est capitaine de justice militaire et juge d’instruction au tribunal militaire du détachement des troupes françaises d’occupation, en Autriche. Il est rédacteur en chef7, pendant plus d’une dizaine d’année (1978-1990), du bulletin « La Revue Pyrénéenne »[7] de la section Sud-Ouest du Club Alpin français de Bordeaux dont il était membre. Il est décoré de la Croix de Guerre2 et médaillé2 de la résistance par décret du 31 Mars 1947.

Il décède[8] le 29 Mai 2004, à 88 ans à Toulouse et inhumé au cimetière de la Chartreuse[9] à Bordeaux.

Philippe Saïman


[1] Archives numérisées Etat Civil, Pas-de-Calais

[2] Dossier AFMD(Caen)

[3] Réseau Carte – site Wikipédia sur réseau carte – André Girard

[4] SOE : Special Operation Executive – Services spéciaux Britanniques chargé d’aider les troupes de résistances

[5] Site de l’Association déportés Flossenbürg https://asso-flossenburg.com/deporte/stienne-noel/

[6] Wikipédia : Le château de Jezeří (en allemand Eisenberg)

[7] Témoignages F. Jacqueminet / J.P Crauste (rédacteur en chef et Dir. Publication Revue Pyrénéenne) – archive article N. Stienne  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96883304/f6.item

[8] Fichier INSEE décès – https://deces.matchid.io/search

[9] https://fr.findagrave.com/memorial/245652057/no%C3%ABl-stienne

Sources :

DAVCC Caen dossier 21 P 541 161 et 21 P 541 162

https://docplayer.fr/73352669-Temoignage-de-monsieur-maurice-stolard.html Jean-Philippe Gauvin

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

STIENNE Noël

  • Flossenbürg, Kommando 44 Chateau d’Eisenberg.

  • Né le 13 Novembre 1915 à St Omer (Pas-de-Calais)

  • Décédé le 29 mai 2004 à Toulouse

Le capitaine Noël Marie Jean Stienne, est le fils d’Achille Léon Joseph Stienne[1], marchand-tailleur, et de Françoise Marie Charlotte Mocq, sans profession1. Au moment de son arrestation[2], Noël alors sous-lieutenant d’active2, vient d’être mis en congé d’armistice. Il vit au 2, rue Pasteur à Pau (Basse-Pyrénées)2. Il est alors célibataire. En Novembre 19422, il cherche à entrer en contact avec la résistance2. Il intègre le réseau « Radio-Patrie » à Aix en Provence, via le Capitaine Rioufol, contact de l’Armée d’armistice. Le réseau « Radio-Patrie », émanant, puis se confondant avec le réseau « Carte »[3], dépend du SOE[4] Britannique. Très controversé, ce réseau se disant anti-allemand, anti-gaulliste, anti-fasciste, et anti-communiste, n’est pas reconnu2 au sein de la résistance française.
Il souhaite au départ se joindre à une unité combattante des Forces Françaises Libres, mais finit par accepter de résister depuis la France. Après une formation au sabotage, il a une première mission dans les Pyrénées, où il doit identifier des points de parachutage et des caches pour des dépôts d’armes2. Après le début de l’occupation allemande en zone libre (Novembre 1942), le réseau Carte/Radio Patrie va se défaire peu à peu. Peu de temps plus tard, le réseau2 organise un départ pour Noel Stienne avec 8 autres de ses camarades, pour rejoindre Londres. Le 9 février 19432 , il arrive à Nîmes, où son contact est agent technique à la gendarmerie. Il est arrêté2 à la sortie de la ville, par un barrage de la Gestapo de Montpellier et de la Feldgendarmerie. René Bouchet de Nîmes, Sylvain Gargon d’Aix-en-Provence, Raymond Giraud de Marseille, ainsi que d’autres, sont arrêtés et témoins2 de son arrestation clairement due à une dénonciation2. Il est emprisonné d’abord à Montpellier, jusqu’au 19 février2, puis interné à la prison de Fresnes, du 19 février au 10 septembre 19432, date à laquelle il est envoyé depuis Paris, Gare de l’Est en Allemagne. il arrive en Allemagne le 11 Septembre 1943, à l’ILAG IV, un Kommando externe au camp de Flossenbürg[5] (K.44), nommé Château D’Eisenberg3(situé en Tchéquie aujourd’hui). Ce Kommando est spécifique car il accueille des prisonniers de haut rang[6], officiers supérieurs et/ou des personnalités « otages » françaises (Pierre de Gaulle, un des frères du Général de Gaulle en fait partie). Noël Stienne y restera détenu jusqu’à l’arrivée des alliés.
Il est libéré par les américains le 8 Mai 19452, et rapatrié à Paris le 18 Mai 1945 au soir, à l’hôtel Lutetia2 et libre le 19 Mai. Après la guerre, il se marie à Bordeaux1 le 1 février 1947 avec Thérèse Marie Angèle Coirard1. Il occupera plusieurs postes2 dans l’administration militaire française. Juge d’instruction au tribunal militaire permanent de Dakar, Sénégal, puis, de nouveau, dans les années 1954/19552, il est capitaine de justice militaire et juge d’instruction au tribunal militaire du détachement des troupes françaises d’occupation, en Autriche. Il est rédacteur en chef7, pendant plus d’une dizaine d’année (1978-1990), du bulletin « La Revue Pyrénéenne »[7] de la section Sud-Ouest du Club Alpin français de Bordeaux dont il était membre. Il est décoré de la Croix de Guerre2 et médaillé2 de la résistance par décret du 31 Mars 1947.

Il décède[8] le 29 Mai 2004, à 88 ans à Toulouse et inhumé au cimetière de la Chartreuse[9] à Bordeaux.

Philippe Saïman


[1] Archives numérisées Etat Civil, Pas-de-Calais

[2] Dossier AFMD(Caen)

[3] Réseau Carte – site Wikipédia sur réseau carte – André Girard

[4] SOE : Special Operation Executive – Services spéciaux Britanniques chargé d’aider les troupes de résistances

[5] Site de l’Association déportés Flossenbürg https://asso-flossenburg.com/deporte/stienne-noel/

[6] Wikipédia : Le château de Jezeří (en allemand Eisenberg)

[7] Témoignages F. Jacqueminet / J.P Crauste (rédacteur en chef et Dir. Publication Revue Pyrénéenne) – archive article N. Stienne  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96883304/f6.item

[8] Fichier INSEE décès – https://deces.matchid.io/search

[9] https://fr.findagrave.com/memorial/245652057/no%C3%ABl-stienne

Sources :

DAVCC Caen dossier 21 P 541 161 et 21 P 541 162

https://docplayer.fr/73352669-Temoignage-de-monsieur-maurice-stolard.html Jean-Philippe Gauvin

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